cinq
ici le un
puis le deux
puis le trois
puis le quatre
faisant plus moins suite au carnet d'atelier entamé je ne sais plus quand (14 novembre 2022) - je regarde je corrige j'annote je lie dès que possible (ecco lo)
on pourrait appeler ça chroniques des temps modernes (en toute humilité) ou comme un journal
les jours vont à la suite des jours et forment "des éléments faisant partie du tissu quotidien et qu'à la limite on ne remarque même pas (GP, je suis né (posthume) p 82 entretien avec Frank Venaille - le travail de mémoire) (encore merci)
remontée arbitraire tous les 3 mois le 29 – on arrêtera peut-être au bout d’un an (après on est bien emmerdé en février – je reconnais) (la remontée s’effectuera un jour)
le truc du journal, c'est l'adresse -
16.2 ça ne fait que deux jours que le bureau est en rideau et elle me manque. La musique ? Oui, la musique. Elle me manque tellement
4.4 le plan incrémental pour le journal ne permet que plus difficilement la relecture alors qu'il favorise la lecture. Ça se termine
M|29
(pas le cœur à rire – malade et juste annihilé) (mais ça va bien se passer ne t’en fais pas – je dis ça pour demain, je croise les doigts de je ne sais plus quelle main)

à cause du 27
un pied nu l’autre sans soulier – et puis là (je suis dans romans parisiens du nobel du quinze)

Brassaï, à carreaux, pseudonyme de Gyula Halász (l’image est d’Helmut Newton – la légende indique « Brassaï devant chez lui » – il ne semble pas y avoir d’ascenseur qu’est-ce t’en penses ? mais du tapis en feutrine quand même…) Une autre du même tonneau

conduit en grandes pompes (funèbres,certes) à sa dernière demeure. Salut Jipé (c’est qu’aussi je suis Aldo et ses pérégrinations – l’image a paru dans le paris match (avril 1980) je ne vais pas chercher à lire cette mauvaise glose – d’autant que je suis fatigué)
l’émission radio france cul confiance philo n’était pas mal (croyance trahison etc.)
J|30
ça n’est sans doute pas fait pour ça, ça en est peut-être un peu moins blessant mais ça le reste quand même – on va mettre ça dans les superstitions – par charité sans doute – je ne suis pas certain de la validité de cette raison – osefpm (la chanson de Piaf – paroles Michel Emer M comme Michel, R comme Rosenstein) (ça restera sans réponse : s’éloigner) (quand il n’y a pas de question inutile chercher ou d’attendre quelque réponse…) – c’est à bas bruit, sans trop de fièvre toux éternuements fatigue démesurée grelots frissons déprime fatalement aussi – repos lectures hôtels
galéjade: une autre lettre à TC portée chez minuit pour la résolution de son énigme européenne dont il dévoile la solution (fausse donc) en fin de texte
l’inventaire des hôtels modianoïdes se termine par le De si braves garçons lu en dernier (c’est cependant le premier du recueil) qui fait la part belle à une certaine sexualité (celle qui se cache le plus souvent en ellipse, fin de chapitre « la nuit tombe et les lumières de la ville s’estompent un peu comme dans les rêves qu’on a l’habitude de rappeler à soi dans des moments de langueur ou de solitude » – le livre est fait de chapitres (14) qui sont presque autant de personnages (des élèves d’un lycée privé de Seine-et-Oise, où l’enseignement est très porté sur le sport) (le lycée n’est pas mixte) – ce n’est pas qu’il n’y ait pas de chronologie mais tout se distend, se détend se modifie – j’ai pensé pour l’un d’eux (chapitre 11, « héros » Charell) – du côté de la gare du Nord – une impasse puant l’urine – un cinéma pornographique (ça n’existe plus) qui propose Fesses Chaudes et la garçonnière de Charell et de sa femme où, semble-t-il, et sous l’emprise de quelque drogue, elle s’envoie en l’air avec des « amis » de son mari… On pense à Gisèle Penicot – ce type de perversion – il y a ce Charell; il y a aussi, un Desoto (chapitre 7) dont la femme, Gunilla, semble elle aussi sous l’emprise d’un docteur assez venimeux – suédoise – et dit le narrateur voyant la main de ce docteur « je la voyais caresser doucement les fesses de Gunilla Desoto. » Comme un passage de gué chez l’auteur: une sorte d’explicite rare.
V|31
obituaire

notamment l’analyse du parcours de l’avion de la Mort aux trousses (salut l’artiste !)

la tête me tourne – infiniment je m’y tiens – larmes sueurs humeurs rien n’y fait je m’appelle Samuel Hall chantait le bashung tu te souviens ?

les reportages à la radio (et ces journées anniversaire…) (la profonde détestation pourtant de la direction de cette antenne comme on dit, la compagne de karaoké qui succédait à mon chou (le bois de son bureau…), tous deux culs et chemises du minuscule de saint-ho – laisse, va) (j’écrivis des choses folles dans mon journal qui ne me quitte jamais – Otto Dov Kulka)
S|1
se remettre au travail – bénévolant – février commence et c’est déjà le début du printemps (la saint-valentin passera – par quatre fois sur chacun des jours – ça ira mieux – vite fait) image du bureau

routes principales et secondaires (Paul Klee,1929) (il ne faudrait s’attacher qu’aux vrai.es ami.es – mais comment reconnaître cette vraie vérité-là sinon par le temps qui passe ? c’est à l’édification de ces relations qu’on passe le plus clair du notre – avec notre art – le plus sombre, à sa destruction) (sans doute cette émotion est-elle due à ses passages assez longs fréquents renouvelés en Tunisie)

D|2
l’aiR Nu vient de taxer une sub de la municipalité « printemps des cimetières » – (c’est nouveau,de faire le printemps au cimetière ?) – très plaisante survenue : Maryse quand tu bous tiens… (bisous Maryse quand même) (ici sa page de l’atelier d’écriture que donnait Pierre Ménard (mes respects, Président) il y a quinze ans à château-landon – quinze ans merde) – initiative…
parfois une incursion du hasard dans la programmation de ma boite à musique (ces choses qui se passent sans qu’on en ait la moindre idée mais qui sont là,présentes, vraies,simples et évidentes)

on n’y voit rien dirait Arasse – c’est mieux ?

à peine – même temps d’antenne voilà tout et le truc classe par temps d’antenne – on pourrait changer de classement tu me diras – mais non)
L|3
le bouste vient à peine de prologuer que je suis déjà en retard -quel bout du monde choisir Montalcini ou Boutiques Obscures ? (Caetani plutôt mais comme à Villeneuve-Saint-Georges (mutatis mutandis) c'est le pci qui déconne (c'était, par ailleurs et sans vouloir créer de parallèle obtuse la même chose en mai 68 - merci qui ? merci Lénine je suppose) - sous le plaid : "allongez-vous Président, couvrez-vous" - les choses qui n'ont pas pu ne pas avoir eu lieu : la 4L était une voiture volée, le contact avec les fils, les mains qui cherchent les fils, six heures et demie le matin en mai il fait jour - la porte du garage qui s'ouvre,les palmiers le ciel bleu toute la vie ô Suzy - l'odeur de la poudre et du sang qui conduit, Bruno (non, ce n'est pas Bruno) ou Mario ? - à quoi tu penses aller au bout des choses et du monde c'en est fait, l'un des commandements violé - toute la vie toute la vie porter sur soi cet acte toutes les nuits rentrer en prison ça va faire cinquante ans est-ce assez payé ? Non. Les images qu'on a de lui dans le film, les quatre cartes postales posées sur le rebord d'une étagère, les murs blancs, les souvenirs : où est-ce ? en tout cas des portraits -
On ne peut guère poser d’images dans le code on va la poser là (copyright 2011)

j'ai pris ces quelques lignes pour commencer le prologue du bouste - le deuxième ou premier ou osef est avec Tarkos (jl'aime beaucoup - à cause qu'il était copain avec Lucien Suel (avec qui jsuis copain :je dois poser un commentaire mais je l'ai déjà fait il faudra que je me souvienne de le refaire)- à cause qu'il me fait penser à Ponthus)- je vais sans doute passer mon tour à moins que je ne remplace sans le dire explicitement le "la terre" par "la mort" ça se pourrait bien - peut-être en prendre le temps pour dire comment j'envisage cette affaire - Dédé au café :"je n'ai toujours pas compris pourquoi tu faisais ça"... :°)) - la réponse a été "c'est l'histoire d'un type qui écrit pour tenter de sauver sa vie - c'est juste comme moi"
tout autre chose
quelque chose avec la Turquie ? Impression Istanbul (le nombre de femmes à l’écran, comme celui de ninos…)

noter la présence (et la qualité probablement : notamment les phases de lune…) du garde-temps au poignet de l’édile bientôt emprisonné pour opinion

que des femmes… (ah non, un type à droite) – l’image du maire (et sa montre encore)
M|4
fait juste froid et c’est l’hiver, voilà tout – quelque chose s’est cassé, craqué pas à cause de la maladie – la toux, la côte, les douleurs – quelque chose, brisé : la confiance certainement – tant pis
je me demandais ce qui se passait en Géorgie mais ça continue (j’irai bien voir Tbilissi – je ne crois pas,non)

la chambre basse et les socialistes « responsables » : ça ne vous a pas quelque chose de répugnant ? Si.
M|5
obituaire
outre la maison de l’île de la Cité (je crois vendue à quelque pétro-consul ou quelque chose de cette disposition)

le type fait partie d’une mythologie familiale (notamment du côté maternel) comme s’il s’agissait d’un nirvana évidemment et pratiquement inatteignable mais envisageable comme l’acmé humaine de la présence sur cette malheureuse planète baignée de larmes et de sang – l’Aga Khan et sa femme, la Bégum (et par dessus tout, peut-être ses 500 millions) (dans le même ordre d’idée que STGME2) (bon, il a divorcé c’est vrai mais j’aime à savoir qu’il s’est éteint à Lisbonne, sans doute y trouvé-je une bien belle cité pour y mourir – je me souviens de ce Gulbenkian (Calouste) honoré du titre de « monsieur dix pour cent » (non, pardon, seulement 5) et de sa fameuse ligne rouge) (noter sur l’image : point de pochette) – on ne voudrait pas rendre trop vulgaire la mention, mais enfin tant pis : salut l’artiste !

