Chute dans la mer des dangers, tu flottes sans peur
Au jardin de paradis tu as rencontré la poésie
Dans le désir avoir la patience
Grain de sable que tu garderas pour ne jamais oublier
Les baisers cannibales et les baisers de tendresse
Jour et nuit, ombre et lumière, visiter la part d’inconnu
Marcher, respirer l’énergie de l’univers qui nous traverse
Se mêler à la fumée de sauge avant de se déplacer dans d’autres champs de conscience
Participer au jeu des mémoires infinies de l’univers
Repérer le voyageur indéfinissable de la nuit
Se répéter c’est de mon fait
Tu es toujours auprès de moi
L’anneau de Moebius sans cesse recommencé
Vivre dans des communaux autogérés et non repliés, dissoudre le capitalisme destructeur
Abandonnant ton vélo bleu près d’un étang, scrutant ta métamorphose, nageoires naissantes, écailles surgissant une à une, plongeant tête la première, fermant les yeux pour la dernière fois ou marchant dans les Cévennes, parcourant le plateau de l’Escandorgue, scrutant ta métamorphose, plumes rectrices, pennes, rémiges surgissant une à une, envol dans la lumière bleue des montagnes, fermant les yeux pour la dernière fois