#mardis #07 | Paysage(s)

Vue panoramique, comme une carte postale de l’ancien temps. Le ciel mange la moitié de la vue haute, bleu clair, qui semble être en pleine dégustation du vert des jardins du coteau. Le fleuve mange la moitié de la vue basse, bleu foncé, presque pas bleu d’ailleurs, tournant au noir par-dessous les reflets, qui semble être en pleine dégustation du vert de la petite plaine du bas. Entre les deux, dans les mâchoires des bleus, le village, en long, avec le château au milieu, à peu près, mais surtout en haut par rapport au village, posé au-dessus, surtout au-dessus. Le pont est artère nourricière, presque fémoral de ce corps qui n’en finit pas de se faire mâcher, mais sans violence non-nécessaire, simplement naturellement. Comme une vache broute de l’herbe, j’imagine, ce serait la vue qu’on aurait de l’intérieur de sa gueule.

Comme une carte postale de l’ancien temps , vue panoramique, comme pour donner à voir un espace infini qu’il suffirait d’admirer pour le voir déborder de la carte. Comme le ciel mange la moitié de la vue haute, comme bleu clair, comme en pleine dégustation du vert des jardins du coteau. Comme le fleuve mange la moitié de la vue basse, comme bleu foncé, comme tournant au noir par-dessous les reflets, comme en pleine dégustation du vert de la petite plaine du bas. Comme entre les deux, comme dans les mâchoires des bleus, le village, en long, avec le château au milieu, comme à peu près, comme en haut par rapport au village, comme posé au-dessus, comme  au-dessus. Le pont est comme une  artère nourricière, comme fémorale de ce corps qui n’en finit pas de se faire mâcher, comme sans violence non-nécessaire, comme naturellement. Comme une vache broute de l’herbe, comme la vue de l’intérieur de sa gueule, comme tout une partie de monde en train de se faire mastiquer lentement dans une mâchoire de vache, et de broyer les insectes, comme posés là, entre la mâchoire de la vache et l’herbe.

A propos de Alexia

Chercheuse par diplôme (Master 2, 2018) en littérature anglaise du 20ème siècle à Tours, indépendante car pas rattachée à une université pour l'heure, je fais des mousses au chocolat, des îles flottantes, du pain perdu caramel, des meringues, des crèmes brûlées...un jour, j'arriverais au niveau de la tarte au citron de Blanche!!! je l'aurais un jour!!! je l'aurais!!! En attendant, j'épluche aussi des pommes...

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