Cela m’arrive dans l’eau de la mare aux Gillot. La mare déborde le chemin de son rond d’eau, d’aulnes et de ronces. L’eau de la mare est au diable. Il m’attrape la cheville et me vase à jamais. La bouche d’eau, les yeux d’eau, mes trous d’eau. Ma tombe d’eau. Noyau, Noyé, Nu, Nuage. La mare ne va pas se jeter dans la Loire. Petit noyau, petit noyé, nu, nuage passant de nuit sur le Causse Noir. Un berger m’y dit qu’en Loire si un gars sait nager, c’est sûr il finira noyé. Depuis je demeure en bords de Loire où caresser le risque à se noyer me ramène à ce temps où je ne l’étais pas.
J’aime beaucoup les images, le rythme et comment frôler les dangers de Loire
Conte. Comptine. Emportée. Et toutes les peurs réveillées…
Merci pour le rythme joyeux, le risque de la noyade « caressé ».
Je garde en mémoire la phrase : « La bouche d’eau, les yeux d’eau, mes trous d’eau respirent l’eau… ».