Dans le noir dans le gris du jour qui naît, les mains dansent s’accolent caracolent, se quittent s’abaissent se glissent l’une sur l’autre, dans le noir dans le gris du jour qui naît. Dans le noir dans le gris du jour qui naît, elles s’élèvent paume à paume, se frottent se froissent s’enroulent, et s’évanouissent dans les coulisses. Dans le noir dans le gris du jour qui naît, elles montent font des cœurs font des ponts font des cornes font des lunes font des dunes, et s’éparpillent, sable doré. dans le noir dans le gris du jour qui naît. Font des blagues font des ombres font des signes font de l’ombre font l’oeil du poisson qui cligne du fond de la mer, dans le noir dans le gris du jour qui naît. Les mains rient, les mains dansent le ballet de silence fluide qui précède le blanc, le banc, du jour.
le relai de la répétition entre dans le noir et le gris et les mains, comme une musique
Bravo, c’est un poème, je ne sais si cela correspond à la définition du dictionnaire, mais dans mon dictionnaire à moi, ce texte est un poème.
joli jeu de mains.
joli théâtre d’ombres vraiment
Comptine pour s’éveiller en mains. Merci
Nat a raison : exercice d’échauffement des mains
et on en voudrait un peu plus !
c’est fou comme les mains nous ont sollicités dans cet exercice…
Je vous remercie tous pour vos retours bienveillants ! J’aurais dû suivre plus qu’une fois l’atelier du poète Alain-Christophe Restrat à l’Aleph. car c’est dans cette voie, vous avez raison, Laurent Stratos, que je me sens aller, que je me sens bien, tournant définitivement le dos aux racontées d’histoires…