J|6
au téléphone « on a appelé le samu il a une phlébite apparemment – désolé de t’appeler pour ça » – au bar boudoir sans image – quelque chose comme de la fatigue, fin de lecture de La violence et son deuil où on recroise Michaël Pollack (ainsi qu’au séminaire du samedi matin à l’ehess il y a un quart de siècle) (ambiance plombée comme les wagons de Jean Ferrat – chez nous on n’en parlait pas, il n’y avait que chez ma mère la détestation profonde pour la Pologne – j’entame le Refus de témoigner de Ruth Klüger, chez Viviane Hamy (je me souviens de l’entretien – désaffecté, mais c’était le premier, le suivant s’il avait eu lieu aurait été plus prolifique – qu’on menait, Mijo et moi, pour mélico avec cette petite brunette, déterminée et farouche – je me souviens de celui avec Marie-Claude Char et Michèle Gazier – je me souviens de mélico et du fucking prince (toujours en poste, mais divorcé) de l’intelligence qui y mit fin)
V|7
la mort n’est pas une éventualité – ce n’est pas non plus (et c’est fort dommage) un événement d’une furieuse gaieté – elle vient et ceux et celles qui restent la subissent – je remets en place cette image (même si avant hier il y en eut ici une autre du même) – c’est son œcuménisme, sans doute : il y avait dans les propos parfois de ma famille ce genre de respect qu’on avait à avoir pour quiconque était différent et semblable, pour quiconque donc d’admirable (peu importait qu’il ou elle soit juive ou musulman, arabe ou chrétien, un peu comme ce qu’on avait l’habitude de voir du Liban avant ces événements : c’est quelque chose qui me vient de l’enfance – quelque chose qui respectait quiconque parce que quiconque était respectable plus pour ce qu’il faisait que ce qu’il était – c’est probablement une image assez romantique de ce que pourrait (ou devrait) être la vie, la vraie, celle où n’a pas cours le racisme, la haine, l’hypocrisie, celle d’où les sentiments abjectes qui avilissent l’âme humaine sont rejetés, mis aux oubliettes, mais cette vraie vie-là n’existe pas – ou alors seulement de temps en temps, dans les yeux et le sourire d’un enfant probablement – déjà dit mais réitéré ici : salut l’artiste !

S|8
atelier ratio h/f 17/52 - 32.7 (ça ne sert à rien, non) ou alors 66.3
(je ne vais pas aller jusqu’à aller acheter les cahiers du cinéma quand même – parce que le canard est pourri – j’écoute cependant rarement mais en ce jour l’émission de radio qui parle dudit – et il y eut là un jour un Arnaud Desplechins (je ne suis pas certain de le détester, ce serait un honneur un peu trop flagrant – je ne le hais pas non plus) qui disait (comme une citation qu’il aurait inventée) que Truffaut (que je ne goûte que peu) avait un jour dit ou écrit que « chaque français.e (non l’inclusive non n’y figurait pas) a deux métier, le sien et celui de critique de cinéma » – ça vaut ce que ça vaut (on ferait comme si critique de cinéma était un métier…)
en tout cas hier au ciné passait le Mon gâteau préféré (My favorite cake – 2024) réalisé par un couple (dans la vie, je ne sais) : Maryam Moqadam et Behtash Sanaeeha, un film iranien produit en Suède et en Europe – mettant en images et scène deux vieux personnages, la veuve et le divorcé – elle jette (plus ou moins) son dévolu sur lui, l’invite chez elle (il s’arrête pour acheter des médicaments avant d’arriver à la maison), à boire du vin, manger des feuilles de vigne farcies, à danser (les médicaments en question sont au nombre de 4, de petites pilules bleues, il en prendra une taleur) – il répare la lumière défaillante de la cour/jardin de la maison (la dame vit en rez-de-chaussée) ils boivent ensemble dansent ensemble – et puis et puis… Mais avant ça, la dame se promène dans un parc et aide des jeunes filles à échapper à la police des mœurs en s’y opposant tout simplement (le film a été, me dit-on, tourné avant le meurtre de Mahsa Amini) – un beau courage. Une belle histoire, un peu triste certainement. Une espèce de conte – le type conduit un taxi (comme Jafar Panahi), tout à coup il se met à pleuvoir – ça se passe à Téhéran. À ce moment-là, ou juste avant, il indique qu’un hôtel qui s’appelait Hyatt dans le temps s’appelle aujourd’hui Liberté – et elle quoi, c’est ça la liberté ? Formidable. Un seul reproche : l’avant dernier plan, pourquoi n’avoir pas demandé au type de replier sur elle son bras droit ? Dommage. Dommage. Un bien beau film. Ici une image de ces deux réalisateurs iraniens, qui attendent d’être jugés pour propos séditieux (ce monde est une horreur – et jte parle même pas de l’Afghanistan et le sort fait aux femmes là-bas non plus que du monde « libre » comme ils disaient) : ils refusent l’exil…

une autre image d’eux

et une troisième, l’héroïne du film (Lily Farhadpour) présente leur photo à la Berlinale 2024 (où le film obtient le prix Fipresci de la critique)

D|9
épuisant – après c’est juste un journal : est-ce destiné à être lu ? dans un an, j’en aurais oublié la rédaction mais peut-être moins les images – on pourrait en poser une de :
voiture taguée
d’un repris de justice (premier magistrat de l’État (c’est dire la déliquescence de cette institution sûrement) chef des armées il fut un temps) mal rasé ou barbalakon comme il se doit, corrupteur corrompu ignoble traître à ses amis (je me souviens cependant du surnommé de human bomb le type dans une école : le minuscule était alors maire de la ville)
d’un portrait de l’actrice premier rôle d’un film au décor marseillais
d’un portrait de l’actrice premier rôle d’un (autre) film au décor marseillais (pas encore vu)
les deux producteur/distributeur d’un film réalisé par un sale type de droite qui ne s’est même pas déplacé pour recevoir une distinction élevée (c’est sans doute dire la sienne) (il est peut-être malade) d’un pays d’Europe
les tables d’un palace (merdique, certes (en ville ils sont de plus en plus nombreux : lumières…!) : mais n’est-ce pas le lot de tous ces établissements ? je me demande… et me souviens de Doddy et « sa » D un trente-et-un août) de l’avenue de Friedland (j’ai oublié le menu) où siègent des « auteurs » dont le neveu (180 000 exemplaires vendus annonce son éditeur affidé) de la fille du borgne (« non, ça ne me gêne pas non » disait une best-selleuse)
beau tenter de voir le beau je n’y parviens pas – une image donc du boulevard vers 8

L|10
encore un autre de largué – décidément le minuscule tente de sauver sa peau avec autant d’élégance qu’il avait à s’exprimer (il se tait désormais…ahahahah)

M|11
je parlais d’AM avec mon pote Dédé qui me disait « j’aime beaucoup les histoires de complots » – j’en ai conçu quelque chose en entendant Johann Chapoutot parler du livre qu’il a commis avec deux de ses acolytes (historien je veux dire – il y a un gimmick chez les historien.nes c’est qu’elles et ils peuvent lire des milliers et des milliers de pages en une demi-heure – pour ma part dix à l’heure, je crois, et en plus les courses la cuisine le ménages les mômes et le reste du monde : comment on fait, dis-moi ? – le monde nazi, 1919-1945 640 pages 27.50e) – jte la remets

j’ai AM qui reste là tandis que je relis le L’ordre du jour (Eric Vuillard actes sud) qui fait comme une espèce de retour du refoulé – dry depuis vendredi – le type (Chapoutot) a commis un autre essai chez gallimerde cette fois les irresponsables qui doit être du même tonneau (21e banqués taleur) – que de moulins à combattre… (la moquette toujours sans décision) (une étude de cas sur le feu avec les portraits des acolytes à nano1 – et les alliances un peu contre-nature de feu le guide suprême de la révolution lybienne et Jacob Zuma)
M|12
dis papa (ou maman) c’est quoi la mondialisation ? regarde, mon (ou ma) chéri(e) en voilà une petite image (l’important, c’est l’adresse)

avant-port de Yanshen (Shanghai/Shenzen/Chine, port franc) ou, vue d’un autre point, plus terre à terre (taxé chez EaN du jour)

kest’enpenses ?
dry : 5
J|13
étude de cas – pas mal de choses (et de personnages) tournent autour d’une villa de Mougin (par là)

joli petit pied à terre vendu quelques centaines de milliers d’euros à un certain Takiedine, revendue quelques dizaines de millions à quelqu’un d’autre – enfin les affaires sont les affaires et entre ces deux-là

elles avançaient rapidement (il a été dit (et écrit) qu’elles se montaient à quelque cinquante millions d’euros – une paille…) – il fallait bien quand même se faire élire – alors dans le cadre enchanté de Mougins (je ne résiste pas)

on ( ce on là est explicite : il s’agit du Takiedine (à droite – réfugié quelque part,peut-être au Liban, probablement, avec Carlos Guyancourt) et du Djouhri – je ne sais pas trop où il se trouve celui-là)

s’emploie à blanchir l’argent venu des gazodolalrs lybiens – l’affaire est compliquée mais menée par des proches du guide suprême (les proches de nano, féaux largués par leur traître seigneur, on les connait (il en est un en L|10), inutile de les reporter à l’écran) – les voici en images donc : un homme « apporteur » d’affaire(s) (bronzé, certes)

un ministre du pétrole

puis un diplomate (responsable d’un fond souverain libyen de cinq milliards d’euros quand même…)

et puis une espèce d’espion (directeur des renseignements – accessoirement ou pas beauf du guide)

depuis nano 1 a déclaré « ne plus vouloir s’exprimer » – il porte à la cheville (droite, certainement) un bracelet (le mal nommé) électronique, semble-t-il, dû à une condamnation précédente (renouvelée en appel, puis en cassation : maintenant en cours des droits de l’homme mais qui n’est pas suspensive).
dry : 6
V|14
saint-Valentin : le seul problème c’est que la fidélité est le contraire de la liberté (laquelle peut s’exercer, c’est vrai aussi, suivant certains degrés) – il y en a pour qui c’est un jeu mais moi, non
Ce travail (est-ce bien travail ? ) a quelque chose du fouille-merde, je le déplore – ce sont surtout ses détracteurices qui le qualifient ainsi – mais cette image, par exemple (Colombie)

le regard du type à droite – l’Armandi Benedetti soupçonné de viol et autres turpitudes plus ou moins sexuelles : les femmes du gouvernement de ce Gustavo Petro ont par solidarité démissionné, ne voulant pas de ce type à leurs côtés – ce qui fait que le Gustavo en question a demandé (obligé) tout son gouvernement (sauf son chouchou Benedetti) à démissionner – c’est vrai que ça fait poubelle et compagnie, mais est-ce monté de toutes pièces ? Afin de foutre en cette poubelle ce Gustavo et son Armando ? Qui instrumentalise qui ? Et regarder, comme le journaliste moyen, compter les coups les points les avancées comme les reculades, est-ce que ça n’a pas quelque chose d’un peu dégueulasse ? Mais sinon, serait-ce simplement tu ?
dry : 7
jm’en fiche j’écoute Bouc bel air un bastidon sur la colline…
S|15
l’ordi en rideau (va voir ton administrateur quelque chose s’est mal passé) (tout est à recommencer (les codes à vingt-huit ou trente caractères…) mais surtout la musique – jte parle même pas des images, ni de pendant le week-end) (tout est sauvegardé quelque part sauf les dernières lignes et autres du manuscrit AM – ça ne fait pas un traumatisme difficile à gommer) recylcivre cependant : le livre d’entretiens de Renato Curcio (A visage découvert : entretiens avec mario scialoja, 243 pages, sans idée de l’éditeur) en vente à 25,82 euros je ne vais pas être preneur – dommage…
D|16
à l’ouverture du dd1T le message d’erreur – la machine chez A&G le login oublié – recherche dans les tréfonds du disque… On verra (quelle plaie que la technique)

