Ni silence, ni parole. L’impossible expression paralyse tout, mobilise tout, fige le monde.
Pas un vertige — pas une absence — le souffle qui ne sert plus à rien — la volonté impuissante — des soubresauts à l’oreille encore — langue, bouche et muscles qui cherchent en vain, impuissants, stériles, devenus inutiles — l’œil face à soi qui exclut — ne plus être dans le regard de l’autre — ne plus être — sans douleur — en souffrance indicible — en croyant le mal en soi
En boucle, la revenance de ce que l’on vient d’accomplir et la conscience de ne pas être où je suis.
Comme un retour — lent retour sur l’agissant de soi — le corps flotte — ouverts ou fermés, les yeux ne voient se faire que ce qui déjà a été accompli — absence des sons ou peut être des singes qui hurlent — pas une angoisse — lucidité presque apaisante — rien n’est à accomplir — tout est passé — tout est fini — et croire que non
Radicalité du texte. Efficace. Et le titre fabuleux Pezner.
« langue, bouche et muscles qui cherchent en vain, impuissants, stériles, devenus inutiles » déjà éprouvé . J’aime le rythme de ce texte et ses gris
Quelle efficacité et oui, titre extra ! Radical !