Si on ouvre la page web de l’établissement, on verra sous le nom de celui-ci un bandeau composé de plusieurs photographies qui défilent toutes les trois secondes, il faut en effet ménager l’impatience de l’internaute moyen et s’assurer de pouvoir capter et conserver sa disponibilité. Deux photos apparaissent collées l’une à l’autre. Sur celle de gauche, un buste accompagné d’une devise latine «Labore et constantia » sur l’autre, la façade du bâtiment récemment refaite puis un tryptique représentant l’intérieur d’une chambre, celui d’un CDI puis un bout de cour. Enfin, une dernière photo, montre la façade principale vue de haut. La photo a visiblement été prise de nuit ou bien au petit matin. Le bâtiment surgit de l’obscurité par la lumière qui vient du dedans, une lumière forte et orangée qui irradie à travers la façade de verre de l’entrée principale.
Mais c’est un peu plus bas sur la page qu’on trouve un plan interactif du quartier montrant les différents bâtiments enchâssés entre l’avenue Paul VI, la rue du président Herriot, l’impasse Berchet et la résidence Bataille. Si on clique sur les jumelles dessinées sur le plan on voit alors s’ouvrir une petite fenêtre représentant une vue aérienne de l’ensemble de l’établissement. C’est une photo satellite de basse qualité aux couleurs délavées qui interdisent de savoir quand elle a été prise. Ce qui est étonnant, c’est que plus on regarde la photo plus on est déconcerté car l’ensemble des bâtiments ressemblent bien plus à des hangars d’usine jouxtant une cité qu’à un établissement scolaire. C’est le tissu urbain autour et le rectangle vert du stade entouré de sa piste de course qui permet de comprendre au visiteur virtuel qu’il est bien en train de regarder une photo aérienne d’un lycée au coeur d’un quartier d’une grande ville.