1. P7# chosifier
Choses renversantes
Le soleil laperait les tommettes. Feu devant la fenêtre ouverte. Ces taches de lumière venues du-haut dehors, miroiteraient au sol avant illico de se projeter sur les vitres. A la renverse.
Sur le balcon de ville, rouges encore en terre cuite, des pots de fleurs redoubleraient de présence sous la chaleur. Trois gros pots dont l’un serait renversé, cul en l’air, supporterait un autre récipient beaucoup plus petit. Clui-ci contiendrait des petites fleurs toutes roses avec feuilles dentelées bronze profond. Les deux autres mastodontes abriteraient une m^me plante à fleurs blanches et feuillage vert pris, en partie, dans la balustrade. Les tiges ainsi emprisonnées se tordraient en tous sens à travers les volutes puis redescendraient en cascade vers l’étage du dessous. L’arrosoir en fer blanc serait à sec depuis longtemps.
La chaleur en suspension deviendrait lourde. L’air serait frappé d’apoplexie. Au delà du balcon, le regard ne s’aventurerait guère.
2.
Choses renversantes
Le soleil laperaient goulûment les tommettes. Feu devant la fenêtre ouverte. Ces taches de lumière venues du-haut dehors, lécheraient le sol et se réfléchiraient sur les vitres de la porte-fenêtre. Projections renversantes.
Sur le balcon de ville, des pots de fleurs en terre cuite redoubleraient de présence sous la chaleur. Trois gros pots dont l’un, cul en l’air, en soutiendrait un autre beaucoup plus petit. Ce minus contiendrait un coquet et sage Bégonia à fleurs toutes roses, aux feuilles dentelées de bronze profond. Les deux autres supporteraient chacun, une même plante à fleurs blanches et feuillage vert, prises toutes deux en partie, dans la balustrade. Les tiges fleuries ainsi emprisonnées se fraieraient un chemin tortueux à travers les volutes avant de redescendre en cascade vers le balcon du premier étage. Et la chaleur en suspension deviendrait lourde, aqueuse. L’air serait figé, la ville comme momifiée. Au delà du balcon, le regard ne s’aventurerait guère.
L’heure des maisons s’étireraient. Les siestes chercheraient une place dans la moiteur du temps. Je penserais si seulement il pouvait pleuvoir un orage serait le bienvenu. Étourdi, un écho en tremblerait. Il y aurait tout de même une trêve dans cet air raréfié. il y aurait toi. Des paupières voulant s’ouvrir, un fin rayon lumineux aveuglant et les cils réunis, la pupille refoulée. Un drap tendrement écarté. L’oeil qui caresserait, qui s’attarderait sur le corps abandonné. Il serait décidé que je réfrénerais ce long désir. Autour de ton sexe, une très douce guirlande de lierre se serait enroulée. Un arpent de toi.
3.
Notes
En relisant P7 : repérage de répétitions non voulues/conscience que le titre devra changer/ lecture de Lac (Echenoz)/ copie du texte avec réflexions : faut-il garder le conditionnel ? termes imprécis ou incorrects à modifier (renverse, mastodonte, fleurs roses, étage dessous, apoplexie)/ arrosoir à garder ?
En recopiant la copie : correction de l’existant (repéré en 1)/ je compte les lignes 13 pour le 1er, 12 pour le 2ème/ Qu’introduire pr amplifier ? Je relis la 2eme version : pourquoi pas une autre chaleur ? celle du corps amoureux ? Avec l’idée se repose le temps des verbes/ Je note des mots : doigts, corps, drap, éclair, œil, prunelle, tremblement de l’air blanc, caresse, main, orage contenu, réfréner/ j’écris, j’essaie mes mots, je supprime, je recommence,…
merci de me montrer si bellement (un balcon des pots et surtout des tomettes ça ne peut qu’inciter) le chemin… quoique les notes sais pas si je saurais
Merci beaucoup Brigitte. Touchée que ça vous ait plu.