Médiathèque George Sand – google street view – Louvroil, Hauts de France – une rue large, déserte, bordée de maisons accolées dont certains murs sont en briques rouges, quartier propret, entretenu par les services municipaux, des pieux métalliques bien plantés, verticaux, qui n’ont pas encore été poussés par l’un ou l’autre véhicule maladroit, empêchent les voitures de gêner les piétons, assurent la sécurité et le calme à l’entrée de la médiathèque, le parking sur la gauche fermé par une barrière ouverte suggère qu’il est réservé aux agents municipaux, mais la place est large et on laissera facilement la voiture sur le côté de la route. Au-delà des pieux qui empêchent le passage des véhicules, sur la droite, un escalier large et de part et d’autre des pelouses tondues de frais pour meubler un espace trop large dont on ne saurait quoi faire, puisque déjà tout a été construit, une médiathèque déserte en briques jaunes qui donne un air de vacances à la mer et d’ailleurs sur le fronton visible un grand panneau couleur ciel avec le visage de George Sand dans un camaïeu de bleus. Il est caché par un arbre sur la photo, un platane assez jeune avec, preuve d’une municipalité bien gérée, un plastique noir à ses pieds pour couvrir la terre où il a pris racine, histoire d’empêcher les mauvaises herbes, mais n’a pas empêché un quidam assoiffé de se délester d’une bouteille d’eau une fois désaltéré, elle gît sur le flan brillant encore d’un dernier éclat à même le noir du plastique. Il faut dire que les poubelles à proximité au nombre de trois semblent être privées.
Médiathèque George Sand – google street view – Saint Genis Pouilly – une petite voiture rouge dont le numéro de plaque est illisible tourne pour toujours au rond-point comme dans le sketch de Raymond Devos. Le bâtiment est en béton, agrémenté de couleurs primaires pour la vivacité, d’une fontaine à plusieurs jets derrière le rond-point où tourne la petite voiture rouge, sur les façades plusieurs silhouettes collées à même le béton reliées par un trait qui ondule pour donner illusion de drainer une foule, d’un cheminement vers ce lieu culturel, différentes tailles de personnages dans un souci d’intégration permanent, on aura fait ce qu’on a pu, la salle du rez-de-chaussée, comme on l’appelait, à la vitre courbe occultée par un vilain store beige, à cause d’une culture du « ne pas être vu de l’extérieur », tourne la petite voiture rouge, un panneau lumineux sur lequel on peut lire « grand nettoyage d’automne » et on ne peut s’empêcher de penser à ce qu’on appelle « défrichage » de bibliothèque, George Sand, un nom choisi en souvenir d’une grand-mère dont personne ne saura rien, avec l’inscription dans le hall d’entrée, les mots qui seraient de George Sand, « les chefs-d’œuvre ne sont que des tentatives heureuses », et de suite sur la droite la porte des ateliers d’écriture qui s’y sont donnés pendant dix ans. Tourne la petite voiture rouge.
Moi aussi j’ai cherché d’abord les médiathèques à Lyon ! En vain ! Du coup je suis retournée dans le Berry !