Les lieux où j’ai dormi
Les lieux où je n’ai pas dormi, pas réussi à m’endormir
Les chambres où j’ai dormi lumière allumée ou lumière éteinte
Seule ou avec quelqu’un dans le lit
Selon le livre lu avant de m’endormir (roman du XIX ou pas, livre trouvé sur place ou amené, livre emprunté à quelqu’un ou à soi, un Maigret ou pas)
Selon que j’ai écrit ou pas avant de m’endormir (sur un carnet ou un clavier)
Là où j’ai dormi dehors (plage ou crique, ou place, ou pré, ou vigne)
Les campings (chambre sous tente ou dans caravane)
(Des brindilles d’électricité, les poils qui se hérissent, comme arrachés)
Les différentes chambres de la maison, quel livre au pied du lit
Blottie contre quel enfant
Les chambres choisies ou celles qui restent (tabouret coca cola, drapeau anglais dans un manoir du Périgord noir, parce qu’on était les plus jeunes. Tu parles!)
Les chambres remarquables (l’hôtel de la Luna à Luca, le palazzo à Vintimille, qui l’eût cru?)
Les suites parentales ou les petites chambres, il suffit qu’on y dorme à quatre
Les banquettes de voiture, les banquettes de train, les couchettes de train
Les chaises et fauteuils
Selon qui dort tandis quand je veille
Là où j’ai lutté contre le sommeil
Les lieux associés à une seule nuit ( un orage, un chantier, un livre)
Les chambres louées, les chambres prêtées
Celles d’où une nuit résiste, revient, obsédante ( lente chute silencieuse et pavés qui s’entrouvrent sans bruit) (chambre métamorphosée, sentiment d’irréalité, une fenêtre nouvelle apparue)