Marche lourde lestée de chaussures de cosmonaute. Pieds de plomb, orteils encimentés, oreilles ensablées. Paupières de pierre, peau pierre.
Sons du dehors mous,
Lents, lourds, mous,
lents…
en échos lointain.
Pâte grumeleuse de mots en bouche,
cerveau en capilotade bringuebalé dans scaphandre embué, pensées en charpie.
Fatigue en écharpe.
Souffle
court.
Crâne-montgolfière.
Mappemonde brinquebalante trop petite pour cou d’autruche, remplie d’une masse mollassonne mi-visqueuse mi-gazeuse.
Membres lourds d’un escargot paralytique.
Tomber et ramper, tomber
et sombrer.
Et se traîner
Yeux pochés, liquéfiés portant à bout de bras des valises informes. Paralysie de l’existence. Même les nerfs pèsent. Cheveux-larves collés aux draps écailleux. Paresse intestinale.
Ecrire fatigue.
Dormir…
Beau poème de la fatigue qui rappelle Antoine Emaz par instants. « Fatigue en écharpe » j’aime beaucoup.
Merci Camille. Je vais de ce pas découvrir ce poète.
Je te conseille le recueil Caisse claire, vraiment époustouflant !
Merci !
Embarqué. Bercé. Baigné par les mots et les images. Déphasé. Bien aimé.
Merci Jean Luc
Le but est atteint : Déphaser et être déphaser
j’adore le titre, le mental qui donne une image du corps qui n’existe pas