Il n’y a jamais de lumière aveuglante, dans les ruelles qui entourent le centre culturel. La commune périurbaine n’est pas boutiquière, avec sa zone franche et son brouillon fade d’automne dès le matin. Aucun bruit généralement non plus (même si cela ne se voit pas), sans doute est-ce l’implantation du lieu près d’un parc, un lac artificiel, un dépôt de cygnes sur la Tamise, légers reflets de soi, un sans-oiseaux-malgré les arbres, un sou lisse dans la poche, rêverie malade derrière la tête, tellement comme en suspens, se déhancher sur le sentier de promenade autour du centre culturel. C’est un dôme de lectures, les vibrations d’enfants emmènent l’institutrice, par rangées de deux le blé en herbes, l’agitation blottie dans les fauteuils en mousse. Et le théâtre à l’heure bleue, les gestes auxiliaires de vie du théâtre, et les tentatives du cinéma, pleine lune, un si beau cirque dans le coeur : la mélancolie de banlieue s’étend là, son pli de sable étend l’été dormant, bouillon d’engins sur le chantier à l’interstice des murets, tout cet été acide dans la main, quand tu fais ce chemin autour du centre culturel, avant de monter dans le bus.