Au sol des carreaux de la taille d’une pierre tombale dans des tons chauds qui pourraient rappeler un bois exotique, les murs sont intégralement blancs comme le plafond d’où ne dépassent que les inserts lumineux. Les portes peuvent laisser passer un lit médicalisé ou un fauteuil roulant. Un pilier recouvert de lamelles de schistes gris et rouille complète l’ensemble froid et nu.
Dans la chambre, les carreaux sont gris rectangulaire de taille plus petite. Un mur blanc s’orne d’étranges découpes en forme de nuage d’un ton sable. Il fait face à un papier peint où sont dessinées des feuilles stylisées marron et bistre.
Salle de bain ardoise et blanc, à panneaux décorés de vagues minérales. Le sol de la douche à l’italienne est un semis de galets blanc et gris. La baignoire à remous n’appelle pas de remarque.
Dans la cuisine, un mur violemment orangé sur lequel des miroirs ovales en semis sont accrochés.
Dans la cabane, sol et mur sont recouverts d’une épaisse moquette à très longs poils violets. La petite fenêtre se ferme par des volets orange en bois à l’ancienne.
Sol de parquet usé, poutres apparentes et mur de crépi vert d’eau. Beaucoup de poussière et de toiles d’araignées. Des piles de livres et un bac d’évier en pierre brute.
L’entrée est en marbre de carrare brillant et glissant. Les boites aux lettres couvrent un des murs, l’autre est remplacé par un miroir très grand. La porte du fond castorama premier prix ouvre sur le local à poubelles et les caves. Il n’y a pas d’appartement au rez-de-chaussée.
Dans l’entrée toujours, une autre, les bacs à plantes et les fontaines d’eau vive sont vides depuis longtemps. A gauche la loge du concierge, en face le mur des boites aux lettres, plus loin la batterie d’ascenseurs. Sol dallé brillant.
Sol en béton peint d’un bleu profond pour un long couloir aux portes jaune vif.
Tout est rose, le sol, les murs et les plafonds. Tout est rond aussi. Les fenêtres, les canapés, les tapis et même la cheminée. C’est une maison bulle.
Sol d’ardoise à peine dégrossi, mur d’eau et plantes de serre luxuriantes font face à un aquarium d’eau salée où s’ébattent des poissons jaunes.
Allure de chalet, tout en bois du sol au plafond. Des extincteurs rouges à côté de chaque porte.
Au sol on a tenté de décoller les vieilles moquettes. Des restes de colle malgré les nombreux ponçages ternissent les lames de parquet par endroit. Les murs ont été passés à la chaux après des essais d’enduit ocre et terres de Sienne non terminés. Le conduit de cheminée est en brique brute pas encore recouvert de crépi.
Un vieux lino écorné sur le sol de la cuisine fait suite aux carreaux de ciment décoré. Les murs sont couverts d’affiches, de photos, d’articles découpés.
D’immenses baies vitrées tiennent lieu de murs. Le sol est vitré, sous le carrelage de verre épais passent d’étranges silures noirs et épais.
Parquet ciré. Murs tendus de soie bleue sur lesquels des images de la vierge côtoient les photos de famille. Au centre un petit autel avec trois oranges et deux cierges.
Sol noir laqué, brillant, au mur une immense photo en noir et blanc occupe tout l’espace : une mendiante de Calcutta (prise par la propriétaire) vous regarde pendant que vous vous prélassez dans les fauteuils en cuir devant la cheminée.
Ce n’est ni le sol ni les murs que vous remarquez d’abord, c’est l’odeur. Une odeur de feu de bois et de cuisine. Tout est sombre. Sur la table très encombrée, des piles de journaux, l’assiette du chat, une corbeille de fruits et sur la cheminée, la photo de madame avec son fusil de chasse en bandouillère. Jusqu’au bout elle a été chasseuse.
Rien n’est fini. Le sol entre les deux parties de la maison, l’ancienne et l’agrandissement n’est pas encore dallé. Des gaines rouges et bleues sortent des murs en parpaings. Hors d’eau, hors d’air, on habite déjà les chambres et l’atelier.
La terrasse est recouverte d’un faux gazon bien vert. Des bacs attendent les plantes. Une affaire en plein Paris.
Avec les travaux contre la déperdition thermique votés par l’assemblée générale, il faut reprendre le sol de tous les balcons qui ont été dallés au goût de chaque propriétaire, garnis de pots de fleurs, encombrés d’objets hétéroclites et parfois fermés en véranda. Tout cela pèse et menace la structure. L’architecte est formel.
Pas de panneaux solaires sur le toit du gymnase qu’on voit très bien du plus bel élément patrimonial du village, ses trois tours refaites à grands frais par la paroisse et la municipalité.