Qu’entends-tu « a vava inouva » ?
Dès les premières notes, je me sens bien. Réchauffée, au creux des sons, des instruments qui s’accordent à ceux de l’intérieur. Je ne comprends pas les paroles, j’ai beau les lire, quand je les entend autre chose m’emporte que le sens. Les cordes pincées d’abord. Je crois qu’on dit comme ça.
Qu’entends-tu « a vava inouva » ?
Et moi ? qu’est ce que j’entends ?
Tout d’abord, j’entends de l’intérieur du corps, sous la peau toujours plus loin, comme un baume de sons qui s’active exactement au contact de l’intérieur.
QU’ai-je le droit de ressentir ?
J’ai trop de pères.
D’eux, j’ai perdu tant de temps aller de l’un à l’autre, que je ne sais plus ce que j’ai le droit de ressentir. Quand le deuxième a fini par partir aussi, j’ai fermé cette porte, il y avait trop de vents. Je n’ai pas vu que je lui avais claqué au nez. Et aujourd’hui, je pleure de ne pas savoir si j’ai le droit de pleurer.
Qu’entends-tu « a vava inouva » ?
M’entends-tu « a avava inouva » ?
Ai-je le droit d’écrire ces mots ?
Qu’as-tu fait « a vava inouva » ?
Le monstre n’était pas si fort que ça, tu sais.
Qu’entends-tu « a vava inouva » ?
La neige fond, grands-mères sont mortes, et je n’ai pas su écouter
Le monstre, c’est moi « a vava inouva »,
N’aies plus peur.
Merci Alexia pour cette — il doit y avoir un mot plus juste — incantation ?
Je ne sais pourquoi en te lisant je pense — est-ce le jeu des questions-réponses ? — au Roi des Aulnes…
Y a-t-il en chacun de nous un déplacement (un exil ?) plus grand que n’importe quel voyage (que nos voyages auraient pour but de soulager ou de bercer) ?
Je suis curieux de savoir à quelle consigne du cycle #voyages, si c’est le cas, ta contribution répond…
(allez je me risque : un « petit voyage » ?)
La question que je te/me posais (mais je me suis précipité…) : la chanson est-elle le symptôme d’un grand déplacement (ou exil) en nous ?
Alors ce texte, ça fait deux semaines qu’il est tel quel sur un fichier word sur mon bureau d’ordi et que je ne ferme pas l’ordi « pour lui ». Je voulais le travailler, mais je voulais tellement de choses que j’ai fini par faire des fondants et de la mousse au chocolat…
et il était toujours là, sur mon bureau.
Alors ne sachant pas « quoik’enfer », je l’ai posé là, hors de tout rattachement à quelque consignes ou exercice, hormis peut être ceux de mon psy…
C’est pour cela que je ne l’ai pas « taggé » (ouh là, attention, j’essaye les mots « techniques »…).
Sinon, la question est fort intéressante, me ramène à des cours que j’ai beaucoup trop (ou pas assez) pris à la légère pendant ma reprise d’études, intitulés « exil et migration », donc si que je reviendrai y répondre « plus tard »…
Piste pour répondre: m’étant faite coupée mes racines et posées d’autres, y’a de koi fer…en plus large…la hauteur, les gars, la hauteur…
Merci entouK,
Alexia
Alors j’ai retrouvé The doc sur « Exil et Migration », un devoir rendu pendant la reprise d’études sur Denton Welch, mon obsession, vers 2016/2017 je dirais.
C’était un « devoir aléxien », c’est-à-dire qu’ils n’ont pu me mettre que 10/20 ne sachant pas ce que c’était exactement. Je l’ai relu en biais, si ça t’intéresse, je peux te l’envoyer, c’est en anglais « étudiant »…moua non plus, je ne sais plus ce que c’est, mais c’est bien de moua. J’arrive pas à le mettre ici en comm…il peut décrocher une ou deux dents aux sensibles quand même…ou pas.
Je te remercie Alexia, je me contenterai de ce que tu postes ici 😉 — j’ai lurelu tout à l’heure ton prologue aux #voyages et été heureux d’y trouver ces enchâssements (liens) qui me confortent dans l’idée d' »exil et chanson »
— par ailleurs : les blancs des alinéas y sont autant de sauts par lesquels, je trouve, ellipse et voyage s’assimilent — un espacement actif
arf…il va falloir que je le retravaille pour moua alors…c’pas drôle…tant mieux zalors, enjoy..