####nouvelles | boucle 2 | marie-thérèse peyrin | #01 une belle rencontre … marie morel

Toutes les relations humaines sont asymétriques, elles sont chargées de magnétisme positif ou négatif y compris dans le champ de nos plus mémorables rencontres.

NEIGE,

Jura, petit village perché cerné par les forêts

Idée d’aller la voir, chez elle, un soir, pourquoi si tard ?

On s’est écrit, on s’est téléphoné, elle m’attend

On s’est déjà rencontrées, en public, un ami commun

Elle m’envoie depuis peu sa petite Revue d’Art REGARD

En quelques pages elle présente un.e artiste, quelqu’un.e

qui écrit et qu’elle a rencontré.e ce ne sont pas des vedettes

juste des gens dont le travail créatif donne envie d’être partagé

La revue arrive dans les boîtes à lettres

sur abonnement six numéros par an Chaque petit « REGARD » mesure 10 cm sur 15 et compte 20 pages. Les textes, interviews, dessins, publiés par « REGARD » sont toujours des inédits.

On peut l’offrir à des Ami.e.s

Parution périodique mais imprévisible

« Je publie quand j’ai les sous »

Elle l’offre à qui ne peut pas payer

Au début, elle envoie des enveloppes peintes et emperlées

La plus petite Revue d’Art du Monde , écrivait -elle

Au début elle la fabriquait à la photocopieuse

en noir et blanc , elle écrivait les adresses à la main

une agrafe au mlieu et une couverture en carton gris souris

puis par la suite une image en couleur collée sur la première

de couverture et des photos d’oeuvres proposées par l’artiste

Dans les plis, plein de petits mots doux pour accompagner

informer des expos et toujours une étoile filante au feutre noir

J’ai presque toute la collection de ses REGARD

Maintenant elle les fait imprimer car le nombre d’abonné.e.s

est trop important et qu’ elle ne peut plus suivre

un groupe d’ami.e.s l’aide à mettre sous enveloppe chez elle…

Je possède la plupart de ses livres et ses dvd. Je vais régulièrement à ses expositions.

Elle a une belle histoire de vie

Maintenant elle peint d’immenses tableaux thématiques

Elle n’a plus le temps d’envoyer des enveloppes peintes

Mais, revenons à ma première visite sous la neige

J’ai apporté des bougies et autre chose

dont je ne me souviens pas

Voyage insolite et désiré

Je me gare sur la place déserte

Près de l’église

Le bruit pétillant de la fontaine m’accueille

Intrépide un filet d’eau glacial gargouille

dans une sorte d’auge en pierre antique

nimbée par la lumière d’un réverbère

Tout est blond sépia tout est feutré autour de moi

J’ai l’impression d’être dans un rêve

La facade de la maison de Marie

fenêtres anormalement nombreuses

Habite-t-elle ici ?

Vague angoisse d’avoir à faire demi-tour

dans le froid et la nuit verglaçante

Je frappe à l’épaisse porte en bois sombre

Elle s’ouvre presque immédiatement

C’est d’abord une voix fluette, aiguëe, au bord de l’extinction, une voix de fillette robuste, décidée à se faire entendre ou se perdant facilement dans le silence au bout des phrases d’accueil. Une voix gentille, prévenante qui réchauffe immédiatement, mais j’ai peur qu’elle la casse en parlant. Elle est pleine à ras-bord de mots, d’ histoires à raconter… et elle guette mes propres mots, mes propres histoires, nous le savons d’emblée, nous avons beaucoup à partager sans savoir quoi à l’avance. C’est prodigieux de promesses et de craintes non identifiées. Cette artiste attire ma curiosité, mais c’est la femme mûre que je rencontre. Il va falloir comprendre sans brusquerie ni questionnement mal orienté. Je marche sur des œufs, sur des yeux plutôt…Elle m’observe, j’en fais autant … Dialogue félin par excellence. Sa silhouette gracile, androgyne, presque anorexique contraste avec la mienne, massive et matriarcale, je cherche ma place physique dans cette maison surencombrée ( je le verrai plus tard) sur deux niveaux… Je suis entrée dans une maison d’artiste contrainte par le manque d’espace disponible. Elle me le dit , comme pour s’excuser… « J’ai sacrifié les pièces du bas pour mon travail, on vit avec les enfants à l’étage… Je te montre d’abord le bas et après, on monte ? « 

