Un barrage, une digue. Au seuil du balbutiement, tout s’arrête.
Lèvres esquissent. Béance à peine. Œil s’affole, cherche ne pas voir, cherche ne pas être vu, ne parvient se fermer. Gorge : ici tout a lieu. Tout, soudain, c’est rien. Souffle suspendu. Surtout ne pas tourner le cou. Sons émergent, autres que ceux. Le pas : l’accélérer. Le pas : le ralentir. Impossible arrêter la mécanique des jambes. Impossible courir. Marche forcenée. Fuite. Mais le barrage, la digue. Nulle rupture. Ce moment juste avant l’explosion. Nulle explosion. Ventre achève.
Un texte qui halète…
Merci pour cette remarque. Il fallait pour exprimer ce que je voulais éviter toute fluidité. C’est ce que j’ai essayé de faire.
J’aime beaucoup ce corps fragmenté, eu l’impression de ne pouvoir m’en « échapper » !
C’est précisément cela que je voulais décrire, l’impossibilité de s’échapper. Merci.
j’apprends,
merci pour le mouvement, le rythme, l’audace.
Merci Cécile. Le mouvement et le rythme, si importants en effet.
On ne sait où aller, on ne sait où ça mène, on croit pouvoir et puis on ne peut pas, l’angoisse : un texte fort.
Merci Laure, oui, il y a bien quelque chose d’angoissant dans ce texte.