#LVME #05 Vue du ciel

La photo aérienne est tout à fait simple : entre champs de terre sèche et forêts compactes de chênes verts, les toits du village s’organisent en trois parties : un cercle de maisons qui font la ronde, partie la plus ancienne, un triangle à flanc de colline au sommet de laquelle une église dont la tour carré est surmontée d’un dôme de style oriental, 650 mètres en haut, et des lignes droites partant de l’église du bas vers les routes de sorties ou entrées du village. Le pâté de maison est dans le triangle, toits orange faits de tuiles  rondes, arbres hauts les masquant en partie (le cèdre du jardin de Marie, le figuier côté terrasse, un érable devant la cuisine de Freyja, un acacia émergé d’un jardinet, un pin cohabitant avec le cèdre, des amandiers en bord de rue), les maisons s’adossant les unes aux autres sur la colline, ou s’adossant à des murs de jardins de poche,  poussées comme c’est venu, sans plan d’urbanisme, dans le sens qui est venu, certaines hautes d’autre basses, avec des demis étages, pentes de toits vers  le sud et le nord, ou vers l’est, avec ou sans terrasses, toujours minuscules les terrasses, maison séparées par des bribes de ruelles, pas de rues carrossables sinon celle qui cercle ce petit quartier et permet de monter en voiture ou descendre en grande procession, comme les jours de fête de la vierge, où le soir on promène la vierge d’une église à l’autre à grand renforts de chants, d’enfants du catéchisme, et de curieux attirés par les cierges.

A propos de Valérie Mondamert

J'anime des ateliers d'écriture dans les Alpes de Haute-Provence depuis dix huit ans, (DU d'animateur en atelier d'écriture en 2006, à Marseille), je suis prof de musique et je mêle avec joie les deux fonctions. J'ai publié des récits.