La fenêtre est ouverte. L’air frais passe, me voila apaisée. La lune est là, au dessus de mon regard. Mon rythme respiratoire s’adoucit à mesure.
Emmitouflée sous le ventre du lit, spacieux pour mon frêle corps. Odeur du foulard de soie. Je regarde les flammes bleues-jaunes . La cire blanche qui coule le long des bougeoirs.
Dans un lit de draps soyeux, sœur ainée qui sent le propre et le frais, nouveau né, mes yeux vacillent.
Sur le sable fin, froid, l’oreille suspendue aux battements de son cœur. Sous le ciel étoilé, vagues.
La table pleine à raz bord, les pieds dessous, dans le vide. Tête lourde, je la pose sur bras mous table dure. Dans le wagon du sommeil emportée sur mon lit.
Sous un amas de couverture dans la chambre des enfants, j’entends battre de loin la pluie.
Foulard contre nez. Comme de la soie. Les yeux, des formes et des couleurs s’y dessinent.
Ou là, Ca fait pile poil le bruit qui m’énerve. Ca ne veut pas cesser! Je roule deux bouts de coton et les enfoncent dans mes oreilles. Bonne nuit maman.
Mes deux mains sur le petit corps chaud qui gonfle et se dégonfle sur mon ventre tendu.