Dès que nous pénétrons la première pièce à gauche, nous n’avons plus besoin de parler. .Les volets sont clos ,une lumière artificielle venue d’on ne sait où éclaire généreusement une multitude de toiles posées au sol, rangées dos à dos contre les pans de murs disponibles, les premières sont à l’endroit pour être vues . L’effet est subjuguant… Le rose, le noir , le gris et le blanc s’additionnent en une mosaïque de boîtes rectangulaires ou carrées juxtaposées, une sorte de B.D en volume et en cases peintes écrins de figurines minuscules rehaussées d’incrustations ( perles,paillettes dorées multicolores, brindilles de bois, pinceaux cassés ébouriffés, boutons, bouts de dentelles ou de tissus, éléments de jouets minuscules, étiquettes… ) et une profusion de mots écrits au pinceau . Ecriture enfantine, ne craignant pas les fautes d’orthographe. Marie, s’en excuse aussi, ce n’est pas cela qui lui importe, elle n’a pas aimé l’école dès l’enfance, ses parents n’ont pas insisté, eux-mêmes étant réfractaires au formatage… c’est ce qu’elle exprime dans ses toiles et qu’il faut sentir en priorité… Elle dit sur un ton péremptoire : « Je suis sûre que je peignais déjà dans le ventre de ma mère… Ma mère Odette DUCARRE était architecte et peintre, elle a arrêté de peindre quand elle a vu que j’aimais mieux peindre qu’elle, que j’y prenais plus de plaisir, mon père Robert MOREL était éditeur… ». Je suis scotchée par cette façon de dire et de peindre, narrative autant qu’énigmatique… Les grands tableaux des grossesses de ses trois enfants sont puissants, délicieusement impudiques et sincères, elle assume sa sexualité de la procréation à l’accouchement, et son amour maternel dans ses aspects charnels, elle n’a pas peur de les figurer. Je me demande intérieurement ce qu’en pensent les enfants concernés. L’autoportrait simplifié est omniprésent dans ces toiles. Il préfigure tous les portraits de femmes célèbres oubliées qu’elle a réalisés par la suite. Marie me laisse un grand moment entrer en sidération devant ses toiles immersives, j’ose quelques questions sur les intentions qui les précèdent, et elle les raconte volontiers avec tendresse et gourmandise. C’est sa vie, sa vraie vie qu’elle a posée sur ces magnifiques tableaux… L’évidence me saute au visage. Je me tais. Vient le tour du fameux tableau noir… contrastant avec les autres… Le tableau du parapluie ( rien à voir avec Magritte ). Elle me raconte, sans émotion apparente, j’écoute, respiration en suspens…  » Celui là je l’ai fait le jour de l’enterrement de mon père , mon chagrin était immense et j’étais très en colère contre mon père de nous avoir laissé.e.s , ma soeur, mon frère, ma mère et moi… alors j’ai déchiqueté son parapluie noir et j’ai intégré les morceaux sur la toile… les autres étaient ailleurs… j’avais besoin d’être seule et cela m’a soulagée un moment Je tiens à ce tableau comme à ceux de mes trois grossesses. « 

