Je suis né quand j’ai lu. Je suis né quand j’ai su que j’étais né par hasard. Je suis né vendredi. Je suis né quand j’ai été quitté. Je suis né le soir. Je ne suis né d’avoir vu la chaîne qui m’a fait tomber. Je suis né sur le goudron. Je suis né dans le rêve du sous-sol. Je suis né quand j’ai plongé. Je suis né à l’instant. Je suis né quand je me suis caché dans le placard de formica blanc. Je suis né quand j’ai plongé. Je suis né en tournant le mont Sorrate. Je suis né quand j’ai accolé des mots sous la fenêtre. Je suis né en retard. Je suis né dans les bas de Naples. Je suis né sur des lèvres lisses. Je suis né à chaque pluie. Je serai né au dernier instant. Je suis né dans le rêve du mot. Je suis né dans chaque neige. Je suis né au soir. Je suis né quand j’ai inventé mon nom. Je suis né quand j’ai connu le rêve au matin d’été. Je suis né dans une bouche. Je suis né devant le palais Torlonia. Je suis né par une ventouse. Je suis né dans le rêve de l’envol. Je suis né dans la mezzanine de la mort aux loups. Je suis né sur la dentelle. Je suis né dans la médina. Je suis né ici. Je suis né encore. Je suis né assis sur le Finistère. Je suis né effrayé. Je suis né au mois le plus court. Je suis né dans l’instant.
On dirait un de tes tableaux (les appelles-tu comme ça ?) J’envie ta cohérence.
Moi cohérent ? :)))))
Entre tes écrits et…tes écrits mis en « tableaux », oui, je trouve. J’ai bien du mal de mon côté à faire jouer mon savoir-faire de metteuse en scène dans ce que j’écris.
Oui, on reconnaît ta sensibilité et la singularité de ton écriture Tristan.
Magnifique.
Merci.
Merci ta présence et ta constance Annick.
« Je suis né quand j’ai été quitté »
et autres « Je suis né à chaque pluie. »
C’est fin.
Comme une mélodie. Avec ses boucles.