dry : 9
c’est un peu comme désirer (je ne dis pas attendre) un signe ( de vie ? bah non mais un peu – on ne craint pas la mort dans ces moments-là) pendant le week-end
L|17
sans musique ça ne se peut pas – jvais mettre un cd – les portes oui – ce sera sans image ces temps-ci
je me rends compte que j’ai adressé la lettre au 13 alors que le clerc en question habite l’immeuble face au 17 – soit le 14-16 qui fait le coin… L’erreur était juste – jvais recommencer
dry : 10
le livre de Ruth Klüger dont le titre original Weiter leben se traduit par « Continuer à vivre » et interprété en français par Refus de témoigner (c’est un peu bizarre hein, mais je ne l’ai pas fini) a quelque chose de formidablement humain – formidablement.
add du 18.02 : en dernière page, un poème titré Refus de témoigner donne son titre au texte traduit en français
M|18
sans nouvelle du bidule (encore que non mais rien de neuf) – on croyait le minimum syndical porté à 8 mots mais on peut faire mieux – soit 6. Oublie. Laisse. Tenir le serment de non-réponse jusqu’à demain. RAF. D’ailleurs dans ces affaires, il n’est ni minimum ni syndicat – tout change d’après ou par la perception qu’on en a, et tout change quand on le perçoit.
Des rumeurs manifestantes aux US c’est quand même le moins – sauf que le cinglé est capable de faire donner l’armée. Pas d’image.
dry : 11
la saloperie du pouvoir ? Rue d’Hauteville Babylone 10° : un type de la CGT Postes est passé à tabac par une bonne dizaine de fachos en cagoule et noir comme leurs malheureux esprits devant un centre culturel associatif turc – un mot du directeur de la police ? Du préfet de police ? Non. Rien. Notre beau pays. Les deux Comoriens qui vont à l’hôpital reçu par des fachos saouls (et des femmes dans le même état) : que dit le pouvoir ? Rien. Non. Parfois et de plus en plus souvent la honte.
Le souvenir de Renoir qui disait « tout le monde a ses raisons » donne envie de vomir. Tout simplement.
M|19
ils ne peuvent que se sentir autorisés, je cite le canard (15 février 2025) :
« Muhsin Hendricks, qui se revendiquait comme le premier imam ouvertement gay, a été tué par balle samedi près de Port Elizabeth dans le sud de l’Afrique du Sud, a annoncé la police provinciale.
« Vers 10 heures, le défunt (58 ans), l’imam Moegsien Hendricks (son prénom à l’état civil, NDLR) et un chauffeur se trouvaient à bord (d’une voiture, NDLR) », indique un communiqué de la police. « Deux suspects inconnus au visage couvert (…) ont commencé à tirer plusieurs coups de feu sur le véhicule ».
Un fait divers comme un autre au pays où vivaient Nelson Mandela et cette pourriture de tête de doge (fermez le ban)

que dieu ait son âme
dry : 12
et en effet zéro nouvelle (pas le temps de regarder) – faire ausculter le disque dur par l’ami du 53 peut-être aujourd’hui – par ailleurs non plus compatissant tout au plus sans doute osef – dur dur mais tenir bon – tellement de tristesse de ne pas proposer (se voir proposer) un café de Paris le mercredi – tant pis –
J|20 & V|21
(j’ai manqué d’adresse : deux jours en un – un mail idiot (ça ne me change que peu : c’est quelque chose qui me guette) (d’où cette paranoïa mais qui n’en est pas au stade psychotique – une tendance – entendu Dolto (la Françoise mère de Carlos) car au fond les stars sont tout autant que les autres moins brillants peut-être humaines – une espèce de gens normaux) – retrouvé la musique la fièvre dans le sang précède Les mains d’or – on verra la connexion là-bas mais j’y vais (retrouvé dans l’ordi de secours – le perso de M – le manuscrit-tapuscrit-document-fichier enfin les trois cents et quelques pages du roman à quatre mains de 2018)

S|22
dry : 15
je tiens – l’habitude des gestes, un peu de sirop d’orgeat (penser à en acheter chez les Juifs – penser aux croquants qu’on trempait dans le sirop allongé d’eau – penser aux œufs battus et aux sabayons), un peu de pastis de l’eau – la pluie –
D|23
plus dry (un verre de whisky hier soir n’a eu aucun effet sur le crabe d’estomac supposé) (attendu ? désiré ?)
ça va bien – des rêves à n’en plus finir (des boules de morphine, des lunettes cassées, des bruschette et des steaks-frites)
L|24
dry : 2 j 17
(on recommence) (on s’abstient) (jeûne et abstinence disait je ne sais plus qui – histoire de contraindre) (le jeûne est moins difficile à endurer que la soif – ça me paraît bizarre comme formulation mais je tiens le fait de Ruth Klüger)
en filigrane sur cette image

cette incise pour le bouste 3

pas lu l’article (en vrai, maintenant, si) (écriture du bouste 3) mais elle allait avec son frère dans ce bar de la rue Daunou – en souvenir de l’après-guerre sans doute – tout autant qu’ils allaient tous les deux au bar de l’intercontinental le soir après le travail – elle a travaillé une vingtaine d’années pour son frère – dactylo facturière disait-elle en riant – pigier quand tu nous tiens – puis à un moment, elle en a eu assez, elle s’est arrêtée ou il est décédé – 94 il me semble me souvenir – je vais chercher une photo de lui (trouvée immédiatement)

M|25
deux images pour la route : avec sa mère (style année 30 – elle est de 33)

avec ses amis (style années 70)

en spéciale dédicace à Christine Jeanney qu’on remercie ici comme ailleurs
M|26
il y avait le film de Céline Sallette qui ne présentait pas une réalisation de l’artiste – c’était bien dommage mais les héritiers s’y opposaient (c’est moi ou les héritiers, souvent sont un peu comment dire ? avides ?) – il y avait aussi les images manquées du jardin près de Rome une année – ce n’est pas exactement une égérie mais presque en tout cas on l’aime encore assez bien – ici devant beaubourg (la grande maison disait la claude) et l’ircam (j’y vais taleur) (le dire est peut-être anachronique – en vrai non puisque sa fontaine Stravinski date de 83 et l’institut de 77 – vois-je)

non mais jl’aime beaucoup
ah Niki…
j’y pense évidemment et puis j’oublie – c’est comme un jeu mais je ne joue que peu ou mal ou trop bien – je ne joue plus sinon dès que possible
j 19 dry 4
J|27
L’écharpe cette magnifique chanson (Maurice Fanon, quel drôle de type – je me souviens de lui interrogé par Denise Glazer – ce qui pointe assez directement vers Didier Daeninckx et Paul Éluard) qui dit si je porte à mon cou / ce soupir de soie quelle merveille – attente sur quai de gare je n’ébruite rien (« ce souvenir de toi quand on se disait vous » tsais)

(add du lendemain : je ne dis rien – j’émets des ondes positives seulement – capable de n’en rien dire ? je ne pense pas – jte tiens au courant – jfrai un mail à midi (en vrai il est parti vers 11) pour donner la possibilité de répondre – en même temps que me parvenait ce film banc-titre non légendé mais mis en musique)
obituaire (il ne jouait plus mais je l’aime depuis ce film-là) (1973) (image : Vilmos Zsigmond (toujours un peu de mal avec les Polonais désolé)) (jl’aime toujours)

add du lendemain : je me demandai si Gene avait mis fin à ses jours – quatre-vingt-quinze printemps suffisent amplement cependant… (add du samedi : le canard indique que son pace-maker a cessé de fonctionner le 17 février – que sa femme était morte elle aussi et son chien et des pilules restaient là sur le sol (des pilules de quoi c’est toute l’histoire) – spéciale…)
V|28
charbons ardents – attendre – patience – des nouvelles du front en attendant

(il y a 33 ans je prenais ma première carte d’association – j’avais un numéro à 3 chiffres commençant par 2 – j’avais suivi quelques réunions entre place d’Italie et Campo Formio – j’y avais connu un mai poète Reza iranien (où est-il je ne sais je crois qu’il a disparu) – l’exil oui… )
Je me souviens de Vital Michalon
Autre chose ?

eh bien tant mieux (et merdafabre) (on espère que ce ne sera pas provisoire – je pense aux luttes contre l’atome Creys-Malville et son suprême superphoenix)
S|1
c’est-à-dire que la mort m’emmerde – les êtres chers, les guerres – à force je fatigue, enfin tant pis : salut à lui (même si les montages de ses films, parfois…) (Yeelen magnifique de bout en bout) : Souleymane Cissé

avec un même prénom, un autre film (L’histoire de Souleymane) (Boris Lojkine,2024) et des césars (pas regardé la cérémonie) – on s’en fout en vrai mais c’est un entre-soi – la reprise de justice était en blanc j’ai vu quand même (quelle idée) (moche, mais on ne peut pas avoir d’élégance quand on est pervers(e))
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cette force de penser que le plus beau reste à venir (Djidji gé)
le livre de souvenirs de Sterling Hayden, Wanderer à vendre 105 euros – n’importe quoi la foire aux livres…
Ruth Krüger Refus de témoigner : 3°partie L’Allemagne premier chapitre La fuite dernière phrase : Une chose était sûre : ce n’était pas pour nous qu’on s’était battu dans cette guerre. (ndc : si on ne plus se raconter d’histoire, tout est perdu)
D|2
les jeans, la musique de CSN&Y – la guitare, pas le rêve mais les cauchemars de celles et ceux décédés à 27 ans – le cinéma beaucoup (fait par des exilés peut-être) – le soleil et les palmiers californie (quoi que fortement salis mis en boue par ces technos dont on se sert cependant à longueur de journée) – toute une espèce de culture (image du texas pour OH) – KKK quand même, les couvertures au typhus pour les indigènes, la terre vierge et les exécutions sommaires

ensuite celle-ci

une espèce de bain – inconscient ? pas tant – on en était au « sauveur » – on en est au bouffon, gros dégueulasse – lorsqu’il y avait la thatcher au pouvoir, il n’y avait pas d’alternative – à présent on en est à la peste doublée du choléra – bienvenue sur terre…
osef ? à peine – la musique d’abord – le piano du pauvre, la joie – le moment présent et les enfants

