j'essaye de tordre le truc pour qu'il puisse laisser entrer le bazar - cela vous a-t-il quelque chose de libidinal ? moi,oui : tout ce qui est allusif revient à la jouissance - écrire en soi-même est un acte d'amour - le truc c'est la consigne; le bazar c'est le TEC WIP ou le héros ou le sujet l'objet sa vie son œuvre: quelque chose de cet ordre parce qu'il y faut de l'ordre - sinon on vous perdrait - donc ici dans cette rue qui n'existe pas (entre Chazelles Jost Médéric et Jadin) s'est élevé (autrefois) une espèce d'immeuble : j'en ai conçu une sorte d'attirance (l'immeuble c'est quelqu'un), je tente de m'en expliquer (voilà cinq ans que j'y travaille, de temps à autre : cet été s'est révélé quelque chose - dans le bac, sous l'effet des produits que je ne connais pas, la photographie commence à s'affirmer). Le TEC WIP compte à présent un certain nombre de pages (deux de mes très chères amies l'ont lu et m'ont fait part de leurs sentiments : ce sont choses impossibles à concevoir magnifiques preuves incommensurables et pourtant qui existent bien - merci à elles) mais il reste encore à traduire pas mal de choses (je m'emploie à la chronologie, jour par jour comme faisait Stanley (mais il n'était pas tout seul, ce bougre) pour Napoléon, dans une autre part du travail). Ici donc, les deux "hommes" de passage (si j'ai bien compris le truc) portent des noms inventés - le principe de réalité est mis à mal : il reste quand même opérant mais dans la fiction. Est-ce donc une fiction qui serait en train d'être ici élaborée ? Euh oui. Non. Enfin ce n'est pas (encore) mon problème - d'ailleurs il n'y en pas puisqu'il n'y a pas de solution. Il s'agit ici d'un codicille qui voulait expliquer un peu la démarche (je suis, je vous suis, je suis, vous suis reconnaissant) : c'est pourquoi il se trouve en avant.
Définition de diétrologie (citation trouvée quelque part dans un dictionnaire italien, sans doute traduite pour le grand frère gougueule) (le mot n'existe pas, semble-t-il, en français - en tordant le bouzin, on pourrait l'intituler "coup tordu" ou encore "fable à l'attention des idiot.es" ou encore "comment noyer un poisson ne sachant pas nager"):
éviction s.. f. [comp. derrière le dos et - et -lalogie, la logieet - Dans le langage politique et journalistique, il indique, avec l'intonation polémique, la tendance, propre à la soi-disant arriérée, d'attribuer aux faits de la vie publique des causes autres que celles déclarées ou apparentes, qui sont souvent hypothéquisant des motivations secrètes, la revendication de savoir ce qui est réellement «en détention» derrière chaque événement individuel.
Il y aurait à fabuler – comme une espèce de conte auquel on ne croirait pas tout à fait : par exemple, cette visite dans le courant des années soixante-dix aux chefs de l’Otan – étazuniens : qu’en est-il aujourd’hui ? une certaine résurgence semble se faire jour, les États dits Baltes, l’affiliation de la Finlande – à la manœuvre Kissinger, aux affaires étrangères d’Italie, Moro – c’est ce moment où il paraît (selon sa femme Eleonora) qu’il voulut cesser de se battre en politique (parce que la chose était trop pourrie gâtée gangrenée abjecte odieuse ?) – quelque chose de trop, les choses allaient trop loin sans doute : ces mots de Kissinger : « Vu ce que s’est passé au Chili par notre entremise, il semble que, si vous tentiez de faire passer le fait de gouverner votre pays avec des gens inopportuns inappropriés inadaptés que sais-je, c’est que vous n’auriez pas compris la leçon… Elle pourrait évidemment vous être répétée. Comprenez bien que, en aucun cas, ce que je viens de vous dire ne peut s’identifier à une menace, on ne menace jamais nos alliés, vous me comprenez parfaitement n’est-ce pas ? »
On en saura peut-être plus un jour, mais rien n’est sûr – ou plutôt de nombreux faits sont avérés et d’autres lointains et illusoires sans doute. On dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu, ça n’est jamais tout à fait vrai – cela peut couver. C’est là, ça n’attend pas son heure mais c’est là – on peut peut-être en déduire que ça se déclenchera, à un moment. Rien n’est sûr cependant. Il y a de nombreux intervenants dans cette histoire; des plans, des stratégies, des trahisons, des volontés de nuire et puisqu’on se cache, on change de nom d’apparence d’adresse de physionomie, on use de masques de postiches de fausses pistes – par exemple, pour louer un appartement, ou même l’acheter, on mettra en place toute une scène où les actrices et les acteurs tiendront leur rang : ici, l’acheteuse de l’appartement se fera passer pour une riche héritière (dans ce but, elle se grimera, bijoux vêtements coiffure, jouera un rôle : ce n’est pas qu’il s’agisse d’un scénario, ni clap ni lumière, c’est dans la vraie vie, mais un peu décalé).
