Dans le désert il n’y a pas d’eau et pourtant le chêne est immense, c’est étrange, immense et touffu. Le chêne du quartier aussi est immense -ne dites pas que c’est un platane, pour la petite fille c’est un chêne- mais là il y a de l’eau, déjà il pleut et puis il y a les bouches d’extincteurs qui explosent tout le temps. Il pleut tout le temps dans cette ville et si il ne pleut pas il vient de pleuvoir ou il va pleuvoir et la pluie est un goudron noir quand elle tombe au sol à cause de la fumée des usines. Des perles grises et grasses. Le troisième chêne lui est lourd des perles de glace. Il surplombe le Danube, ou le longe, ou peut être n’est juste qu’un tronc à la dérive dans le Danube auquel on s’appuie en buvant de l’eau -ne faites pas ça, c’est un coup à mourir- et après vous serez un cadavre sur lequel on s’appuie pour s’abreuver -en pensant que c’est un tronc.
Trois chênes, trois mondes… et toujours ce besoin d’eau d’une manière ou d’une autre
merci pour cette exploration…
Intéressant, des allures de conte. Ou un aller retour entre le paysage défilant derrière la vitre d’un train et une rêverie sédentaire. On aimerait la suite. Cela n’a rien à voir, mais cela me rappelle dans l’esprit, les univers touffus de Savitzkaya…
Quel beau message qui évoque exactement ce que je souhaite écrire, entre l’exil et la sédentarité… Ca me touche.