et les enfants

il suffit sans doute de ne plus répondre pour que tout s’arrête – on disparaîtrait – on n’en entendrait plus parler –
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L|3
le mieux c’est d’écouter Zambujo – le reste après littérature sans doute (tenir tête oui) – un photographe dans les rues de babylone –
M|4
j’ai oublié mon grand-pèrat ça me désespère (c’est ainsi, je m’en rends compte, qu’on parlait de ce grand-père-là – sans son prénom; l’autre était Pap(e) mon grand ami) (la solitude l’intimité le secret) (il est probable que le temps de réaction vienne en grande partie détruire l’affect posé sur cette relation – mais si ça se trouve c’est tant mieux : nous ne sommes pas du même monde non plus) – j’aime ce genre de fonction des mots – je déteste cependant en user – je le fais quand même – je vais me poster quelque part et prendre durant une heure une image toutes les minutes – une soixantaine, non, je me souviens : c’est trop – une toutes les deux minutes – les gens qui passent le cadre sensiblement semblable – peut-être pas au café de la mairie – certainement pas d’ailleurs trop loin trop rive gauche – c’est égal, je vais trouver (add. du lendemain : non, je n’ai pas trouvé, j’ai fait un tour en bus à pied et voilà) – j’en termine de ce Refus de témoigner et je continue Souvenirs d’un témoin socialiste
complètement perdu – bah tant pis : acte manqué sans doute je tente de rattraper mais ça ne veut pas à ce qu’il me semble
en vrai il faut garder ouvert le billet toute la journée et poser doucement en allant les choses qui viennent – ici une image d’un des plus beaux cadeaux du monde (miroir vénitien des amis de la mare)

les égouts :

M|5
un certain Florian M. dont on ne sait s’il fait partie d’un syndicat de policier quelconque mais cependant ancien militaire a tué de sang froid un jeune Nahel – on ne pose pas la photo du canard où est brandie un carton faute d’ortografe à l’appui (je crains que ça ne veuille dire quelque chose tu vois : en tout cas de la publier) – Florian M. est un homme de 40 ans qui n’avait aucunement l’intention de tuer sera traduit en cour d’assise, ce qui est quand même le moins mais ne fera pas revenir sur terre un jeune type de 17 ans, au volant d’une voiture louée certes – une merco jaune conduite par un arabe tu as vu jouer ça où ? – on se souvient qu’une cagnotte avait été ouverte par une ordure en sa faveur (pour Florian M. pauvre malheureux) – c’était un accident disait la police, de la légitime défense serinaient les gradés

que de chimères – que de blessures – laisse va
je laisse
j’oublie
je passe à autre chose
ce monde-là : je me demande souvent si vraiment (comme dans l’image des trois crèmes du dessus du panier (au dessus de celle des fleurs pour Nahel) – au pouvoir – dont une reprise de justice (elle est de dos) les salauds ont un visage (il y a un intitulé de dossier dans celui du carnet d’atelier – il y a longtemps que je n’ai pas rangé) et en effet ils en ont un – quelle découverte hein – par exemple il n’est pas douteux que celui-ci en soit un (innommable)

on chercherait en vain, cependant, une image qui nous le rende sympathique – sans doute parce que avant de violer une jeune femme, il la drogua – elle a porté plainte elle s’est fait jeter – elle a émigré à Londres – elle se bat : #metoo… courage et ne rien lâcher

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trop souvent malade cet hiver – pour 4 bouste je me disais « ma mère qui refuse de donner une de ses filles » – j’ai refusé – un dialogue Aldo Mario serait bien mais trop difficile à faire – le monde m’entraîne ailleurs – allez président dis-moi ce qu’il en est de Lockheed, je n’ai rien à vous dire que vous ne sachiez déjà – quelque chose comme ça
autre chose : 6322 écrans en France et ici les statistiques des dix meilleurs scores avec le nombre d’écrans – somme : 5872 (reste : 450 écrans…)

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V|7
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impossible de l’en tirer – j’y retombe (il suffit de deux mots par exemple j’adore) – des résolutions (donnez moi dix hommes déterminés et résolus et je prends le pouvoir disait tonton) qui ne tiennent pas – la fatigue, le doliprane, les mouchoirs en papier – je ne peux guère rester sourd, il faut que je réponde – j’attends souvent – je me force à me taire je regarde qui a répondu d’abord je recommence je réitère je m’embrouille – je passe et lis – je m’en vais – je reviens – je repars – quand il y a du soleil ça (me) va mieux – il est sept heures moins le quart, est-ce l’heure de la soupe ? – je lis
les retranscriptions s’amoncellent, tout ça ne sert à rien – j’écoute j’écris je transcris pour retranscrire mais à rien, ça ne sert à rien – comme ici – rien
la pourriture de ce gouvernement du soi-disant centre mais réellement fasciste s’exprime vers Toulouse avec la tentative de reprise des travaux pour l’A69
S|8
parfois une affaire réjouissante (la pourriture qui a engagé ce garçon (aka bernararno qui rime avec salaud) a payé dix millions d’euros à la justice pour ne pas être inquiétée alors qu’elle est donneuse d’ordre – va comprendre Charles – on va me dire « le plaider coupable » ah. Bof) – quand passe la patrouille…

le type n’était pas présent à l’audience mais condamné cependant à quatre ans dont deux ferme – bah il a des amis puissants – encore que nano talonnettes soit aussi sur cette sellette-là
le nouveau mot à la mode : Sidération – nous serions sidérés par toutes sortes de décrets de mots d’actions de proférations d’indignations de gestes – sidérés c’est ainsi qu’on nous veut comme on nous veut aussi tristes – pas question
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(parfois on se dit qu’il est trop tard – on attend mais c’est inutile, il est trop tard – on émet des doutes sur ce qu’on fait – mais c’est inutile – il est trop tard (le vieux plan qui commence par bonjour (pourquoi pas ?) et qui embraye sur « merci pour les nouvelles ») – c’est inutile mais l’utilité n’est pas une mesure ni un objet – on s’en fout on pense à autre chose on oublie l’ajvar, on oublie la venue du printemps, on oublie l’Espagne qui se pointe au bout du mois) (il y avait un type dans le canard, Mirwais Ahmadzaï qui, à la question (ce n’en est pas une mais c’est un questionnaire dit, par le palmipède, de Socrate) « le meilleur conseil que l’on t’a donné » répond « fais une psychanalyse. Et c’est le meilleur conseil que j’ai pu donner »). Et bien sûr, il n’est jamais trop tard. Par exemple, que fais-je à suivre ? je regarde le mail, je le relis, je me dis « non il n’y a rien, rien de spécial » je parle de ma mère, de la sienne, ses cheveux teints en mauve, M. que j’aime toujours, rien de particulier qui évoque ou demande réponse – pendant le week-end, on cesse – comme s’il s’agissait d’un travail. Non, peu importe, le rhume semble s’en aller (grossi de covid ai-je la faiblesse de penser – vitamines & doliprane) (peu à peu tout me happe – dans le carnet forway offert un noël par G. vert où je porte les notes des séminaires je serre au secret tes cartes)
ceci aussi et cependant (les états d’âme sont au journal ce que les images sont à la bande dessinée) : réjouissant il me semble – mais c’est du cynisme : mais cependant comme Creys-Malville personne n’en veut (je ne parle même pas de Three Miles Island, ou de Tchernobyl ou Fukushima, non, ni de ces hommes et de leurs dosimètres ni des fraudes ni des accidents du travail ni de toute la cuisine patronale – à un moment, on avait cru (pour Tchernobyl tsais par exemple) à la volonté du pouvoir de prendre en compte la vie des prolos – stakhanov quand tu nous tiens, tout ça – cette blague) –

après ça ne fait que pendant les trois quarts du temps hein (on n’est plus à ça près : le truc a été initié début des années deux mille – sans doute même un peu avant soit 7200 jours disons à la louche cent de plus ou de moins ? – voilà vingt ans – pour un budget prévisionnel d’alors de deux ou trois milliards d’euros – il en a coûté et il en coûte dix à quinze fois plus – quelle importance, vazy quelle importance ?).
L|10
ça se déchire – quelque chose dit tant mieux (il n’est pas question de répondre tout de suite) – d’autre crie à la catastrophe (une impasse pourtant – mais impasse de quoi ? le lit ? l’histoire qui continue comme « hey ce n’est pas une façon de dire au revoir ou adieu » ) – après non mais où en est-on ? ou alors mais pour qui se prend-t-on ? – quoi qu’il puisse en être le mail ne fonctionne que le matin – ce matin il pleut – il y a un moment, j’avais un texte titré à l’avenir je l’ai laissé choir comme souvent – pas toujours : par exemple il y a là un article où on en apprendrait si les liens étaient efficaces (ce n’est pas le cas – on dispose cependant des adresses…) (on avance sur la piste d’Aldo mais très, très lentement – c’est vrai aussi que je ne suis pas pressé bien qu’avançant en âge – je me souviens de Sam Fuller qui me disait, traversant le pont Neuf, « il n’est pas un seul jour où je ne pense à ma mort » et qui m’invectivait « mais qu’est-ce que vous foutez à faire des enquêtes ? Faites du cinéma plutôt !! » (1982) – ces fantômes-là tournent autour de la conscience, toujours, marchant dans les rues ou debout dans le métro c’est là ça perdure ça grignote – un peu comme le temps qui passe)
M|11
il y a la superstition – ça gouverne le monde de l’autre côté de la mer, c’est là dans les campagnes plutôt mais dans les villes aussi, c’est là,le truc des arriérés ou des gens de bonne foi – je vais faire du café (mais je dors trop – je récup du rhume)
M|12
il y a un moment que je me fais du souci pour ces deux-là (image publiée par le canard le 18 décembre et manquée alors)

elle date de 9 mois… il et elle ne rentrent sur terre (renter sur terre ?) que début avril si tout va bien (ce qui n’a pas l’air d’être le cas, vues toutes les mises à pied subie par la Nasa) – vont trouver les choses changées (s’il et elle rentrent jamais…)
J|13
bah – les deux de là-haut (est-ce bien là-haut ?) y resteront encore quelques jours (??°) -partie remise (en attendant, l’abject patron de EspaceX semble assez ennuyé – ses actions entravées chutent : on aimerait s’en réjouir…)

V|14 & S|15
la fusée est partie cette nuit – elle & il seront de retour dans quelques jours si tout va bien – tout va bien, tout va mieux – ça n’a pas une importance capitale non plus (des astronautes étazuniens, un japonais, un russe) – campagne soleil froid
la lettre de L’aiR Nu
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D|16
les mots sont des traîtres muets (j’avais une image du départ de la fusée fabriquée par la firme de l’ordure (mais aussi, on voit dans les rues des porsche et s’en offusque-t-on ?) (ce n’est que ce monde-là, le notre…)