Ce n’est qu’en sortant de cette petite pièce, à peine 1O m2, après de longues minutes de contemplation silencieuse que j’ai pénétré à nouveau dans le hall d’entrée où Marie s’est immobilisée. Pressée de la voir à mon arrivée, je n’avais pas fait attention à ce contenait ce sas dans la demi-obscurité. C’est la salle des instruments de musique : une batterie,un piano…je n’ai pas vu le violoncelle dont j’avais entendu parler… Une partition ouverte sur le piano. « Je suis musicienne, j’ai appris…et la musique, comme la peinture, fait partie de ma vie ». Nous nous enfonçons plus loin dans la bâtisse, une porte à gauche… et nous nous retrouvons dans une sorte de grotte dont les murs sont recouverts d’étagères bondées de boîtes où est écrit tout ce qui permettrait d’en identifier le contenu, des aphorismes, des idées, des pensées…Une profusion qui donne l’impression d’entrer dans de l’améthyste… Une table au milieu, saturée de papiers et d’objets dont l’inventaire semble impossible à l’oeil neuf. Une venelle en U autour, de la largeur de Marie, à peine plus… Un tonneau rouge comme un trône pavane dans cette jungle, c’est une sorte de baril de pétrole miniature surmonté d’un coussin rond et plat …  » Je l’ai depuis mon adolescence, c’est là que je m’assoie pour travailler à mes petits formats, mes enveloppes d’art postal que j’envoie à des gens célèbres comme à des anonymes, j’en faisais beaucoup avant, maintenant j’ai moins de temps… j’ai l’impression d’être comme un conducteur de machine de travaux publics, mes manettes sont à portée de mains ». En levant à peine les yeux, je suis ébahie par l’entrelac de fils tendus où sont suspendus des tubes de colle vides, des pinceaux, des dentelles, de la passementerie, des plumes et je ne sais quoi encore… « Je ne jette rien,même mes pinceaux… je ramasse tout pour mes compositions, j’ai besoin de toute cette matière pour sculpter mes tableaux, j’ai même peint avec le sang des régles, c’est te dire… » Je ne dis rien, je suis abasourdie une fois de plus.Cet endroit est envoûtant, tellement extraordinaire que j’essaie de retrouver dans mon esprit à quelle image antérieure je peux le rattacher. Je ne trouve aucune comparaison possible sauf dans certaines oeuvres cumulatives, obsédées par les déchets, dans l’art contemporain que je trouve outrancier et morbide la plupart du temps. Mais la grande différence est qu’ici, on me raconte quelque chose de vivant et de désirant. Quelque chose de sensuel et qui me concerne intimement. C’est une grotte d’Amour brut où je peux retrouver mes propres repères, mon propre désir incarné. Repartir avec cette conviction est la seule conclusion que je puisse faire dans l’immédiat. Les mots sont trop loin de cette explosion de sensations et de sentiments inédits.

Marie dans son capharnaüm fantastique ! Il m’a fallu vivre cela pour comprendre une fois pour toutes ce qu’est réellement un Atelier d’artiste, mais surtout un Atelier de femme créative et douée pour l’externalisation au quotidien de sa pensée singulière. Marie ne dissocie pas sa vie personnelle de son oeuvre. Grande lectrice malgré les lacunes que lui a laissé sa phobie scolaire, elle se rattrape en allant chercher dans la bibliothèque parentale et auprès des contemporain.e.s la matière qui lui manque pour relier l’image et les lettres. Elle adore écrire jusqu’à la folie, écrire des mots absolument partout, tels qu’ils se présentent à elle. Elle revendique cette manie compulsive d’une manière très lucide. Je devine la grande précarité de sa vie matérielle alliée à une générosité exceptionnelle. Elle accepte de vivre son art en affrontant toutes les difficultés de sa vie familiale. Elle en bave vraiment pour nourrir ses enfants et acheter son matériel de peintre. Elle me parle de ses enfants comme si elle possédait des trésors dont elle est fière et pour qui elle a peur. Elle ajoute des détails d’ordre privé. Elle dit ne pas craindre de chercher des mécènes dans son entourage amical car elle n’a pas encore assez de notoriété pour vivre décemment de son travail. Marie est courageuse et entrepreneuse dans le bon sens du terme. Elle me fait forte impression et ma sympathie lui est acquise sans réserve malgré mon étonnement sur ses options de vie indépendante si périlleuse. Don Quichotte au féminin… Qui l’aime la suive…

