#écopoétique #07 | Insecticide

Ni les piquants moustiques ni les frelons d’Asie ni les doryphores jaunes ni les libellules bleues ni les chenilles velues ni les coccinelles à 2 à 7 ou 22 points ni les scarabées d’or ni les hannetons communs ni les carabes à reflets d’or ni les punaises de lits ni les grillons champêtres ni les étonnants phasmes ni les fourmis Continuer la lecture#écopoétique #07 | Insecticide

#écopoétique #06 | De goutte à goutte

Pluies, remplissez le bassin de nos mots Pluies, reprisez au petit point la blanche nappe de nos phréatiques banquets  Pluies, averses, ondées, orages, déluges, cataractes, giboulées, trombes, crachins ou fines bruines,    entrez là en cortège, vos eaux sont les bienvenues Pluies, étoffez les torrents, les ruisseaux, donnez-leur corps et âme, fouettez leur ingénue transparence jusqu’au blanc de l’écume, jusqu’au sombre de Continuer la lecture#écopoétique #06 | De goutte à goutte

#écopoétique #05 | La remue

Avant, on s’en servait pour la remue. Fin de l’hiver, sortir les bêtes et suivre la pente, monter, en suivant la fonte des neiges, la pousse des herbes. Petit à petit, progresser par étapes et finir en alpage pour y passer l’été. Monter, de la ferme principale au refuge du dessus, et celui au-dessus, avec tous les objets qui feront Continuer la lecture#écopoétique #05 | La remue

#écopoétique | Un été en Rockhopper

Les articles sur les vélos dans la presse spécialisée actuelle me font souvent sourire, doutant parfois d’un vrai rapport entre le texte et l’expérience : vélo nerveux, confortable, véloce, etc… d’autant que l’on sait maintenant grâce à Pogacar qu’en matière de performance il s’agit surtout de manger varié, avec du porridge le matin.Mais avant de sourire, mieux vaut se confronter à Continuer la lecture#écopoétique | Un été en Rockhopper

les mardis #05 | frontières

Un petit écran qui me raconte qu’entre lui et moi, il y a un monde, qui frappe, qui déchire et qui tue pour un bout de terre, d’espace, ou d’histoires de frontières. Se faire tamponner nom, prénom, adresse, hôtel dès qu’on débarque quelque part. Dans l’air, il n’y a pas de frontière, dit l’enfant. Ce sont des espaces aériens, dit Continuer la lectureles mardis #05 | frontières

#écopoétique #08 | se perdre dans le monde

Jusqu’au bout du chemin, je rejoins le fond du val ce matin. Je dis que je suis prête à me perdre, à m’en remettre aux forces vives de la nature, à me livrer au monde. Je voudrais glisser dans la mue du vivant, gagner l’au-delà des crêtes, me fondre dans la géométrie infaillible de la montagne qui me fera toujours Continuer la lecture#écopoétique #08 | se perdre dans le monde

#ecopoétique #08 | souvenir d’une disparition à venir

Au bout du quai, le silence est épais. Les herbes sèches restent immobiles, et le gravier glisse sous les pieds. L’eau autrefois passait ici, creusant des sillons d’argile et de rouille, élevant de petites buttes le long des berges. Plus tard, je plongerai une main dans cette terre fendue, pour retrouver ce qui persiste — une trace humide, une marque Continuer la lecture#ecopoétique #08 | souvenir d’une disparition à venir

#écopoétique #08 | D’amont en aval

Le regard humain oscille entre le haut et le bas, entre la rivière et le ciel où sont les vautours. Ils planent et de leur altitude ne doit se voir qu’un trait sinueux ponctué de taches vertes, des points se déplaçant, circulant sur la route qui borde l’eau vive, tranquille d’avant période de crue. C’est de ce côté-ci du bassin Continuer la lecture#écopoétique #08 | D’amont en aval

#écopoétique #08 | Adduction

Il a soif. Descend dans la cuisine. Sa main n’a pas encore touché la robinetterie qu’un long gargouillis sourd sort de l’évier. La plomberie de la maison vibre, chante. C’est incompréhensible. Il fait couler l’eau. Referme le robinet. Le bruit persiste, continu, sans fin. Il n’a jamais entendu ça avant. Il cherche le robinet d’arrêt. Il l’ouvre, le ferme. Rien Continuer la lecture#écopoétique #08 | Adduction

#écopoétique #07 |  Ni, ni, n’arrêteront

Ni de me coucher sur la Terre, ni l’eau que tu mets dans ton vin, ni les oiseaux tombés du nid, ni les fenêtres fermées, ni le bruit des bombes, ni la couleur de ta peau, ni les frontières de barbelés, ni les murs à tomber, ni les arbres malades de pesticides, ni les usines désaffectées, n’arrêteront la frénésie du Continuer la lecture#écopoétique #07 |  Ni, ni, n’arrêteront