Un sol jonché de gravier et d’herbe sèche. Un sol orné par les pétoulettes, par les traces des mouvements du troupeau. Au milieu, un chemin, ce n’est n’y vraiment du sable, n’y vraiment de la terre. L’enfant y court, disparaît presque dans la poussière.
Lui, il pose un pied dans la première habitation, la petite, celle des tommettes rouges, il joue à en couper les joints du bout des orteils, en comptant jusqu’a dix. Tout y est penché à l’intérieur, on peut faire rouler des billes, des cailloux, des bouteilles en verre, des pelotes de laine… l’enfant s’allonge sur le dos à même les tomettes fraîches, et, avec son imagination, il dessine des visages au plafond. Quelques minutes passent et il se lève d’un bon pour prendre le chemin vers la seconde habitation.
Il grimpe par deux les marches qui mènent au pas de porte, elle est entrouverte, il se glisse à l’intérieur et devient chat, déambule dans les immenses pièces. Il s’amuse avec les feuilles mortes qui recouvrent le vieux planché troué, parfois, il perd ça grâce en y trébuchant. Quand il arrive dans la cuisine, il s’amuse à détacher la peinture abimée avec ses ongles, ça fait des petits tas blancs sur le carrelage noir, puis, il s’avance vers la cheminée, plonge ses mains dans la suie et frotte le mur pour y dessiner des formes inventés.