Mardi 20 juillet : au stand lego. Assembler des Duplos, empiler des fenêtres. Un mur de fenêtres. On est si bien dans ces petites chaises pour enfant. Mieux que dans les chaises adultes. Les genoux sont au-dessus des hanches, le dos est bien positionné. Le mobilier occidental n’est pas ergonomique.
Mercredi 21 juillet : aujourd’hui pas de stand lego mais un stand kapla à la place. Eviter l’enfant tyrannique et sa mère renfrognée qui étaient là au stand dinette hier. L’enfant veut tous les jouets pour elle et colonise tout l’espace, sa mère est dépassée, sa minuscule voix striduleuse toute serrée dans sa poitrine peine à formuler quelque phrase. Une animatrice vient jouer avec l’enfant qui se calme. J’observe du coin de l’œil.
Jeudi 22 juillet : Défaire et refaire la valise, il n’y a pas assez de place. Faire des choix.
Vendredi 23 juillet : Corbeil Essonne. Train supprimé. Le quai en bois. végétation abondante aux abords. Je songe un instant aux insectes qui pourraient nous nuire. Comment va-t-on faire avec tous ces bagages ?
Samedi 24 juillet : Mettre de l’eau dans le bain d’oiseau. Le plat est décoré de fleurs bleues, avec en son centre un petit oiseau en céramique blanc. Immergé dans la lavande, le fond du plat est recouvert d’une fine pellicule rouge. L’action du jet d’eau détachera cette pellicule me dis-je. Mais non, elle est fortement attachée à la surface.
Dimanche 25 juillet : Fin de journée. Le banc blanc. Manquer le moment au soleil.
Lundi 26 juillet: Sortir du sauna. Se poser sur un transat. Enlever le matelas à cause de son odeur. Hantise des parasites. Tenter de se détendre. Le vent dans les graminées. Légères chevelures blondes. Souples et duveteuses.
Mardi 27 juillet : Rassembler les affaires et partir au plus vite. Départ interminable. Quitter la maison de vacances et renoncer au rêve du repos et des retrouvailles. Se sauver.
Mercredi 28 juillet : J’ouvre la fenêtre. C’est la nuit. Insectes de nuit. Humus d’été. Les vacances de mon enfance. Refermer la fenêtre.