Les murs métalliques vibrent, fondent et s’enfoncent dans le sol, ce sol qui s’ouvre et va m’aspirer. Si, il va m’aspirer.
Il arrive à bas bruits, s’immisce, s’impose. Et alors le souffle se coupe, les mains deviennent moites. Le ventre se vrille, se tord, se retourne, rétrécit, il n’y a plus de ventre. Un point aigu et minuscule, une aiguille qui perfore, voilà le ventre.
Ouvrir quelque chose, le col d’une veste, d’une chemise.
Retirer un foulard, une montre, ce qui ceint et étreint.
Vite !
Mais rien n’y fait, ça ne marche pas ! Merde ça ne marche pas !
Alors essayer encore…
Et encore.
Trouver autre chose, n’importe quoi, trouver vite !
Respirer fait mal et alors on y voit moins, ou différemment, une autre réalité, une réalité qui fait peur.
Se lever. S’enfuir. S’enfuir ! Mais les jambes ne portent plus, elles ne peuvent pas, elles sont trop molles, elles ne peuvent pas. Les jambes ne peuvent rien. Rien ne peut, plus rien n’est possible.
C’est très fort. Ça mord. Ça tord.
Merci pour ce retour stimulant, Laure, d’autant que j’aime beaucoup la façon dont vous le formulez. 🙂