#écopoétique #09 | Ce qui se dérobe.

Il suffirait de suivre l’odeur. On avancerait le corps comme chien pisteur à petits coups d’inspirations furtives par les narines et il nous faudrait descendre. Marche après marche depuis là-haut. Pivoter le buste après la première volée d’escaliers, le regard à peine distrait par la fenêtre étroite tout en face avec son fin voilage froncé comme pour protéger la mariée Continuer la lecture#écopoétique #09 | Ce qui se dérobe.

#écopoétique #09 / Cœur de liège

Le liège mâle ouvre des vallées profondes à versants doux où l’on peut croiser coccinelles et pyrrhocoris, tâches en rouge et noir sur une patine claire. Un tapis de quart de feuille d’arbousier pour y glisser à bonne vitesse, laissant le temps d’apprécier les arrondis en bourrelets et les fissurations en lignes brisées. L’arrivée au liège femelle est dure. C’est Continuer la lecture#écopoétique #09 / Cœur de liège

#écopoétique | Hors

La profondeur du jardin se montre une dernière fois quand on ferme la porte. Une partie de la fenêtre, à l’issue de l’enfilade des couloirs et des pièces, demeure visible. Un carré-témoin de ce qu’on laisse derrière soi, de ce que l’on quitte dès l’instant où le vélo est sorti de l’abri couleur d’orage et pourquoi ? Les framboisiers qui Continuer la lecture#écopoétique | Hors

#mardis #06 | trainitudes

(Je suis dans un train, la connexion saute régulièrement et j’écris avec mes deux pouces sur mon portable. Je viens de voir aussi que je n’arrive pas à envoyer de messages. Si je n’arrive pas à régler ce problème, mon texte restera dans mon téléphone…) Une robe avance dans la rue (je me rappelle, c’est en lisant un livre de Continuer la lecture#mardis #06 | trainitudes

#écopoétique #09 | tomber

Tomber comme dans un rêve. Tomber comme elle s’endort dans l’espace de l’abandon et s’imaginer être un morceau de tissu qui tournoie avec les jambes et les bras qui entrent dans une danse inconsidérée rattrapés par ce corps à la fois si dense et si léger. Tomber comme elle chute et sentir l’air venant d’en bas la caresser et la Continuer la lecture#écopoétique #09 | tomber

Les mardis #06 I 11 trahison

Le professionnel (François parle encore, ce mot qui vous définit comme quelqu’un de compétent, pourtant des professionnels incompétents j’en ai croisé, j’ai toujours trouvé qu’il était estimable d’être un amateur, c’est sûrement lié à l’admiration de mon père pour les athlètes olympiques, moi je suis quoi, je ne sais pas), le matériel (je crois qu’ils commencent à manger, je n’entends Continuer la lectureLes mardis #06 I 11 trahison

#écopoétique #09 | les premiers jours de Mai

Les premiers jours de Mai (dimanche soir) Quelque chose qui lui était promis – un honneur et une grâce, une charge et une ânée peut-être, des émoluments en tout cas (une forme de rémunération pour des services honorifiques peut-être mais rendus – il aurait eu soixante deux ans, respectable – des frais de représentation, un tailleur, un coiffeur une manucure Continuer la lecture#écopoétique #09 | les premiers jours de Mai

Les mardis #06 I La ligue et les droits.

L’année 2023 a été marquée par une vague de menaces, de la part des plus hautes autorités de notre pays, à l’encontre de la LDH. Ces menaces du ministre de l’intérieur puis de la Première ministre résultent directement du travail de notre association pour défendre l’état de droit et notamment l’observation des pratiques policières pour protéger le droit de manifester. Continuer la lectureLes mardis #06 I La ligue et les droits.

écopoétique #08 | Pierre Patrolin, ce que l’eau voit de la ville? Rien.

« Du pays d’où je viens, on respecte les gens comme moi, ceux qui ont peur de l’eau. On dit qu’ils connaissent son pouvoir. » Un petit mensonge. Parce que je ne connais rien du pays d’où je viens. Pour expliquer ma peur de l’eau, à la mer, en bord de fleuve, en bord de rivière, à la piscine, dans le bain, Continuer la lectureécopoétique #08 | Pierre Patrolin, ce que l’eau voit de la ville? Rien.

#écopoétique #09 | remembrance

La cage noire d’un théâtre fut longtemps mon centre du monde, abri atomique de carton-pâte ou navire immobile. En Région Centre, longtemps. On y parlait encore en francs, un français sans accent – si vous le dites . Bonjour – c’est à Bourges fin des années quatre-vingt, le 9 novembre 1989 le mur de Berlin tombera, aujourd’hui c’est le 7 Continuer la lecture#écopoétique #09 | remembrance