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peut-être dans la famille, mais même pas – on ne se préoccupera pas je suis parti sans doute heureux – tant mieux : on m’oublie – j’essaye aussi, presque impossible, le bricolage jardinage les courses la cuisine – j’oublie la nuit je rêve – les centaines de CRS armés jusqu’aux dents en bas dans la rue sur trois rangs vont ouvrir le feu – on doit aller se cacher se planquer se protéger dans la salle de bain – c’est « ouvrir le feu » qui raconte – j’arrive disait Brel oui – j’oublie je cesse
arrivés

je ne vois pas Sunny – j’en vois 11 cependant – elle prends la photo tu crois ? (ce n’est pas une photo mais une capture d’écran – dit-on)
L|17
en retard mais ici encore (c’est l’image de l’institut qui ressemble à la Salute (mais non elle est sur le quai qu’on a baptisé Tonton – le sourire ? je ne sait pas qui est cette Camille mais (je trouverai)

une erreur – elle me plaît, ce n’est pas elle je la laisse
(add.du 19 mars vers 8h15 : le canard indique
« Sociologue chargée de recherche au CNRS, spécialiste des transmissions familiales, Camille Masclet participe dimanche 23 mars à une des « grandes assemblées » du Monde au festival Nos futurs, autour du thème « Comment éduquer nos parents ? », avec le médecin psychiatre Jean-Victor Blanc, la journaliste Salomé Saqué et le docteur en sciences du langage à Sorbonne Université Rémi Soulé. »
dont acte – on prendra garde à ne pas confondre avec Johnny Rotten)
– obituaire : Émilie Dequenne

(elle chante, coiffeuse, amoureuse – karaoké je ne me souviens plus du titre – d’un professeur de philosophie – lutte des classes – il la lâchera larguera lâchement si mes souvenirs sont bons – Pas son genre (Lucas Belvaux 2014) – salut l’artiste !
M|18
toute la route – le rêve : mystère d’un site de cadeaux, les choses les plus inutiles et les plus originales – cinéma

Walter Salles à la remise de son oscar je suppose – meilleur film étranger – pa cherché à connaître son visage – le film était formidable – un Rio deJaneiro peut être dans ville& cinéma – j’oublie Mon gâteau préféré ou j’y travaille ? – il vaut mieux oublier, laisser, n’en rien attendre, laisser – ça me fend le cœur disait Raimu à la belote (est-ce du même ordre dans ces rencontres ? sans doute, je laisse)

l’unique (peut-être) qualité des rézosocio est de nous interroger (il n’y est pour rien) sur l’exactitude du mot « ami » (il y a toujours cet odieuse idée de profit, d’échange de données, de rapport et d’économie – sans compter le recours à l’électricité,aux centres de données à refroidir et tout ce bataclan) (double-bind avec ce dernier mot pris dans son sens argotique – d’ailleurs sans majuscule – je me demande : majuscule ? minuscule ? homme femme ?) d’ailleurs semble-t-il toujours au masculin
et puis arrivée illico – je la pose elle me remémore la numéro 2 (mais elles ne sont pas numérotées) de ce journal-ci – Augustin, tiens bon – avec toi

M|19
elle et il sont partis en juin les voilà de retour en mars – je ne sais pas bien le retour ? je ne sais pas bien – quelque chose de l’ignoble, de l’abjection, quelque chose qui ne va plus non plus (les actions qui s’effondrent – nous aimons, ces temps-ci l’effondrement comme nous avons un penchant marqué pour la sidération ce qui n’est pas mal pour ne rien faire, ne rien tenter surtout ne rien tenter) – ce genre d’images qu’on est obligé de croire sur parole/vision/légende – question design elle est parfaite (tout est spectacle : les parachutes sont « puissants » le golfe – la flotte qui est là, sur le bord du cadre en bas, fait partie du golfe du Mexique – les dauphins eux-mêmes ont été subjugués par cet amerrissage réussi dans les grandes largeurs (le canard indique « accueillis par un groupe de dauphins, qui a rapidement encerclé l’engin flottant. « Quelle aventure ! » s’est exclamé Nick Hague (par radio hein)) – beau comme de l’antique

et puis image de la gonzesse Sunny

qu’est-ce que tu penses de ça ? le maire d’Istanbul, principal opposant à fucking RTE foutu en prison – ça ne peut pas nuire – on remarque cependant ici aussi la montre au poignet de l’édile comme une espèce de marque de fabrique – on remarquera aussi le vague air penché pisain du minaret – une allégorie…

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un spritz en terrasse pour avaliser le plan de la rencontre (?) – valider cautionner (caution otage) – on veut plaire on veut des rendez-vous… – ça va mieux – vaguement – puisqu’il fait beau je recommence aujourd’hui – c’est probablement libérateur (done) – en réalité rien de plus : un verre de vodka française – remembrances : la mort de ma mère, la rencontre avec M. – en est-on là ? je ne pense pas mais comme c’est mercredi ça vous a quelque chose de l’agenda)
J|20
rechute (dry 0 | j 0 (add. du 27/03 : ça ne comptera pas, il y a une sorte de dégoût complet – complété – total : je repense à Jeanne Moreau dans La baie des anges (Demy, 63) et Eva (Losey, 62) parce que Moderato Cantabile (Peter Brook, 1960)) parfois en cherchant une issue, c’est une catacombe – on s’en relève le matin à cinq heures, mal – boire pour oublier – des choses qui arrivent tant pis – on recommence en prenant les mêmes – cette image des suites de Dreamland, titrée se dissoudre – quelque part en Corée du Sud

V|21
(cette crève…) image saisissante ?

Istanbul – quelque chose avec la Turquie mais quoi ? Ataturk (mort d’une cirrhose…) est un peu comme l’aga Khan dans l’imaginaire je suppose (la mer Noire, la mienne était brune) – la rue la force le dictateur
autre chose : qu’est-ce que tu penses de ça ?

S|22
détaché (quelque chose de souple et de gai – simple oublieux – la maladie sans doute , quelque chose de cet ordre – la pluie et la manif) (non mais tant pis j’oublie oui – couardise peut-être, je n’aime pas prendre des risques – la lâcheté était le plus gras grossier grand des vices pour ma mère – surtout pour un homme…) en Turquie dans la rue des centaines de milliers de personnes : l’image du canard (bourgeois,de centre droit et de référence, paraissant vers une heure l’après midi – tout ça n’a plus aucune sens) : une petite centaine de policiers en arme sur fond de fumée (rouge évidemment) prêts à en découdre comme on dit –

l’article a été publié hier – depuis rien – ailleurs (ouest france)

add. du 25 mars 2025 vers 15h
le photographe crédité pour cette photo, Yasin Akgül, est aujourd'hui en prison...
on compte sur la jeunesse (le sang ne coule pas trop,semble-t-il – la résolution de ce type de dispositif s’effectue souvent dans cette humeur, cependant prolégomènes au fascisme…) une autre

si ça se pouvait de faire tomber l’abject RTE… on le leur souhaite (et l’OTAN dans tout ça hein) (je vais acheter du pain, des croissants et je refais du café)
D|23
je cite l’article agence france presse j’ai l’impression :
Un juge a ordonné dimanche l'incarcération pour "corruption" du maire d'opposition d'Istanbul Ekrem Imamoglu, dont l'arrestation mercredi a déclenché une vague de contestation en Turquie, a annoncé un de ses avocats à l'AFP.
Egalement poursuivi pour "terrorisme", M. Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, avait été amené samedi soir avec 90 de ses co-accusés au tribunal stambouliote de Caglayan, protégé par un très important dispositif policier, avant d'y être entendu à deux reprises dans la nuit.
Le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force d'opposition auquel le maire d'Istanbul appartient, a dénoncé "un coup d'Etat politique".
La justice a ordonné dimanche matin l'incarcération d'autres co-accusés du maire, dont l'un de ses proches conseillers, selon des médias turcs.
Jusque tard, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées devant l'hôtel de ville d'Istanbul pour le quatrième soir consécutif à l'appel de l'opposition afin d'y soutenir M. Imamoglu, qui a dénoncé des accusations "immorales et sans fondement" à son encontre.
Des manifestants ont passé la nuit à l'intérieur de la mairie, certains tentant de trouver le sommeil sur des chaises disposées dans le hall du vaste bâtiment en attendant d'être fixés sur le sort du maire, a constaté un photographe de l'AFP.
Pour tenter de prévenir des troubles, le gouvernorat d'Istanbul a prolongé l'interdiction de rassemblements jusqu'à mercredi soir et annoncé des restrictions d'entrée dans la ville aux personnes susceptibles de participer à des rassemblements, sans préciser comment il les mettrait en oeuvre.
L'accusation de "soutien à une organisation terroriste" contre M. Imamoglu, figure du CHP, fait redouter à ses soutiens son remplacement par un administrateur nommé par l'Etat à la tête de la plus grande ville du pays.
ça promet – je tiens encore des chansons comme la fièvre dans le s unang
d’autres choses viennent – j’oublie je passe
et aussi l’image

je ne fais que piller – je me souviens de la Géorgie – et puis

qu’on va réunir avec son Roger (l’image vient de là)

L|24
on espère (mais Imamoglu (ici à l’image toujours le poing levé) est en prison)

(le bracelet montre) on espère en la chute du tyran (RTE et contre lui la jeunesse d’un pays – pour lui l’otan…) (qu’en saura-t-on ?) (fait froid non?)
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(j’y suis aussi en pensées) (je veux dire : je n’y suis pas qu’en image)
pendant ce temps-là, ici même, coin bac/montalembert (à vingt ou trente mètres seb bottin/beaune et pas truc, non) cette honte

on dirait un slide de pauvre point – attends que je t’approche

ah bien (à propos de géographie, l’auteur (?) en question émarge chez bidule – lequel n’éprouve aucune gêne à disposer d’un incunable de l’ordure (retrouvé à sa place dans une poubelle) et à le publier – le comptoir et la caisse avant tout).
je cherchai une espèce de cohérence dans ces notes posées en "code"<> mais non - parfois d'atelier, parfois d'état d'âme - c'est égal le truc est mort et donne l'occasion de :
- accorder un sursis de quelques heures
- tourner la consigne en passant de conjuration qui implique un début à la même mais à la fin (quelqu'un, un jour, (probablement excédé et nul) lui a balancé qu'elle était une connasse, et elle le reconnaît (je veux dire c'en était bien une - a-t-elle changé ? mais non...) - on en fait quoi ? on chiffonne et on jette dans la poubelle (jaune) ...
M|26
cette image

doublée de celle-ci

qu’est-ce que ça fait là ?
Pas d’idée – Trois secrets Robert Wise 1950 pas vu – je me suis laissé prendre probablement par de la pub pour un passage du film à la télé – ou une ressortie –
cette autre prise (un des éléments de la biographie théâtrale de E.) (et une de mes égéries) (celle du milieu ? non, celui de droite) (mais qui sont ces gens ?)

