1- Le tupperware d’épluhttp://tupperwarechures
4 – Un petit poisson un petit oiseau
#01 le tupperware d’épluchures
Elle ne sait pas quand elle l’a rencontrée pour la première fois. En fait, elle l’a toujours connue. C’est une dame de son enfance. C’est la voisine d’en face. Elle s’appelle Eugénie Léger mais chez elle, chez la petite fille, on l’appelle la mère Léger. Peu importe comment se prénomme la petite fille. Chez elle, on l’appelle Lisoute. Elle ne va pas souvent chez la mère Léger qui a dans les quatre-vingts ans alors que la petite fille a huit ans.
Seul son chien traverse la rue tous les jours pour aller prendre son premier déjeuner chez la mère Léger. Elle n’est pas extraordinaire, la mère Léger. C’est une toute petite bonne femme à la figure ronde et ridée, figure et cheveux blancs et frisés. Elle est mariée au père Léger, la mère Léger. Chacun a ses tâches, chacun travaille dans son coin. A elle la basse-cour, à lui le foin.
Dans la basse-cour, il y a des poules et un coq. Tout est placé au fond du jardin avec les clapiers à lapins. Le père Léger va dans les champs avec son vélo solex ramasser du pissenlit pour les lapins de la mère Léger. Dans sa carriole, il ramène le foin pour l’entreposer dans son grenier quand c’est la saison. Ça sent bon le foin.
Dans la cuisine de la mère Léger, un bœuf-carotte mijote. Il y a une véranda devant le jardin, à droite c’est la cuisine et sur le côté il y a un cellier où est entreposé un grand buffet américain. Il est de couleur vert d’eau et est trop imposant pour entrer dans la toute petite cuisine. Dans la toute petite cuisine, mijotent des pots-au-feu, des bœufs bourguignons et des blanquettes de veau. La cuisine est carrée, le cellier est rectangulaire et la véranda est plus large que profonde. Les Léger mangent dans la véranda qui donne directement sur l’arbre à oiseaux. L’arbre à oiseaux est un cerisier dans lequel les Léger ont disposé des mangeoires pour les oiseaux. Ils leur donnent des noix du noyer qui pousse dans la basse-cour, au fond du jardin. Les journées sont rythmées par les pépiements des oiseaux et le chant du coq à six heures du matin et six heures du soir. Aucun renard ne vient piller la basse-cour. Il n’y a plus de renard dans le voisinage mais des chats et des rats. Les Léger mangent leur bœuf-carotte dans la véranda, le midi, et jouent à la coinchée l’après-midi. Elle fait des mots fléchés, il écoute la radio. Ils se reposent. Ils ont toute la matinée pour travailler.
La petite fille va rarement rendre visite à la mère Léger. C’est sa maman qui lui a demandé d’apporter, aux poules de la mère Léger, un Tupperware entier d’épluchures de légumes. Lisoute ne sait pas que les poules mangent tout ça. Un midi, elle traverse la rue et tourne légèrement à droite pour se retrouver devant le portail de la mère Léger. Elle sonne à la cloche. Madame Léger est dans sa véranda et lui intime de la main l’ordre de rentrer. « Pousse fort », lui dit-elle. La petite pousse fort et entre dans le jardin, son petit chien, en habitué, la suit de près. Elle se dirige vers la véranda et tend le tupperware rempli d’épluchures à la vieille femme. Madame Léger lui dit : « viens avec moi, tu vas donner manger ça à mes poules ». La petite se tait. Elle est déjà impressionnée. Toutes les deux se rendent au fond du jardin. Madame Léger pousse la porte de la basse-cour et fait entrer la petite fille qui verse le contenu du tupperware au pied du noyer. Elle regarde les poules caqueter et becqueter ce qu’elle leur a apporté. Mais elle n’a pas fait attention au coq qui se dirige vers elle et lui pique les mollets. Avec son torchon, la mère Léger houspille le coq mais la petite prend peur. Elle sort rapidement de la basse-cour et laisse la vieille femme à son coq et ses poules. Elle court comme une diablesse, suivie de son chien. « Lisoute, attends, je dois te donner un bonbon », dit madame Léger qui rattrape la petite fille malgré son grand âge. Elle lui prend la main et l’emmène dans le cellier. Elle ouvre le tiroir gauche du buffet américain et en sort un paquet de bonbons Krema déjà ouvert. « Tiens, choisis, prends en trois », indique la vieille femme. Lisoute plonge sa main dans le paquet de bonbons et prend trois bonbons qu’elle met dans la poche de sa jupe-culotte en jean. Elle lui dit merci. « Mais c’est moi qui te remercie. Tu m’as apporté de belles épluchures pour que mes poules me fassent des bons œufs. J’en donnerai six à ta maman dans une semaine comme je lui ai promis », précise madame Léger qui laisse la petite fille reprendre la direction du portail, son chien sur les talons. Elle repousse le portail derrière elle et jette un dernier coup d’œil sur le coq de la basse-cour. Décidément, elle a eu très peur mais sa peur est adoucie par les bonbons qu’elle sent dans la poche arrière de sa jupe-culotte.