PORTRAIT ANCIEN retrouvé dans des notes de blog : Elle était de ces enfants qu’on installe devant un livre, une toile ou un piano et à qui on dit doucement : « Joue qui tu veux, joue ce que tu veux, je te montre quelques mots, quelques teintes, quelques gammes… mais après… tu te débrouilles grenouille… ».
Est-ce pour cette raison que Marie , fille d’un Editeur apprécié et d’une mère Peintre n’a jamais été inscrite aux Beaux Arts et n’a pas beaucoup aimé s’ennuyer sur les bancs d’école…Il y avait beaucoup mieux à la maison… Un ballet perpétuel d’artistes , d’écrivains a gravité autour d’elle, bien congruente dans un décor de mots et de couleurs d’une incroyable liberté. Marie Morel a eu une enfance très heureuse… Sa gravité future viendra au fur et à mesure, avec l’expérience de l’amour et de la maternité (par trois fois!). Un père, pour elle est celui qui ne se contente pas de caresser une peau féminine comme un propriétaire terrien fier d’y avoir apposé sa graine. C’est celui qui se lève la nuit pour consoler l’enfant et qui n’oublie pas d’apporter sa contribution matérielle au « poireau-pomme-de-terre » du quotidien. Marie adore l’Amour et faire l’Amour… Mais elle se passe volontiers des hommes ventouses…Elle les aime drôles,créatifs,audacieux ou graves, simplifiés et tendres…
Parmi ses amis écrivains figurent sans jamais se confondre, Pascal Quignard ou Charles Juliet… Marie Morel , comme son père ne craint pas les contrastes. Et parmi les peintres , elle choisit d’emblée les plus singuliers et si possible les moins ovationnés. Le mélange de ses REGARDS est détonant, étonnant, détersif…
Quant à sa peinture, d’aucuns la trouveront naïve ou de facture enfantine, c’est la regarder mal… Je vous défie de parvenir à « lire » de façon correcte et exhaustive une grande toile de Marie exposée à la Halle St Pierre de Paris ou ailleurs. Marie n’a pas froid aux yeux , elle va à l’érotique comme d’autres vont au golf, avec pugnacité et concentration.
Marie Morel est une intellectuelle aux mains savantes. Elle est une auberge de bon sens et de passion pour l’art. Si on la rencontre à proximité de son Atelier ( sans en épuiser le mystère) Marie Morel ne s’oublie plus et ne vous oublie plus.
C’est une amie exceptionnelle d’exigence et de liberté.

la cause des causeuses – Article personnel

Une vidéo et une expo militante de Marie Morel La moitié de l’humanité est censurée. https://www.youtube.com/watch?v=A28ECfOcDbs

Un film de François Nemeto Bonjour Marie https://www.youtube.com/watch?v=C8eh-uBkD5g&t=23s

Les femmes oubliées Exposition au Fort de Vaise https://www.youtube.com/watch?v=gcDv8kgrszE&t=10s