Il y a deux côtés dans cette histoire. Ici (du côté de l’État) la loi, la vraie vie, la réalité; les impondérables, les hypothèses, les fantasmes et les fantaisies n’y ont pas droit de cité (cependant, on fit appel à des voyant.es, on mobilisa les pays étrangers, on chercha partout, n’importe où et n’importe comment – on était attaché à ce que ça ne déborde pas, que ça ne tourne pas du côté de l’ultimatum auquel jamais on ne céderait, jamais). Là (de celui des Br), de l’improvisation, le sérieux des grandes phrases, la politique en ce qu’elle a de plus ésotérique – et pourtant, la force des choses et la place occupée par ces jeunes gens (pour la plupart ils et elles n’ont pas trente ans) est devenue centrale : tout le pays ne parle plus que de ça, pratiquement et la police arrête, contrôle vérifie pèse sur le cours des choses tant qu’il serait impossible d’oublier le drame, la tragédie et l’horreur qui se jouent quelque part, tandis que, toujours et encore des gens meurent dans les rues tués de sang froid, dans le même temps, la même époque, la même ville (mais de cette information-là, le pouvoir et la force de l’État n’en disposaient pas – il leur fallait chercher partout)
L’un d’entre eux : « La nacelle de la révolution vogue sur un fleuve de sang » (il s’agit probablement d’une citation, je n’ai pas (encore) cherché – je dirais les années quatre-vingt-dix du dix-huitième siècle)
Il y a plusieurs femmes et hommes de cette trempe ; des noms propres distillés comme alcool dans alambic : on ne sait pas exactement qui ils sont, qui elles jouent, mais ils apparaissent, elle est là dans un café, elle donne l’enveloppe contenant le chèque de banque à l’agent immobilier : le fait est patent, c’est la réalité, elle est propriétaire de l’appartement numéro 1, premier étage du 8 de la rue Montalcini. Une centaine de mètres carrés, en L petit jardin. Sans doute a-t-il par la suite été revendu – c’est une zone d’ombre, l’état et ses domaines ont dû s’en saisir. Aujourd’hui, il ne fait aucun doute qu’il est habité – une cinquantaine d’années plus tard…
Ce pseudonyme-là est assez clair, celui de son mari aussi : Maurizio Borghi (elle serait alors devenue Maria (ou Claudia ou Anna) Borghi) – un patronyme comme un autre, trouvé dans les pages de l’annuaire ou faisant une référence peut-être humoristique à quelqu’un de la connaissance – ça n’existe plus – ingénieur quelque part, Fiat ou Siemens d’autres encore, comme ceux ou celles qui louèrent l’appartement de la via Gradoli – d’autres encore qui se faisaient passer pour quelqu’un d’autre, le type par exemple envoyé (dit-on) par le président étazunien Carter ou son représentant, Pieczenik (Steve, un livre de lui existe titré Nous avons tué Aldo Moro rien de moins).
D’autres encore, notamment cet Antelope Cobbler (traduit par Antilope Cordonnier par la machine gafam) corrupteur, corrompu, homme lige, de main inconnu innocent espion comment savoir ? (je n’ai pas vérifié mais il a été dit (dans une émission de radio il me semble bien) que le 16 mars 78 dans son édition du matin la Repubblica identifiait Moro à cet Antelope-là) – l’histoire de la firme Lockheed, l’achat de quatorze avions de transports de troupes (un peu comme les F104 (Starfighter) de l’Otan surnommés « faiseurs de veuves » à cause des accidents multiples et mortels (une bonne centaine de morts et en fait plus de deux cents accidents…) subis par les pilotes, notamment allemands) – ces quatorze avions là, nommés Hercules (les noms ont-ils un sens ? ) C 130 (idem) (il en a été fabriqué (plus ou moins, mais plutôt plus de) deux mille quatre cents, certains sont toujours aujourd’hui « opérationnels » comme dit la vulgate militaire) au prix unitaire de deux millions quatre cent mille dollars (prix d’alors, aujourd’hui un aéronef de ce type muni équipé pourvu des dernières prouesses et évolutions technologiques en cours vaut dans les soixante-dix millions de la même monnaie – on en vend toujours, t’inquiète) ristourne, pots-de-vin compensation : de l’ordre de cinq pour cent pièce) – qu’il fallait vendre et faire acheter, moyennant ristournes, paiements de pots-de-vin, influence des ministres des armées, acheter et faire acheter, l’organisation du traité de l’Atlantique nord – on en est où, aujourd’hui, par exemple à Riga ou en Ukraine ? – l’affaire fut conclue, les avions achetés (et les acheteurs, les intermédiaires, les compensations et autres mécanismes financiers tout autant : qui se charge de ces dispositions ? Antelope Cobbler) mais de nombreux vices de fabrication (aujourd’hui, ce n’est pas Lockheed (encore que, qu’en sait-on?) mais Boeing…) font que seulement cinq de ces avions volèrent, les 9 autres servant à remettre en usage pour pièces détachées ceux de ces aéronefs encore actifs et cet accident, survenu le 3 mars 1977 ciel pisan – un an plus tôt mais un an après la mise en accusation des divers tenants de l’opération les Gui (Luigi, ministre des armées, gouvernements Rumor 2 et 3) et autres Tanassi (Mario, ministre de la défense gouvernement Rumor 4), Leone (président de la République qui, aux orties, jette sa fonction en juin (le 15) 1978 quelques mois avant la fin de son mandat…) ou même Moro qui peut savoir (le meilleur d’entre nous ? C’est cependant à lui qu’est confiée la mission de défendre Gui auprès de la commission d’enquête…) – qui vit survenir la mort des 5 membres de l’équipage et des 38 étudiants de l’Académie navale de Livourne – qui compense ? qui achète ? qui vend ?
Ces questions, probablement posées au président otage prisonnier bientôt abattu, par un homme encagoulé dans ce réduit de cinq mètres carrés, ces questions sans réponse, pourquoi y donner des réponses ? Pourquoi chercher des responsables ? Des coupables ? Les affaires sont les affaires, et lui y était, aux affaires