#02 Yolande Ledessert
Yolande Ledessert est une institutrice française. Elle a exercé de 1963 à 2002. Née à Saint-Avit-les-Monts le 21 août 1942, elle a exercé sa profession à Saint-Avit-les-Monts où elle vit toujours. Elle est la fille de Robert Bourgeon, cultivateur, et d’Yvonne Gobert, cultivatrice.
Vie professionnelle :
Très tôt, elle exprime son désir de devenir institutrice. Elle est l’institutrice de ses frères et sœurs pendant leurs jeux. Son rôle premier est de distribuer des bons points aux chouchous et des mauvaises notes aux têtes de turc. Première du canton au certificat d’études, elle entre au collège d’Aurelcastel en 1956 où elle obtient de très bonnes notes. Titulaire d’une bourse d’études, elle entre au lycée pour filles d’Aurelcastel en 1958 et intègre l’école normale en 1960. Elle est la première de sa promotion à l’école normale. En 1963, elle fait ses premières armes d’institutrice à Saint-Avit-les-Monts où elle exercera pendant toute sa carrière à des classes de CE2. En 1971, elle devient directrice de l’école. Elle enseigne le français avec le manuel de lecture L’Oiseau Lyre et les mathématiques avec des cubes.
Elle a ses poètes favoris : Jacques Prévert, Maurice Fombeure et Robert Desnos. C’est d’ailleurs le nom de Robert Desnos qu’elle a proposé pour baptiser l’école élémentaire de Saint-Avit-les-Monts et c’est le nom qui a été retenu en 1998.
Vie privée :
En 1962, elle rencontre Bernard Ledessert, un futur professeur de technologie. Ils se marient le 15 septembre 1963 et choisiront d’aller en voyage de noces dans les Pyrénées autour du 25 décembre 1963. Tous les ans, pendant les vacances de février, ils se rendent dans les Pyrénées pour se promener en raquettes. En 1964, naît leur premier fils, Jean. Olivier naît en 1967.
Engagement politique :
Yolande et Bernard Ledessert s’engagent politiquement pour le Parti communiste français. Une position politique qui les opposera pendant de nombreuses années au maire de Saint-Avit-les-Monts, Alain Cadiot, qui préférera envoyer ses enfants à l’école privée d’Aurelcastel plutôt que fréquenter l’école de Saint-Avit-les-Monts, un repère de communistes selon ses propres mots, alors que lui déclarait ne pas faire de politique tout en affichant une photo de Raymond Barre dans son bureau de la mairie. L’école de Saint-Avit-les-Monts a pâti pendant de très nombreuses années de cette inimitié pour laquelle d’autres habitants se sont engagés. L’école est devenue un enjeu politique tout au long des mandats d’Alain Cadiot. Bernard Ledessert s’est présenté plusieurs fois aux élections municipales de Saint-Avit-les-Monts sans beaucoup de succès. Peu de crédits municipaux ont été engagés dans l’école de Saint-Avit-les-Monts à cause du bras de fer qui s’est joué entre pro-communistes et anti-communistes.
