La maison d’à côté reste la maison de Tine tu cherches après elle tu cherches après Titine au visage radieux qui balayait soleil devant sa porte en oubliant l’heure qu’elle redemandait encore une fois avant de rentrer préparer le repas surtout le far cuisant à même la plaque du four et les sœurs mangeaient les coins le meilleur pour la fin Tine d’une maison à l’autre invitée mais quand as-tu préparé tout ça sa question en changeant de maison celle d’à côté ici-même avant de retourner chez elle où on se sentait chez soi même qu’on parlait d’avant quand les enfants creusaient des betteraves pour faire peur aux gens milieu du mois noir et l’école Tine ah oui l’école encore elle si lui revenait à haute voix la langue mère on la punissait au coin elle devait parler la langue dominante et plus celle qu’elle avait enfouie mais non Tine savait bien la preuve elle chantait netra ne blij d’in-me vel ur banne kafé et disait je ne sais pas comment ça s’écrit je sais comment ça se parle tu cherches après ce qu’elle racontait quand elle a fini par tout oublier d’abord le sac quelque part puis fermer le gaz puis l’heure et tout le reste comment faire le far du blanc partout dans la tête Tine tu cherches après Titine qui reste dans la chanson qu’elle aimait et plus dans la maison tu cherches l’hôpital elle ne sait plus qui elle est nous sommes elle entre dans les chambres demande une cigarette ne sait pas où elle est plus là dans la maison d’à côté quelqu’un d’autre elle a changé d’ endroit son visage rieur en médaillon sur le granit les fleurs qu’on arrose elle pas loin de lui on fait le tour avant de rentrer à la maison