la chair adverse déchiquette ; en elle vacillent radicelles ; l’être l’os tressaille
une plainte s’enfuit l’être l’os tressaille frémit dans la nuit fragmentée dénervée là dans la coulure elle sent que cela coule inévitablement temps et choses deviennent liquides évanouis dans le flou
.démembrement.
toute eau retenue du corps tout liquide émotion rentrée désincarnée chancelante fragile roseau retourné tremblant dans le creuset du soi murmurer des incantations éthérées dont le sens émergerait avec le temps
survivre. éperdre le souvenir. s’enfoncer ses pleurs sous les ongles. cela finira bien par se dissoudre. recouverte par la plainte. regard éteint. voix muette. lacrymale solitude.
« éperdre le souvenir. s’enfoncer ses pleurs sous les ongles. » J’aime ces mots et leur force d’évocation.
Bonjour Vincent, merci pour votre commentaire…
Très sensible à vos mots Rose-Marie !
« fragile roseau retourné tremblant dans le creuset du soi » j’aurai voulu l’écrire
Hoo quel beau compliment ! Merci !
Je me suis (très) librement inspirée d’un de mes textes paru dans mon dernier recueil « Des jours sans eux » (Editions Unicité).
la chair adverse et les écroulements, écoulements
juste les mots qu’il faut
Merci Brigitte… C’est sympa de venir lire !
Toujours je redécouvre tes images, Rose-Marie, tout ce qui se passe sous l’écorce d’un corps souffrant, pourtant ton livre, je le connais ! 😉
Bonjour Marlen, en effet… C’est (encore) ce qui m’est venu en réponse à cette proposition… Je ne m’en lasse pas ! Rire.
Un grand merci d’être venue lire…