(les sourires) (pas d’elle) augmentée de la légende (page suivante)

Andrée Blouin – la photo est datée de 1960…
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(je me demande si je suis comme sont les gens en général – il n’y a pas de raison que ce soit différent remarque – sauf que je suis comme nous toutes et tous unique – quand on leur pose une question qui les emmerde ils ne répondent tout simplement pas : fais-je de même ?) (je me dis qu’il faut calculer parfois, le plus souvent je m’en fiche et je réponds immédiatement – ce n’est pas que je pardonne d’ailleurs, les blessures restent des blessures j’essaye simplement d’en infliger le moins possible même aux connards – il y a ces temps-ci le procès du gros russe – je le pensais russe cependant – odieux sans doute, abject certainement : mais ne l’était-il pas dans son rôle de couilles ? quelle dignité ?) après j’ai eu cette photo

cette femme m’a plu – elle n’hurle pas avec les loups me semble-t-il – ce type est son ami voilà tout –
je me suis laissé rattraper par les petits chevaux de Tarquinia (le problème avec cet état c’est que la mémoire s’en perd – voir le mois d’août)
la plupart du temps l’impression que les mots envoyés seraient perçus comme des tentatives d’emprise (ce qu’ils ne sont pas – on s’en fout, on les envoie quand même – peu importe, tant pis : à preuve, spéciale dédicace toi)
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le premier film jamais vu par le rédacteur était ce La chose venue d’un autre monde (Nyby Hawks, 1951) je devais avoir quatre ans – plus tard avec le cinéma, il y eut les séances organisées dans la chambre de mon frère, super-huit et je me souviens comme d’hier d’un documentaire dont l’objet était les danses des derviches tourneurs – ils n’étaient pas sonorisés et on faisait tourner une nuit sur le mont Chauve (Modeste Moussorgski – l’école des quatre etc.) ça ne faisait plus (trop) peur – ça avait quelque chose de tellement exotique – un peu comme Byzance, Salamanque Samarcande Cordou Corfoue ou encore Marco Polo – les manifestations réprimées dans le sang – et cette image

cette douleur tsais…
après il y a ces trois petits cailloux (graviers pris dans un magasin d’outillage de jardin, une démonstration de déko) que je garde (l’un d’eux pourrait être pour l’ami peintre, parti il y a un an) parce que j’ai trois sépultures à honorer quand je vais à Montmartre (ces affaires de prénom – ce sont trois pierres; l’avenue porte un deuxième prénom; etc.)

dans le poste, Hélène Cixous qui raconte Büchner et son Lenz, puis l’Énéide puis Anna Akhmathova en requiem puis je ne sais plus (ah si Anthony Perkins, oui) puis Henri Brulard – carton plein comme dit la doxa pizza/bière (ou alors « elle coche toutes les cases ») – en même temps (oui) j’étais en cuisine à faire le curry de poisson du soir
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remontée – près de dix mille mots, près de deux cents révisions/accès – avancer : quelques jours en péninsule – pour ces jours-ci l’indécence des avocats (la profession se traîne dans la fange (jte parle même pas de Pierre Bismuth de pratiquement burlesque mémoire – cependant nano 1 va en prendre pour quelques années, ce qui prouve que la profession de chef de l’État ou premier magistrat ou encore chef des armées est elle aussi dans une indignité absolue (l’ordure ou le bouffon du siècle dernier n’ont rien à envier à ceux (il y a là peu de femmes…) de celui-ci – il est vrai qu’ils ont mal fini mais qu’est-ce que ça prouve ?) – il y a eu cette avocate qui défendait le mari de Gisèle Pelicot (selfie ixe grossièreté à tous les étages) il y a celui du gros russe (dix-huit mois requis : ce monde est ignoble) formidable aveu de faiblesse – ah Patricia Franchini et sa question qui trouve ici sa réponse

(même si je pars demain, ça n’empêche pas) en Turquie, le tyran à terre et la révolution en marche ? (vois comme les mots ne veulent plus rien dire…) à midi (10 h ici – c’est à dire là tout de suite) en Asie, certes – image : des filles jeunes et en cheveux crient et regardent vers le ciel…)

D|31 –> M|2
écrire au nino éreinte – du mal à tenir – les instants michaux à mes moments perdus

et b.qui s’est tiré – 97 peut-être – de loin vécu à SMDO – visite de sa maison avec lui et sa casquette l’année dernière
J|3
la pluie (plwe inaccessible) (cure désintox peut-être) en réalité le truc pourrait se dater aujour prés – on y reviendra (il est mort) – hier sur le bord rice gauche du Guadalquivir on a admiré les rameurs (admiré est beaucoup dire)

V|4
la pluie
musée céramique

S|5 & D|6
comment ça faisait déjà je n’y suis pour personne quand je suis dans vos bras oui
L|7
et aussi l’amour est un corps/volatil/qui s’évapore/attention fragile oui aussi
et puis cette image (spéciale dédicace Olivier Hodasava) (dans la série ça c’est Paris)

d|2 j|55
M|8
aller voir là – je posais alors un r au prénom du dottore (ou allez écouter ici) (lien éphémère)
à la médiathèque James Baldwin nouvellement ouverte un livre (assez merdique, plus pour fan attitude – comme on a toujours fait – comme on fait aussi maintenant) (quand les gens aiment ils (elles non plus remarque) ne regardent pas au prix) biographie de Neil Young
M|9
obituaire : Amadou (ici avec Mariam) que son âme aille en paix (la direction de vos regards, oui)

J|10
Siri Hustvedt :
La pratique ouvertement raciste du bouc émissaire visant les populations non blanches et les immigrés ; la diabolisation des féministes et des marxistes ; l’évocation d’un illusoire âge d’or triomphal que restaurera bientôt le Grand Leader Mâle, dont la masculinité théâtrale, agressive, incarne une volonté quasi religieuse, celle « du peuple » ; l’effacement de l’histoire ; le licenciement des enseignants ; l’interdiction des livres ; la limitation des droits des femmes ; l’accent mis sur les rôles incombant « traditionnellement » à l’un ou l’autre sexe, rôles dès lors présentés comme « naturels » ; les cris d’orfraie poussés à propos des taux de natalité en berne ; le discours eugéniste sur les « mauvais gènes » et la victimisation magique d’un groupe qui domine pourtant la société sont autant de traits caractéristiques communs aux mouvements fascistes du XXe siècle et néofascistes du XXIe, partout dans le monde.
et la musique Nino Rota – le rire, les femmes, la séduction, le plaisir – la grande vie

V|11
Jodie Foster, Léa Drucker, Juliette Armanet – encore que peu importe mais pourtant – Cannes 2025 (Juliette Binoche tant qu’à faire – composition du jury détaillée très prochainement je reste sans inquiétude) – un écho (étrange comme je déteste la publicité et celle du cinéma en particulier – les films annonce me servent à chroniquer) – un autre (spéciale dédicace Philippe Liotard) dans le même ordre d’idée (ce que le monde fait à ses acteur.es)

quinze ans plus tard il a tout oublié
S|12
145 euros pour une place de concert (tarif senior : le type (NY) est de 45, quatre vingts balais, mourra-t-il sur scène comme JBP ?) – faut pas se gêner – puisqu’elles se vendent (il n’y en a presque plus indique, sans doute mensongèrement, le site) – je retarde certainement – cochons de payants tu vois quoi le même tarif que l’opéra, non mais eh ?
obituaire 1 : je me suis dit ceviche gaspacho guacamole au soleil dans le jardin (mais ne pas trop boire) (j’y pense – courage)
obituaire 2 : (« il y a quelqu’un de plus inconnu encore que le soldat inconnu c’est sa femme »)

« persans, gouttière ou mistigris/ si la nuit tous les chats sont gris/ les hommes aussi sont tous égaux/ quand tombe cette chape indigo » (ah ERG)
D|13
(en passant devant la fresque après le marché, la chanson un peu (très) con de schmoll – gougueule retarde comme d’habitude – il ne fait rien, il prend – ily a quelque chose d’aussi pourri dans maga que dans gafam – l’image est de 22 : on apprête seulement le support

(il y a là le « chez papa » trop onéreux pour la qualité (sic) de la cuisine) m’est revenu le truc qui faisait « nous on connaissait la chanson/tout y passait bourgeois patrons/la gauche la droite même le bon dieu » (je croyais que c’était même « le milieu »- comme quoi la mémoire joue sa partition : mais en elle j’ai une certaine confiance, amusée quand elle défaille – j’aime son romantisme)
L|14
parfois me revient l’envie de jouer – parfois je me dis j’ai manqué ma vie – la musique aurait dû la nourrir – mais non – des histoires – des vies – je me dis je suis le jouet de l’actualité que je suis comme un chien son maître – on m’agit – vivre pourtant : deux images


M|15
(je n’y suis (plus) pour personne, quand je suis dans vos bras dit la chanson) – un léger vrac qui poursuit Aldo mise en place repérage des divers manques – chronologie papier etc. – un travail de dingue romain titans – j’avance – sur l’image droite cadre je reconnais le point éphémère et la caserne pompierale (au fond le pont celui de la rue Louis Blanc)

et puis je cherche (je trouve que les lungomare du lido de Venise sont dédiées à Marconi et à d’Annunzio – comme quoi les choses (le fascisme,le mussolinisme, l’ordure) ont la vie, parfois, dure – ilest vrai que c’est le fils dudit bouffon qui a « créé » cette manifestation (on l’appelle Mostra, elle décerne (en septembre crois-je imaginer) un lion d’or – en France, ce sera Jean Zay qui en aura l’idée il me semble bien, ce seront les palmiers d’un même métal de Cannes (et non d’un canard) et un léopard à Locarno; un ours à Berlin etc…) – trois images



