Non pas de vieilles dames au visage sillonné de fatigue, les épaules voûtées sous le poids des années, attendant que le temps passe au son du tic-tac de la comtoise, enchaînement des minutes et le tintement des heures, non pas l’attente du roulement des saisons, long et pesant, assise sur la chaise du jardin ou le fauteuil du salon, le passé se reflétant dans chaque miroir de la maison, non pas une déambulation hirsute de l’oubli dans le dédale des couloirs devenus trop longs, trop sombres à la pénombre du temps, non pas l’éparpillement des mémoires et la bousculade des paroles ralenties de fatigues, des jours abandonnés à la nostalgie comblant les grandes fissures des façades mais le chant du merle, les milles histoires transmises et révélées, l’entre-deux, entre foule et silence, rire et froissement d’ailes, lumière du soleil un jour d’orage, mais les nouveaux départs, l’empreinte des paroles partagées, l’inflexion des robes virevoltant dès l’aube fraîche et les gestes délicats des corps à la peau devenue diaphane.
non je n’ai pas de comtoise (le regrette un peu d’ailleurs) 🙂
mais le texte lui a de la saveur