Lectrice de l’Humanité dimanche, Yolande Ledessert préfère les écrivains russes aux écrivains de la littérature classique française. Veuve depuis 2020, elle regarde volontiers des films russes pour occuper ses longues nuits blanches.
Œuvre :
Yolande Ledessert affiche un goût certain pour la chanteuse Barbara et écoute tous les jours L’aigle noir. Adepte de Juliette Greco, elle a imaginé un spectacle de fin d’année avec la chanson Un petit poisson un petit oiseau. Yolande Ledessert a longtemps été perçue comme une institutrice injuste, avec ses chouchous et ses têtes de turc. Sa devinette préférée : quelle est la couleur du cheval blanc d’Henri IV. Question qu’elle posait tous les ans aux plus cancres de la classe.
#03 les Denis :
Henriette Denis remonte lentement l’organdi de sa machine à coudre. Elle pense à Marcel qui ne verra pas sa fille Brigitte dans la robe de mariée qu’elle lui coud. Dehors, Christophe joue aux cows-boys et aux Indiens avec les enfants du quartier. C’est lui le chef. Il lui arrive de penser à son père, Marcel Denis, dont il ne sait pas comment il est mort. Christophe a sept ans et on ne lui a pas tout expliqué. Henriette n’a pas osé lui dire que son père avait sauté sur une mine qu’il n’avait pas réussi à désamorcer. Marcel était casse-cou. Il était allé au-devant du problème, la mort l’attendait. Brigitte, sa fille de 21 ans, s’apprêtait à se marier avec un type paisible. Jean-Marc Lutun ne fera jamais d’histoire. Henriette est prête à marier sa fille. Christophe conduira sa sœur devant l’autel. On est en 1976. Marcel est mort en 1975. Henriette Denis ne se remariera jamais.
#04 Un petit poisson un petit oiseau
La scène est au beau milieu de la cour de l’école primaire. C’est une scène rectangulaire en bois, de celle avec lesquelles on attrape des échardes aux mains et aux pieds. La cour est rectangulaire elle aussi. On est lundi, et la kermesse, c’est samedi. La petite fille de 8 ans, qui est en CE2, joue avec sa meilleure copine. On est le soir, et les pères s’affairent dans la cour de l’école pour monter tous les stands de la kermesse de l’école. Ce sont eux qui ont fabriqué ces stands, qui les ont soudés, qui les ont surmontés de tissus avec les surplus de leur usine. Ils sont loin d’être prêts. Ils y consacreront une heure par jour après leur travail. Ils se retrouvent pour travailler ensemble. C’est l’occasion de boire une bière pendant que les enfants jouent ensemble. Ils jouent à cache-cache, ils jouent à chat perché. Les mères, quant à elles, sont à la maison pour préparer le dîner et s’occuper des petits derniers. Il y a comme des airs de liberté. C’est bientôt l’été. Les jours rallongent, il commence à faire chaud et les vêtements sont plus légers. Pour les enfants, les récréations sont rallongées. Ils n’ont pas encore répété le spectacle de fin d’année mais cela ne devrait plus tarder. On est lundi, et la scène est installée.
Aujourd’hui mardi il n’y a plus la place de jouer à la balle au prisonnier. Toute la cour de l’école est prise par la future kermesse. Les garçons et les filles ont encore la place de jouer aux billes. Les filles les plus douées arrivent à jouer à l’élastique. On est le 17 juin 1980 et samedi, ce sera l’été. Ce sera bientôt les vacances. Les CM1 ont reçu le dictionnaire DMC offert par la commune avant l’entrée en CM2. La petite fille a déjà le trac pour samedi. A chaque fois qu’elle doit monter sur une scène, elle a le trac. Elle a toujours peur de se tromper. Dans sa tête, c’est une tragédienne. Dans la cour de l’école, elle ne joue plus avec personne. Aujourd’hui, sa meilleure copine l’a lâchée pour jouer avec les fortes à l’élastique. Elle n’a pas envie de jouer aux billes. Elle n’a pas envie de perdre ses agates. Aujourd’hui, elle se sent maladroite. Elle porte une jupe-culotte et n’aime pas ça. Les garçons qui jouent au foot habituellement font péniblement le tour de la cour en courant. Ils jouent à chat et ça ne leur va pas.
