… contre un mur, le dos échoué sur une phrase taguée dans la nuit (life begins at the end of your comfort zone), la musique à fond de balle me tient, c’est joli dans mon oreille
tout contre au bord et sur les bords, posé là haut tout en haut comme ces valises indiennes, j’ai cru voir sur le papier deux tours tombées
entre des dunes, embastillé d’une doudoune Quechua, la nuit sème les grains de sable enguirlandés dans mes cheveux, le tambour des ressacs sur la digue
et oui très jolie allongée tout du long là, de son long là oui, tout chaud son cou oui sur moi très jolie et pas forcément à la campagne non non non je n’y vais jamais.
La petite cabane hurle des coups jetés, l’enfant frappe l’enfant. Je suis resté, je ne sais pas une minute, deux minutes, allongé sans respirer. Je ne fais pas assez de sport,
rue de périgueux, un canapé couleur lilas garni de capitons moelleux. Était-ce des ombrelles ou des coquillages en motif? D’ici la fenêtre est vide je voudrais rentrer chez moi.
un fauteuil noir un fauteuil noir et c’est-à-dire claqué complètement contre et dedans pour tenir mon corps tendu contenu entre c’est-à-dire glissant c’est-à-dire ma tête arc-boutée d’un fauteuil noir juste collé
d’une vieille mourante, la chambre abandonnée aux armoires vides, là haut les araignées me regardent allongé nu sur la housse, je ne transpire plus, je mousse… dehors les crapauds coassent à mort.
de part et d’autre dans un mouvement de va-et-vient, mes cheveux gras répandent une substance onctueuse contre la vitre de l’autobus, les voix fondent autour de moi
je ne me rappelle plus un pan incliné contre lequel reposait je ne sais plus mon corps évanoui dans la foule là où hiver comme été il devrait y avoir des rosiers
Cela pourrait s’appeler dormir dehors et ça me plaît.
Le premier aussi que je viens de lire, j’ai besoin d’air en ce moment.
Merci Danièle!