Ça dézoome, je m’entends parler. Devant moi les gueules de l’entonnoir tricéphale ; derrière elles, l’avenir.
Mon cerveau se sait affûté (il ne le sera qu’une autre fois autant). Il a intégré, après tous ces exercices, qu’il se tient sur un point d’inflexion de la courbe. Il ne s’agit pas de faire de double-lecture éthérée, ni de se focaliser sur des sensations primaires qui, assez ironiquement, seraient pourtant analysables : sueur, rythmes cardiaque et respiratoire, glycémie, concentrations hormonales… Je dois me contenter de régurgiter avec élégance les miettes mâchées par mes synapses. Sensation de freinage plus que de chute, on regarde le ravin. Puis on raccroche avec cet endroit d’entre deux mondes où ce qui a été étudié se transforme en objets tangibles et manipulables qui, on s’en persuade, empêcheront l’accident.
Ça dézoome. L’accidentel a du bon ! Et le goulot d’étranglement laisse passer un objet qui me plaît.