Dans une pièce claire, éléments d’une vision, d’un rêve pâle et pourtant si lointain, une figure sur une toile attend son assassin, des fleurs entreposées sur des châssis bizarres, laissé à la lumière filtrée des verrières. La pièce est désertée, rien n’y parait que la lumière vue de l’extérieur, d’une autre pièce dont elle est la copie de quelque chose qui s’enfuit. Obsession de ce silence pâle avant l’agression de personnes habillées en bleu, mais la pâleur du jour rend l’uniforme clair, et la clarté et l’éclair a quelque chose de l’enfer. Une forme est là qui attend, une forme sans origine et sans nom. Quand se lève les matraques, toujours de dehors, les hommes s’acharnent sur leur victime et l’emporte. Les hommes de l’arbitraire sur la forme de la lumière, les formes de la haine, de la violence et du crime. Les formes de la disparition pour toujours. Et revient l’obsession du même crime, plusieurs nuits, plusieurs jours effaçant la différence entre jour et nuit, peur et confiance, haine et amour, effaçant les frontières, soudant tout entre ces deux points de vue : là où ça se passe, de là on où on voit. Il n’y a plus rien qu’un filet de lumière, mais je vois le sang qui s’échappe de la bouche de la proie, prise par quelques prédateurs inconnus. Et le crime efface les distances, encore le rêve revient effacer les traces, les traces du crime, et le rêve revient pour effacer les traces du meurtre, et ce qui persiste c’est la lumière, la conscience, comme la pupille du peintre qu’on vient chercher, matraquer, enlever, assassiner.
Isabelle
je m’étais trompée de bleu et d’uniforme au début… mais ça ne change pas la dureté de l’obsession
Emprise des images « et ce qui persiste c’est la lumière, la conscience, comme la pupille du peintre qu’on vient chercher, » . Obsédant