ce n’est pas une erreur que de se livrer (on en est au livre, à la livraison, au service sans doute : quelque chose de la subordination – une conscience de classe) (add.de 16.38 : ne rien attendre, surtout – et surtout pas une espèce de relation – une espèce de guerre plutôt : tant pis)
hier H. m’a écrit « il va pas bien nous avons perdu maman » – Julien Clerc chante « tu vois je suis planté/ au milieu du désert dont mes rêves sont faits / des enfants astronautes regonflent mon cœur / pour le voir s’envoler au milieu des splendeurs » – et moi je bois et j’attends que le monde vienne à moi – j’attends sans attendre – je sais faire depuis longtemps, tu sais, je m’en fiche un peu le temps passe et le compteur tourne je m’en fiche ça m’est égal j’y retournerai sûrement – ça ne fait aucun doute – je continue j’avance même si je suis allongé sur le futon – je ne vois le ciel je ne vois le lilas – « et dans ce monde où tous les hommes se croient debout je suis le seul à me vanter de me traîner à tes genoux » – j’adore jm’en fous…
M|16
les huit mots contractuels sans contrat
j’arrivai pas à dormir (elles étaient là, elle 15 mois, Saëlle, sa mère dans la chambre du fond Loïta) et je faisais un intermède du style compter les moutons – drôle d’idée… – des égéries (à cause de cette photo – années 50) (je ne connais pas le type au nœud’pap qui fait le service (mais il ressemble à Jack Palance (Jimmy Prokosch), le prod de Le mépris), assise Giulietta Massina (Juliette des esprits); Tenessee Williams et Anna Magnani) (un paquet de craven A bout liège plus une bonne dizaine de verres à pied)

mais je n’avais aucune intention, dans ces années-là, j’étais dans le même état de que la petite Saëlle – une pige et demie) – sensiblement – pratiquement – Ava Gardner et Maria Casarès (Monica Vitti et Virna Lisi) – je tente de vivre et de sortir de cette actualité débilitante et abjecte
Je ne parviens pas à faire la différence entre Antonio Zambujo et Neil Young
Je fatigue vraiment mais je m’accroche – je me suis dit faire un inventaire du personnel comme il y avait un directeur à un moment, qui s’est transformé en l’honteuse ressource humaine – ça ne dérange personne apparemment et c’est entré dans les mots – un frère deux sœurs sept oncles autant de tantes sinon plus sinon plus – etc. etc.
J|17
extrêmement blessant – mais on s’en fout aussi – on en boirait pour oublier mais ce serait faire trop d’honneur – continuons avec le personnel (bien que dans le Truffaut elle m’ait semblé apparaître un peu comme la Gréco et son « et vous déshabillez-vous ») (mais je n’aime pas ce réalisateur)

V|18
obituaire : parce que j’aimais le clown en elle, et qu’elle avait monté un texte de Danielle Collobert. Salut l’artiste…

(magique)
et cette belle image ce beau dessin cette plongée particulière (Ibn Arabi, 1165-1240)

au travail (format à l’italienne) (on documente)

S|19
gardé cette image qui ressemble quelque chose des années cinquante (ça ne dit plus trop rien c’est pas parce qu’ils sont plus nombreux à avoir tort qu’ils ont raison disait l’humoriste du parc Montsouris)

des portraits – assez spéciale cette image, elle aurait un siècle on dirait « bizarre qu’elle soit en couleurs » mais ce serait tout – sait-on jamais à qui se fier ?
et peut-être précédemment, peut-on se fier à quiconque ? c’est aussi qu’à trop donner sans recevoir, la passion s’émousse – j’ai regardé j’ai recherché sans trouver où et à quel moment s’est exercée cette disposition, mais même comme un véritable arrachement, elle a quelque chose d’apaisant (à un moment, on en a marre de souffrir)
une autre image pour le plaisir de retourner dans ces années d’enfance où on ne savait trop ce qui se tramait, mais on en sentait les effets sur les adultes (en blanc le maréchal (yeah !) Tito; en gris pochette costard Gamal Abdel Nasser; à la rose Jawaharlal Nehru) (il se peut que cette image vienne de Bandung)

D|20
« faites-vous des amis » lançait le rézosocio – hier dans le film (Fario du nom d’une espèce de truite phosphorescente du cadmium déversé et ingéré donc dans les eaux de la rivière) (Lucie Prost, 2024) (peut-être devrait-on dire cadmiumescente, je suppose) (l’académie en serait marrie) (on l’emmerde, certes) l’une des héroïnes (il y en a deux) dit comme ça, consultant son nino « ah les affaires reprennent …! » toute heureuse, ou à peu près – « un mètre soixante-quatorze c’est pas mal » continue-t-elle – « non c’est petit » fait le type à côté d’elle (le héros) puis « tu vas sur ces sites-là toi ? – « ben oui pourquoi pas ? » répond-t-elle – c’est vrai, ça, pourquoi pas ? – c’est fourbi de non-dits, pas vrai ? – faites-vous des ami.es devrait-il vanter – mais on s’en fout, on n’en veut pas des comme ça – on en veut des vrai.es seulement ça ne se fait pas comme ça (mais comment alors ? eh bien autrement…) (il est vrai que ce serait par défaut mais c’est peut-être une solution : faire avec eux et elles autre chose que l’amour) (à peu près n’importe quoi, mais n’importe quoi d’autre) (ça fait penser à ce « corps et âme » dont sont parfois revêtus les propos des intervenants)
Pour l’exemple (comme dirait Losey) d’amitié virtuelle :

avec le »week-end » de Pâques se retrouve quelque chose de celui du quinze août (sauf qu’il ne s’agit pas toujours d’un « week-end ») – une espèce de calme plat ou de bain d’huile, immobile et mortel – gardons froid notre sang, cependant
L|21
il me semble me souvenir que dans L’écriture ou la vie Jorge Semprun parle du père de François Maspero, comme il parle de Maurice Halbwachs (l’un de mes maîtres) tous deux morts sur les challis de Buchenwald alors que le camp allait être libéré – je me souviens mais je n’avais pas cette image de lui (j’avais celle qu’il raconte dans les Les abeilles et la guêpe de la maxime des années soixante on va tirer chez Masp ce que je ne fis jamais dans sa boutique La joie de lire en bas du boulevard Saint-Michel où Gît-le-Cœur…) mais plus celle qui me ressemble décrite dans Les aventuriers du Roissy-Express – il est mort un 12 avril (2015) le rézoscio de merdalakon me le rappelle – pas cordial le mec sans doute mais ça ne fait rien osef

