Tu viendras ? Dormi toute seule pourtant, dans le grand duvet pour deux. Froid triste toute la nuit.
Ouvrir soudain les yeux sur le rêve impatient du Grand Canal qu’on sait retrouver dès la sortie de la gare, à Venise. Attendre éveillée la fin de la nuit dans le T2 qui semble si luxueux. Descendre l’escalier monumental. C’est là.
Belle étoile neigeuse. Un mois d’août. Inattendu des flocons en suspension dans un air encore estival, mélèzes surpris aussi , pas décidés à se charger déjà. Au matin, il ne reste plus rien qu’une humidité glaciale et la sensation de l’automne arrivé.
Elle ressemble à son chien, un vieux bouledogue mal-aimable. La chambre proposée est à l’avenant, grise et malodorante. Trop épuisée pour protester.
Le grand lit au mitan duquel mon tout petit enfant dort. Moi, je m’allonge tout près de ce corps chaud et le contemple. Aurai-je dormi demain ?
Beau, poétique, précis. Bel univers.