La mer, la mienne. Méditerranée, une surface comme un désert aquatique au caractère indolent, à la poésie solaire. Pas de marée, ou si peu, pas de saute d’humeur. Ou juste une gueulante de temps à autre. Dessous, la pesanteur disparaît, le plongeur vole, le poisson se fait oiseau. La mère, la mienne. L’amour. Je suis devenu sous la peau de son ventre, dans les eaux dont elle était la source. Je m’y suis abreuvé pour être, je m’y suis protégé pour exister. Et puis j’ai voulu respirer, explorer le poids de la vie. Alors ma mère les a perdues, les eaux. Et moi je les ai retrouvées. Les eaux, ma mer.
Nous avons la Méditerranée en commun, Jean-Luc! Merci pour ce texte, très beau!
Merci, très touché.