ORAGE EN AOUT.

Cet été 1976……..des vacances dans une maison prêtée…….ils ont mis des matelas par terre……..et récupéré table chaises et ustensiles deux grandes pièces et dix enfants……. chacun des enfants est venu avec un copain ou copine……..Douze personnes dans deux pièces presque vides…….avec cette chaleur 29° c’est énorme……..dans la cour un robinet il fait si chaud…….on y lave les cheveux on s’y douche on y lave le linge……..c’est un grand pré fauché à la va-vite sur cinq mètres……..les WC sont dans la cour……..oui adultes en 2019 ils ont connu le cabanon dont la porte est découpée d’un petit coeur il tranche avec ce qu’il y a derrière……..une planche de bois percée d’un trou……..tout ce que le corps expulse s’amasse là juste en dessous en un tas qui grossit chaque jour……..personne ne s’y attarde……..c’est le soir ils parlent par petits groupes allongés sur les matelas……..les petits ensembles les plus grands de leur coté……..des rires et des silences pas longs les silences……..dans la cuisine les parents essaient de lire……ils entendent les jeunes mais n’écoutent pas ou un peu quand même…….ils sont attentifs à l’état des troupes…….ils rient pas des troupes quand même…….les filles chuchotent…….Tu es sortie avec……demain sans doute…….tu prends la pilule…….oui mais parle moins fort les petits écoutent…….vivement samedi il vient nous chercher en voiture……les parents, Suzanne et Andrée sont rincés par une année de travail par la maladie du plus jeune……allez, on essaie d’être heureux quand même……..ils sont arrètés dans leur lecture par le fils plus grand……..il a écouté de ses deux oreilles les filles parler de leurs copines de l’état de leur coeur des dérapages et des belles découvertes……..mais il fait de l’haltérophilie et là il voudrait bien dormir…….et d’un coup ça sort, aux parents venus dans la chambre, il lance……..vous êtes cons…….grand coup de cymbales dans ce moment de vacances……..le père d’habitude posé se crispe…….5 secondes de sidération, 5 secondes de correction du jamais vu jusqu’alors……..le premier ado de la famille fait une entrée fracassante dans la vie……..du bruit des éclats de voix……tout remue et bascule…….le père en colère mais démuni…… la mère ne veut pas non ne veut pas de ce conflit…….elle regarde son fils non non il ne veut pas la voir……..et puis le silence pesant…….comme avant un orage subit du mois d’août…….le lendemain il fait beau…….Mais…