Sa tête est vide – vide, vide avec juste un bruissement ,un bruissement faible, un bruissement avec des modulations presque imperceptibles, elle écoute, elle ne fait rien d’autre, elle écoute le bruissement de son oreille gauche, le bruissement se déplace, vient maintenant de l’oreille droite, elle incline la tête, à gauche à droite, relève la tête, dessine un petit huit puis un grand huit avec son nez, elle essaie de remplir sa tête avec autre chose, une question matérielle, une question matérielle , une question matérielle, elle est dans l’impossibilité de former une phrase avec deux mots trois mots, elle essaie de – elle essaie d’ouvrir la bouche de sortir un son de sa bouche, elle agrandit l’ouverture de sa bouche, au maximum l’ouverture de sa bouche, le mouvement provoque une larme dans ses yeux, elle continue les yeux fermés, elle entend un léger craquement de la mâchoire, elle colle son front au froid de la vitre, elle continue les mouvements, ses lèvres sur la vitre, le soleil a disparu de la vitre, la lumière n’habite plus l’extérieur, elle pose sa main sur sa bouche, la fait glisser, mord d’un grand coup l’index, elle hurle, sa tête s’emplit du hurlement, elle entend tout le hurlement dans sa tête son front ses yeux l’arête de son nez, elle module le hurlement, le hurlement prend tout l’espace.Elle s’arrête. Elle pleure.
elle pleure et c’est presque soulagement (ou c’est soulagement)
« c’est presque « , j’aime bien ce » c’est presque », parce que le texte s’est arrêté,merci Brigitte de ta lecture
🙂
Vide avec juste un bruissement et le trop plein déborde
J’aime la phrase suspendue « elle essaie de »
puis le déversoir merci
oui » le trop plein déborde « , merci pour votre lecture
tout en délicatesse, en précision,
merci
merci pour votre lecture sensible Cécile
Tout a déjà été dit
Merci pour votre texte
Juste dire: oui c’est comme ça. Merci!
Merci pour ces images si belles, si fragiles…