Samedi 24 juillet – Cette sonate de Beethoven, il y a cent-une façons de la jouer ; on en choisit une, on en perd cent. Je ne la jouerai pas avant quarante ou cinquante ans. Il parle avec un accent, alterne le français et l’anglais, cite un concert qu’il a fait à Séoul. Je n’ose qu’un regard furtif derrière moi. Master class. Il n’a pas trente ans.
Vendredi 23 juillet – Sur la route, il fait ses petites affaires dans la nuit. Il est en plein milieu, il tripote quelque chose, un peu comme un chat avec une souris. Sur les bas côtés, une demi-douzaine à gauche et autant à droite. Pas menaçant, occupé, sans même grommeler, peut-être un jeune. Je le contourne à petite vitesse. De profil, il avait l’air de sourire. Paul ou Georges lui irait bien.
Jeudi 22 juillet – La pianiste a une robe verte avec de fines bretelles. Le maire a des pantalons étroits qui froncent au dessus de la cheville. Il n’y a aucun doute que c’est volontaire. Il fait un discours court fort long.
Mercredi 21 juillet – Un tatouage représentant Athéna recouvre tout son bras. Il le tend vers son imprimante laser pour m’expliquer la stéréolithographie. Il sort un sac plein d’une poudre dorée. Du bronze avant l’oxydation. Le moule devait être bivalve, il en est sûr.
Mardi 20 juillet – Une allemande inquiète réapparait.
Lundi 19 juillet – Jour de marché. Les petits jarrets au tournebroche ne sont plus ce qu’ils étaient. Mais on me les livre comme çà ! C’est vrai, il y a des fois. J’aurais pu avoir une ristourne, j’ai refusé.
Dimanche 18 juillet – Une liste de choses à faire sur un agenda – un jour mou, trois mille sept cent cinquante-cinq pas.
joli regard sur le monde
Merci beaucoup ! Très contente d’avoir une petite visite sur ce texte écrit rapidement. La harde de sangliers était bien réelle, et non immortalisée dans une sculpture.
je n’avais pas compris qu’il s’agissait de sangliers. Ma photo est prise sur une aire de repos de l’A7 Montélimar peut-être. C’est drôle ce rapprochement inconscient.