Marie violoncelliste…https://www.facebook.com/watch/?v=1744964838992885

A propos de Marie-Thérèse Peyrin

L'entame des jours, est un chantier d'écriture que je mène depuis de nombreuses années. Je n'avais au départ aucune idée préconçue de la forme littéraire que je souhaitais lui donner : poésie ou prose, journal, récit ou roman... Je me suis mise à écrire au fil des mois sur plusieurs supports numériques ou papier. J'ai inclus, dans mes travaux la mise en place du blog de La Cause des Causeuses dès 2007, mais j'ai fréquenté internet et ses premiers forums de discussion en ligne dès fin 2004. J'avais l'intuition que le numérique et l 'écriture sur clavier allaient m'encourager à perfectionner ma pratique et m'ouvrir à des rencontres décisives. Je n'ai pas été déçue, et si je suis plus sélective avec les années, je garde le goût des découvertes inattendues et des promesses qu'elles recèlent encore. J'ai commencé à écrire alors que j'exerçais encore mon activité professionnelle à l'hôpital psy. dans une fonction d'encadrement infirmier, qui me pesait mais me passionnait autant que la lecture et la fréquentation d'oeuvres dont celle de Charles JULIET qui a sans doute déterminé le déclic de ma persévérance. Persévérance sans ambition aucune, mon sentiment étant qu'il ne faut pas "vouloir", le "vouloir pour pouvoir"... Ecrire pour se faire une place au soleil ou sous les projecteurs n'est pas mon propos. J'ai l'humilité d'affirmer que ne pas consacrer tout son temps à l'écriture, et seulement au moment de la retraite, est la marque d'une trajectoire d'écrivain.e ou de poète(sse) passablement tronquée. Je ne regrette rien. Ecrire est un métier, un "artisanat" disent certains, et j'aime observer autour de moi ceux et celles qui s'y consacrent, même à retardement. Ecrire c'est libérer du sentiment et des pensées embusqués, c'est permettre au corps de trouver ses mots et sa voix singulière. On ne le fait pas uniquement pour soi, on laisse venir les autres pour donner la réplique, à la manière des tremblements de "taire"... Soulever l'écorce ne me fait pas peur dans ce contexte. Ecrire ,c'est chercher comment le faire encore mieux... L'entame des jours, c'est le sentiment profond que ce qui est entamé ne peut pas être recommencé, il faut aller au bout du festin avec gourmandise et modération. Savourer le jour présent est un vieil adage, et il n'est pas sans fondement.

6 commentaires à propos de “####nouvelles | boucle 2 | marie-thérèse peyrin | #01 une belle rencontre … marie morel”

  1. « oh voyage insolite et désiré »…
    on attend de voir le visage dans l’entrebâillement de la porte

  2. Oh, quel étonnement : une visite en vrai à Marie Morel ! Même si c’est par visiteuse interposée. Tout me parle dans ton texte, Marie-Thérèse. J’ai été abonnée en cadeau, puis personnellement, puis ai offert ce cadeau. Puis dois penser à me réabonner. En rangeant et déménageant ma bibliothèque récemment ai précieusement rassemblé mes exemplaires. Me suis souvenue de celui sur les sols dont je m’étais servie pour animer un atelier. Tu devrais mettre ce feuilleton sur Facebook, on te suivrait et tes photos sont magnifiques. Gros coup de cœur pour la première. Merci.

  3. Marie Morel, c’est toute une histoire chères Françoise et Anne du Tiers Livre, et il y a tellement de choses à écrire que je croule sous les souvenirs. J’ai voulu explorer mes premières impressions au contact de son univers tangible et cela passe par ce premier moment chez elle sous la neige. La voir en public c’est tout autre chose… Je ne pense pas confier à Facebook une telle rencontre. Mais je veux bien explorer ici ce qui relève de l’ émerveillement de cette soirée initiatrice à son art et à son contact si particulier. Elle incarne pour moi la notion de femme libre et puissamment ancrée dans son être vibrant. Autodidacte de la plus pure lignée , elle mérite le détour …

    • Je crois qu’elle accueillerait la terre entière si elle avait le temps.Depuis qu’elle a entrepris ses gigantesques tableaux , elle reste parmi nous grâce à son réseau d’ami.e.s et ses publications de plus en plus nombreuses qui font honneur à son ascendance paternelle . L’un de ses fils devenu photographe professionnel a beaucoup fait pour mettre en valeur ses oeuvres et elle est très accessible aussi sur internet. Elle aime traiter les sujets érotiques et cela lui a valu l’amitié de Pascal Quignard, qui a vu en elle une avant-garde de l’expression picturale en lien avec la sexualité humaine telle quelle… délivrée de ses hypocrisies et de ses tabous. Cela n’est qu’un aspect de son oeuvre qui a pris corps , elle aussi dans la formulation de toutes les émotions partageables…