Mercredi. C’est le jour des enfants. Ils ne vont pas à l’école, à part une poignée d’entre eux qui sont avec leurs pères qui continuent d’installer la kermesse pour la fête de l’école. La petite fille est là avec sa meilleure copine. Elles bavardent de ce qu’elles ont fait dans la journée. La meilleure copine s’est vantée d’avoir volé des bonbons chez la mère Vallée avec le petit cousin de la petite fille. La petite fille pense qu’il s’en passe des choses après le catéchisme alors qu’elle va à l’école de musique apprendre le solfège. Pendant que les petites discutent, les pères s’affairent à installer la buvette à la limite entre l’école primaire et l’école maternelle. Ils sont quatre et ils ne sont pas sûrs de leur coup. Ils pensent aux futures bagarres qui viendront gâcher la fin de la fête des enfants. Le père de la petite fille n’en mène déjà pas large quand il faudra séparer toute cette viande saoule. La buvette est hexagonale et étanche toutes les soifs. Les deux petites filles sont à mille lieues de ces préoccupations. Elles pensent à leur future orgie de bonbons. On est mercredi et le spectacle, c’est samedi.
Jeudi. C’est le jour des premières répétitions sur la scène. Les pères ne viendront pas ce soir. Ils ont presque tout fini. Ils reviendront demain pour les derniers préparatifs sur site. Aujourd’hui, la petite fille répète avec sa classe. Yolande Ledessert, leur institutrice, a choisi de les faire danser sur une chanson de Juliette Greco, Un petit poisson, un petit oiseau. La petite fille aura un oiseau en carton au bout de son bras. La classe est scindée en deux. D’un côté les oiseaux, de l’autre côté les poissons. Les enfants font simplement le tour de la scène avec leur animal totem au bout du bras. Yolande Ledessert met de l’ordre dans les rangs, mais rien de bien méchant. « il y a toujours des déviants « s’exaspère-t-elle. Elle les fait recommencer trois fois pour qu’ils s’imprègnent bien de la musique. Ils sont raides comme des piquets. Au bout de trois fois, ils commencent à se déhancher, mais pas assez pour Yolande Ledessert qui voudrait les faire tourner une quatrième fois. Mais il n’y a plus de temps pour eux. Ils doivent céder la place aux CM1 d’Annie Sevestre. C’est un peu la guerre entre Annie Sevestre et Yolande Ledessert. Une histoire de polycopiés mal passée. Les CM1 prennent la place des CE2 sur la scène. Ils rejouent le chat botté. De Greco à Perrault, à l’école de Saint-Avit-les-Monts, on aime les grands écarts. Les CE2 n’ont pas aimé tourner en rang d’oignon. La petite fille avait le trac. Pourtant, il n’y avait pas de quoi.
