Jour J
Je descends l’escalier, je fais attention à l’intérieur du colimaçon, là où les marches se rétrécissent. Autant d’hésitation que pour rentrer un pied dans l’eau froide.
j-1
La première porte claque derrière moi, l’autre grince.
j-2
Les chenilles loin de l’horizontale, en dévers sur un tas de débris, la pelleteuse enfourne un mélange de poutres et de murs enchevêtrés ; j’aperçois des morceaux de papier vert à motifs au dernier étage éventré, la poussière vole dans les rues alentour, recouvre les vitres des voitures garées.
j-3
Le centre-ville est plus ou moins démasqué.
j-4
Fête de danse et de chants au milieu de la place par des femmes et des enfants.
J-5
La pluie s’abat jusqu’au rebord intérieur de la fenêtre.
j-6
Démarche saccadée, grumeleuse.
Bonjour,
Merci pour votre texte dont j’aime la sobriété.
Bonjour, merci de la lecture, je suis joyeusement surpris car même en faisant court de l’inédit se produit, des images naissent.
merci pour votre texte
Ça m’éclaire beaucoup sur la proposition dont j’avais du mal à m’emparer .
J’avais noté dans l’intervention de FB
« noter dans le réel ce qui est capable de faire image » . C’est exactement ça !
Merci de la lecture, de la consigne j’ai retenu au moment de l’écriture le processus actif des perceptions, tout en oubliant un peu d’autres aspects, la solitude et la traînée de mémoire, qui se réalisent peut-être de fait. Je vais ré-écouter !
Oui c’est beau.
On se rapproche du principe des Haïkus non?
Un petit peu, sans la contrainte rythmique. C’est tout le mystère de la perception cet exercice.