… Ça ne prévient pas et c’est déjà là. Un mot, un regard, un geste a suffi. L’oreille bourdonne, la respiration ralentit, ralentit, s’accélère, s’accélère. Le regard se fige, la langue s’assèche, mollusque sans muqueuse. Ça picote dans les pieds, lourdes les jambes flagellent, vaudrait mieux s’asseoir, même parterre, s’appuyer contre, vite un soutien. Le cœur s’emballe, bat la chamade, plus question de danser, de virevolter, de se pavaner. Des gouttelettes perlent sur le front, derrière les oreilles, dans le cou, entre les seins, derrière les genoux, entre les fesses, sur la plante des pieds. A l’intérieur ça gronde, ça tonne, tintamarre sourd et assourdissant, tout se déchaine, tout se déchire, tout… . La réalité, le présent, la mémoire, tout… . Ça explose.
A l’extérieur, statue de sel, de marbre, de bois, d’ivoire, de schiste, de plastique, plus rien ne bouge, plus rien. Le corps est stoppé, à cette seconde là, à cet endroit là, figé à jamais. Ça ne prévient pas et on n’en revient pas.
Au-delà de …
« Ça ne prévient pas et on n’en revient pas. » Oui tout à fait
J’ai beaucoup aimé le dualité de « a l’intérieur » et à « l’extérieur »
Merci pour ton texte
Au delà de…
Au delà du corps arrêté, le bouillonnement de l’intérieur.
J’aime beaucoup le saisissement du corps (ça ne prévient pas).