Vendredi, le jour des dernières répétitions. Dans le langage du spectacle, on appelle ça le filet. Un bien grand mot pour un spectacle qui devrait durer une heure et quart grand maximum. De la première année de maternelle aux CM2, tous les enfants du groupe scolaire vont défiler sur la scène montée par les pères le lundi. En parlant des pères, ils reviennent finaliser ce soir les stands de la kermesse, entre la pêche à la ligne et le chamboul’tout. Rien que du très simple, du basique qui a fait ses preuves depuis tant d’années. Les enfants sont toujours autant émerveillés et amusés avec ces jeux connus depuis la nuit des temps. Les pères commencent à fatiguer. Ceux qui peuvent viennent après leur travail. C’est beaucoup d’organisation pour un après-midi qui finira en bagarre sous les yeux des enfants. Mais les pères n’y pensent pas encore. Ils le mesureront quand ils serviront des bières à la buvette. Il y aura les amateurs éclairés et les champions toutes catégories. Ils seront une trentaine de parents de la coopérative scolaire à prêter main forte pour la kermesse de demain après-midi. Il s’agit de récolter de l’argent pour que la classe de CM1 parte l’année prochaine en classe de mer et pour acheter des livres pour la bibliothèque de l’école. Madame Ledessert s’est fait financer ses cubes pour enseigner les mathématiques par la coopérative scolaire. Normalement, c’était à la commune d’acheter ce genre de matériel. Mais Alain Cadiot, le maire de Saint-Avit-les-Monts, n’aime pas les instituteurs du regroupement scolaire qu’il juge trop communistes à son goût. L’histoire ne dit pas si les enfants de la commune sont eux aussi communistes. Demain, ce sera leur fête et ils auront plein de choses à partager. Rien que d’y penser, la petite fille a encore le trac.
Dimanche matin, la famille de la petite fille prend son petit déjeuner. Le père est encore harassé et il faut aujourd’hui tout démonter. Hier, c’était la journée la plus longue de l’année et l’après-midi a été particulièrement chargé. Au dernier moment, les parents ont décidé de prolonger l’événement jusque dans la soirée avec un feu de la Saint-Jean. Pas de bagarre cette année mais un coma éthylique pour Alban Verrier, un jeune de 18 ans qui vient d’obtenir le permis de conduire. Le père de la petite fille a déjà fait les comptes. C’est lui le trésorier de la Coopérative scolaire. Ils ont fait 2.500 francs de bénéfices. Cela permettra de payer le trajet en car de la classe de mer. « Une bonne chose de faite » se dit le père. Et la petite fille de penser à sa journée d’hier. Elle a eu le trac mais elle a passé son temps à faire des bulles de savon. Madame Ledessert a reçu un bouquet de fleurs. Visiblement, elle a eu l’air touchée, elle qui est connue pour sa rigueur et sa froideur. Elle avait tout mis dans cette chanson. Le lendemain, la petite fille la fredonne encore malgré sa honte d’être montée sur scène avec un collant transparent et un sous-pull trop court. Ses parents n’ont rien vu. Ils étaient trop occupés à tenir un stand. On est dimanche et maintenant, elle s’en fiche. C’est bientôt les vacances. Le 2 juillet, elle part en colonie à Parentis-en-Born, à deux pas des puits de pétrole. Il n’y en a pas à Saint-Avit-les-Monts. Hier, la petite famille a raté de regarder Dallas. Et la petite fille reste émerveillée par ce feu de la Saint-Jean qui a crépité dans la cour de l’école maternelle. Ses parents se sont tenus la main. Puis chacun est reparti chez soi. Il y a ceux qui pensaient déjà au démontage et ceux qui pensaient au poulet-frites du dimanche. La petite fille, elle, pensait à ses bulles de savon. Est-ce qu’elle pourra en faire en colonies de vacances ?
J’aime beaucoup la simplicité de ton texte. J’aurais envie de dire « lourdeur » si ce mot pouvait exister avec un sens positif pour parler d’un texte. Bon, je lui invente ce sens positif, et je l’applique à ton texte.
résumé implacable des destinées des Denis, en un temps raccourci. Celle de Christophe reste ouverte.
bon, net, économe de mots et tout passe de cette ambiance de la préparaion, des jeux des enfants (et des jours où ça ne leur va pas) de l’affairelent et peu à peu le désengagement des pères, de la querelle muette entre les maitresses, de la beuverie dont la menace plane et qui n’aura pas lieu, des mères vouées à la cuisine (moi les aurais imaginées régentant. tout) et surtiut des sentiments de la petite fille…
Merci beaucoup Brigitte pour vos mots qui accompagnent ce texte. C’est précieux