il y a dans le canard sa nécrologie (par Catherine Simon – j’ai l’impression que j’apprécie cette journaliste) que je déposerai bien dans mon carnet (vaguement le sentiment que ça ne se fait pas) (osefu2p)
L'éditeur François Maspero est mort
L'éditeur de gauche, qui était aussi libraire, traducteur, écrivain, s'est éteint samedi 11 avril à son domicile à l'âge de 83 ans.
Comme les chats, l'éditeur François Maspero, qui fut aussi libraire, traducteur, écrivain, a eu plusieurs vies – sombres souvent, lumineuses parfois. Il est mort, samedi 11 avril, à Paris, à l'âge de 83 ans. « Tout en moi affirme que je suis né le 24 juillet 1944, à l'âge de 12 ans et demi, écrit-il, dans l'un de ses récits autobiographiques, Les Abeilles & la Guêpe (Seuil, 2002). Ce n'est pas une boutade, encore moins une image. »
« En guise de sage-femme, je vois, puisque j'ai le privilège de me souvenir de ma venue au monde, le visage d'un agent de la Gestapo », poursuit-il, évoquant cet été tragique, durant lequel ses parents sont arrêtés et déportés par l'occupant nazi. Son père, le sinologue Henri Maspero, meurt quelques mois plus tard, le 17 mars 1945, au camp de Buchenwald. Son frère Jean, résistant, est, lui, tué au maquis, à l'âge de 19 ans. Seule sa mère, détenue à Ravensbrück, survit.
« Tout s'éteint d'un coup » dans la vie du petit garçon. « J'ai eu, depuis, comme je le souhaite à tous, mes jours, mes années de soleil. Mais quelque chose me dit toujours que ce n'est pas le même que ce soleil-là, celui dont je sais seulement qu'il brillait avant ma seconde naissance », songe à voix haute, au seuil de la vieillesse, cet enfant de la guerre.
De la guerre ou des guerres – dont l'Europe du XXe siècle fut criblée, façonnée, meurtrie. C'est d'ailleurs avec La Guerre d'Espagne, un essai de Pietro Nenni, dirigeant du Parti socialiste italien, que les éditions François Maspero entameront, le 15 juin 1959, leur exceptionnelle carrière. Et c'est à la guerre d'Algérie (1954-1962), à la lutte contre la torture, à la dénonciation des ratonnades, au combat anticolonialiste, que le nom de Maspero est lié, indéfectiblement.
Las « d'aimer les ombres »
Né en 1932, à Paris, François Maspero a grandi dans les livres. Son grand-père paternel, Gaston Maspero, est un égyptologue de renom ; son père, un éminent spécialiste de la Chine et de l'Extrême-Orient. Tous deux ont été professeurs au Collège de France. Du côté de sa mère ? « C'est la bourgeoisie de Boulogne-sur-Mer [Pas-de-Calais]. Une fortune à la Rougon-Macquart », résume-t-il. La famille Maspero est une « famille joyeuse », à défaut d'être heureuse. Du moins, jusqu'au fer rouge de l'été 1944.
Après une « scolarité exécrable », selon ses propres mots, et las d'« aimer des ombres », le jeune homme se marie, devient père et reprend « une boutique à l'abandon, qui sentait le pipi de chat », rue Monsieur-Le-Prince. Il a 23 ans. A cette première librairie parisienne, ouverte en 1955, baptisée L'Escalier, succède, en 1957, une plus grande, La Joie de lire, rue Saint-Séverin, en plein Quartier latin. C'est là, dans le petit bureau du sous-sol, que l'apprenti libraire s'improvise éditeur, s'aidant des conseils de son ami Guy Lévis Mano, poète, éditeur et imprimeur lui-même.
De l'été 1959 jusqu'à la fin de l'année 1960, François Maspero « officie pratiquement seul (…), corrigeant, composant les livres et créant jusqu'aux couvertures », raconte l'historien Julien Hage, dans le très bel ouvrage, Maspero et les Paysages humains (La Fosse aux ours-A plus d'un titre, 2009) qui lui a été consacré.
Pourquoi devenir éditeur et publier des livres ? A cause des guerres, bien sûr. Ou, plus précisément, « du caractère insoutenable des guerres coloniales » – en Indochine d'abord, à Madagascar, puis en Afrique du Nord, indique Maspero, dans un entretien accordé, en 1990, à Miguel Benasayag. A cause, aussi, ajoute-t-il, de la « désillusion face au communisme soviétique ».
Censure
La guerre et la lutte politique forment la matrice intellectuelle de la génération à laquelle appartient Maspero. Lequel n'hésitera pas à s'encarter, d'abord, brièvement, au Parti communiste (de l'été 1955 à la fin de l'hiver 1956), puis à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) d'Alain Krivine, au début des années 1970. Le lancement, en novembre 1979, de la revue L'Alternative témoignera de ce souci constant de donner la parole aux oppositions, à « la “dissidence” dans toute sa diversité », selon le mot de Julien Hage. Et ce, bien avant l'effondrement du mur de Berlin (le 9 novembre 1989).
La collection « Cahiers libres », lancée en 1959, ainsi baptisée en hommage aux Cahiers de Charles Péguy, vise à « combler les lacunes de l'information sur la guerre d'Algérie », explique Fanchita Gonzalez Batlle, dans Maspero et les Paysages humains. Elle fait partie, avec Jean-Philippe Talbo-Bernigaud, Marie-Thérèse Maugis et Emile Copfermann, de l'équipe de départ de la maison d'édition. Parmi les premiers livres de cette collection « Cahiers libres », reconnaissable à son bandeau vertical de couleur vive, on trouve L'An V de la révolution algérienne (1959), de Frantz Fanon, Ratonnades à Paris, long article (non signé), de Paulette Péju, L'Algérie, nation et société (1965), de Mostefa Lacheraf. Créée en 1961, la revue Partisans devient l'un des porte-voix incontournables du mouvement anticolonialiste.
La censure gaulliste s'abat immédiatement : une quinzaine d'interdictions frappent les livres et les trois premiers numéros de Partisans. Avec les Editions de Minuit, fondées par Jérôme Lindon, les éditions Maspero sont les seules, en France, à oser braver le pouvoir et la répression – sans oublier les attentats, nombreux, de l'extrême droite et de l'OAS. Tandis que l'Algérie s'embrase et que le préfet Maurice Papon déchaîne la furie policière contre les manifestants, tandis que les luttes de libération enflamment ce qu'on n'appelle pas encore le tiers-monde, la France pré-soixante-huitarde amorce sa percée. Les livres de Maspero et sa revue Partisans (publiée jusqu'en 1973) accompagnent et expriment les espoirs de cette génération.
« Nous avions bricolé un système de distribution des livres interdits concernant l'Algérie avec les éditeurs étrangers La Cité de Nils Andersson, à Lausanne, ou Feltrinelli, à Milan », rappelle Jean-Philippe Talbo-Bernigaud. Certains ouvrages, censurés en France, sont ainsi diffusés à partir de la Suisse ou de l'Italie. Voire édités et renvoyés en France, sous le manteau, comme La Question (1958), de Henri Alleg (d'abord édité chez Minuit, mais aussitôt interdit) ou Une victoire (1958), de Jean-Paul Sartre.
Nées de – et contre – la guerre d'Algérie, les éditions de la rue Saint-Séverin en sortent financièrement épuisées. Les amendes et les interdictions qui frappent de nombreux ouvrages – pas seulement sur l'Algérie : le livre accablant de Mongo Beti (1932-2001), Main basse sur le Cameroun (1972), subit la censure, sous prétexte d'être un « livre d'origine étrangère » – ont vidé les caisses. S'y ajoute le fléau des vols de livres, commis en toute impunité et qui contribuent pour beaucoup à la faillite de La Joie de lire. La librairie, fréquentée par toute la jeunesse estudiantine et le monde universitaire, adulée des groupes gauchistes, est vendue, puis contrainte de fermer ses portes, en 1976.
Difficile transition
Les éditions, elles, ont le vent en poupe. De nouvelles collections sont créées – dont la fameuse « Petite Collection Maspero », la PCM. Au total, en quelque vingt-quatre années d'existence, plus de 1 350 titres et une dizaine de revues sont publiés. De Pierre Vidal-Naquet à Gérard Chaliand, à Louis Althusser, en passant par Elisabeth Roudinesco, Bernard Henri-Lévy ou Tahar Ben Jelloun, nombre de figures connues ont été éditées par « Masp », comme certains de ses proches le surnomment. Ce n'est qu'en 1982 que François Maspero se décide à passer la main. Sa fille Brigitte, pas plus que son fils Louis ne souhaitent prendre la relève. Les clés de la maison sont données à un jeune collaborateur, François Gèze, qui assure la – difficile – transition et prend la tête de la maison, rebaptisée désormais La Découverte.
L'heure de la retraite n'a, pourtant, pas sonné. Au contraire. Traducteur de John Reed et d'Eduardo Mendoza, ami du cinéaste Chris Marker, de l'éditeur José Martinez ou du journaliste Sadek Aissat, l'homme aux liens et aux talents multiples, ce « gardien de phare », comme dit de lui l'acteur Michel Piccoli, cet amoureux de l'image et des mots, se met lui-même à écrire. La plupart de ses romans – parmi lesquels Le Sourire du chat (1984), Le Figuier (1988), Le Temps des Italiens (1994) ou La Plage noire (1995), tous édités au Seuil – sont des plongées dans le passé, des contre-plongées plutôt, tant elles éclairent d'une lumière douce et neuve des périodes ou des rêves révolus.
L'Algérie, qui fut au cœur de sa vie d'éditeur, lui inspire un livre magistral, L'Honneur de Saint-Arnaud (1992, réédité en 2012, Le Seuil). D'autres livres, mi-documentaires, mi-reportages littéraires, comme Les Passagers du Roissy-Express (1990, Seuil), alternent avec des carnets de route, publiés par Le Monde, qui entraînent le lecteur à sa suite, à Cuba, dans les Balkans, en Palestine.
D'un caractère ombrageux, souvent bourru, François Maspero avait survécu à une tentative de suicide, en 1973. Son grand-père Gaston avait fait graver sur sa tombe, rappelle-t-il dans Les Abeilles & la Guêpe, ces deux mots italiens : « Ma spero » (« mais j'espère »). Dans ce même livre, évoquant les morts qui le hantent, il concluait : « Il est surtout utile d'aimer les vivants. Les vrais. »
Lundi, dans la journée, François Hollande a salué un « écrivain, traducteur, libraire et éditeur (qui) a toujours voulu bousculer le monde. C'est une personnalité attachante, brillante, émouvante qui disparaît aujourd'hui. »
DATES
19 janvier 1932 : naissance à Paris.
1957 : ouverture de la librairie La Joie de lire.
1959 : naissance des éditions Maspero.
1984 : premier roman, Le Sourire du chat.
11 avril 2015 : Mort à Paris, à 83 ans.
Ca
therine Simon
pour Aldo une émission de radio Wu Ming
tirer le fil
M|22
(le truc est intolérable – un moment – puis à un autre ça n’a rien de spécial – puis ça revient, intolérable) on va le noyer – pendant ce temps-là, à Téhéran ailleurs il est déjà midi – non, mais rien de spécial avec les religions, quoique F266 à gauche ait passé l’arme – le slogan Femme Vie Liberté m’appelle mais la fan attitude me blesse – peu à peu tout me happe chantait Bashung…

M|23
pour une fois elles me plaisent (vaguement le sentiment que le doublé est rare mais je ne cherche pas) (comme pour les acteurs qui réalisent ou tentent de – il y aurait un truc à faire (une thèse) sur les affiches du festival : c’est tentant, le corpus est fini (78) et doit se trouver aisément) (sans nouvelle de l’hdr à Dédé: bah…) la première est-elle mieux que la seconde ? je te le demande


les sourires sont-ils factices ? Sont-ils illusions ?
Impression de Norma
J|24
pourtant il ne se passe rien mais la violence quand même, juste dans le regard (m’a fait souvenir de celui d’un traître – la traîtrise est rétrospective, on ne sait pas encore mais le regard vous apparaît comme travesti, quelque chose y passe, quelque chose qu’on ne sait pas traduire mais qui s’éclairera quelque temps plus tard) (c’était arrivé, un jour d’il y a si longtemps, le regard d’un apprenti-comédien, je m’en allai il m’avait fait une espèce de révélation (j’ai oublié quel était ce mensonge, mais j’ai su que c’en était un – je l’avais senti immédiatement d’ailleurs) : le même genre de regard) sur le faubourg en face du cinglé (je pose sa devanture

ou encore

) croisant L. en vélo (le genre de nos contemporains, petites roues selle surélevée on le plie et on le met dans la boite à gants du suv) (je l’ai pratiquement vu naître (aux diacos, césarienne) je fêtai ça avec son père au coin un peu plus bas) je me suis retourné le reconnaissant (entretien socio pour l’ademe et le vélo déjà il y a vingt ans) allant vers lui (j’étais avec A.) l’embrassant et le laissant, le regardant et ce regard – ce regard-là (j’en reparlerai peut-être qui sait : avec son père nous sommes en froid très largement (un de mes plus anciens amis) (peut-être même le) – cette amitié est morte (mais elles ne le sont jamais vraiment – encore que là je le crains : c’est qu’il faudrait qu’il fasse le chemin, je ne le ferai plus)
pour les affiches du cannois festival j’ai comme l’impression d’être agi (jamais apprécié Lelouch et non plus son homme et une femme (AA en revanche oui, dans « 8 et 1/2 » oui – et donc cette image (Guido fait signe à sa femme (interprétée par AA) qui vient de rencontrer sa maîtresse (interprétée elle par Magali Noël) dans le fantasme même qu’elles se rencontrent et s’estiment…)

le billet de la maison[s]témoin sur l’EPR
V|25
ici aussi

pour ce petit pays que j’aime beaucoup (même sil’eau qui le baigne y est froide)
et puis ce type-là (roman adapté par Tatav)

de tous temps confondu (par le patronyme – si ça se trouve ils sont frères cousins ou père et fils) avec celui qui nous a donné Le notaire du Havre
et puis quelque chose avec la Turquie – sûrement Atatürk ou j’en sais rien, le pont entre l’Asie et l’Europe – alors que le mien (disons) serait entre l’Afrique et l’Europe – et les sciences humaines sociales et autres du même champ – ici Pinar Selek sociologue française mais turque jugée quatre fois innocente mais toujours en but aux juges de RTE – photo Valery Hache pour l’agence France Presse – procès en cours comme j’écris ces lignes

S|26
pas une fille… (un truc de dingue) (dis maman c’est quoi le patriarcat ?)

D|27
elle est pas belle la vie ? (non mais la dépouille (encore tiède je suppose) est partie du Vatican)

La première photo, quelle giclée de joie, salut à toi Piero.
Salut à toi Clarence !!!
quelle image magnifique qui donne envie de danser! … l’ascenseur n’a pas encore été installé, ce fut le cas longtemps chez mes grands parents qui habitaient au cinquième et ont monté les étages jusqu’à leurs 80 ans, il y eut tapis puis plus (parfois les tapis d’escalier sont sujets à discorde)… en avril 80 je me souviens avoir appris la mort de J P S. dans l’atelier peinture aux beaux arts, où posait une femme âgée, une sculptrice hongroise avec un visage lunaire, elle commentait nos dessins et c’était toujours juste … Piero navrée de te savoir malade je croise les doigts main droite même les orteils… ;
j’ai pensé aux toiles de Ceija Sotchka envoyant cette image glissée sur le wtf rézosocio – on s’en fout on danse et on les emmerde les adeptes de la « submersion » – (5 étages à pied, c’est trop :°))) (pour le virus, c’est lui ou moi et je vais gagner) – merci à toi Nathalie et donc même les orteils et la main droite…