Sentir les hurlements du ventre tirailler, prêts à faire éclater les coutures du corps, prêts à faire craquer les fils de l’écheveau, et l’âme de tomber comme on perd les eaux.
La sensation récurrente de perdre son corps, et de se perdre bientôt, rend instable le réel, plus rien n’est tangible, ni soi ni l’autre et que peut l’autre quand on est en soi contre soi, livré à la plasticité de la chimie, à l’effervescence des tissus et au règne aléatoire d’une pompe physique, et souvent confronté à une alternative stricte, tambouriner de sa tête à en épuiser le mur ou rester là gisant, le ventre semble le savoir mieux que la tête.
La rage et l’autre qui gronde, les coups contre le mur, de soi à soi, de soi contre soi, pour que l’autre survive mais qu’il vive de remords.
ça claque cette perte de corps! beaucoup aimé!
Merci beaucoup !