Songeuse elle s’approche de la fenêtre le côté gauche de sa vue comme d’habitude le côté droit obstrué par la commode des grands-parents la plante dessus qui s’epanche qu’elle adore ne voit pas le livreur de pizza descendre de vélo ne s’aperçoit pas que l’immeuble en face se vide un à un de ses habitants elle rate le coucher de soleil et la voiture somptueuse emportant une vedette lui échappe et le trou béant apparu dans la nuit dont certains s’inquiètent lui resteront inconnus non elle note que passe le chat la femme revient de la boulangerie que la nuit tombe elle reste à ausculter ce qui ne passe. Peut-être elle vire tout ce qui obstrue la vue met la commode à la rue et sauve la plante
Peut-être elle déménage dans une tour avec vue panoramique
Peut-être elle rencontre un bel homme une belle femme et tout le reste l’indiffère
Peut-être je l’emmènerai dans les îles
Peut-être la ville n’existe pas
Peut-être elle rentrera dans le papier peint où elle vivra des tas d’aventures Peut-être elle n’ira plus vers les fenêtres et jouera du piano
Peut-être qu’elle ne nous a pas tout dit
Peut-être que c »est un secret
Peut-être que cela se chuchote
Peut-être qu’elle va chanter si fort que les fenêtres crèveront
Peut-être elle verra la belle monter en carosse, l’immeuble vide se redresser et la femme qui marche venir à elle Peut-être tout ceci est d’un qui rêve d’un écrit d’un qui lit Peut-être la ville se recouvrira de cendres
Peut-être je l’emmenai dans les îles
Que de belles fenêtres entrouvertes ! Me donne envie de m’y pencher plus longuement.
Merci beaucoup, très heureuse que cela vous ait plu ! Entr’ouvrir est le but. En effet l’équilibre est fragile et trop frustrer ou trop en dire, l’enjeu…