#nouvelles #lire&écrire | Piero C-H, avant (et après) coureur

table des jours
entame : V|29 mars

et donc faire remonter les 29
commencé en mots mais continué en illustrations 
changer de page tous les 3 mois
comme un carnet
entamé quelques mois - 5 - après avoir clos celui d'une année
bizarrerie (regardé la retransmission du zoum dernier, tout en réécoutant un carnet, les quarante occurrences de l'été prochain - quelque chose - non mais soutenir pourquoi pas mais donner déjà pas mal ici - rien ni personne n'y oblige - un jeu (mécène) que je ne veux pas jouer (ni ne pourrais d'ailleurs))
images ou pas - affreux dilemne - comme la suite des numéros incrémentés ou dans le cours du jeu - 
c'est mieux avec des images- n'est-ce qu'à moi que cela doive plaire ? avec des photos c'est mieux
dernière contribution aux boucles - ici pour tenter de croire qu'on n'a pas tout perdu


cycle nouvelle 2 texte 5
on ne le voit pas très bien mais il est là, dans la bibliothèque du fond, juste à côté de l’exemplaire du Quai des brumes première édition (PMO) offerte par BF anniversaire sans doute des 27 ans – pas tout à fait certain – huit ou neuf cents pages je ne sais pas je ne l’ai pas lu je ne l’ai plus il est mort dans la maison brûlée – il était là et attendait son heure – j’ai tellement aimé ce livre que je ne lisais que deux ou trois pages par jour pour garder le reste pour après je ne voulais pas qu’il s’arrête qu’il continue et continue encore tout le reste du temps – offert aussi pour cadeau d’anniversaire trente-six c’est certain – la photo a été prise alors que l’opérateur est allongé dans un canapé un peu petit dont on devine l’amorce bord cadre en bas il semble que ce soit l’été – il y a une carte postale qui tient grace à l’accroche du calendrier qui se trouve en dessous (il semble que ce calendrier soit là mais ne corresponde pas à la date non plus qu’à l’année de la photo (ce sont des images qui portent toutes sur le même thème je ne sais plus mais ce pouvait être Venise, Dali, Van Gogh ou Chagall) (non Chagall était dans la salle d’attente : par exemple un peu ici) (j’étais certain d’en avoir produit un billet :les douze images que je ne trouve plus) – c’est un calendrier offert pour noël à l’enfant dont la chambre correspond à l’entrée de lumière blanche à gauche (l’entrée de lumière plus beige correspond à la chambre des parents, la moitié de cette entrée est cachée par une bibliothèque où s’entreposaient les albums de photos de famille) – et puis voir les huit cent trente cinq pages, le livre le plus vendu de la collection, et les considérations commerciales toujours d’attaque chez cet éditeur et peut-on reprocher à un éditeur de se soucier de la vente de ses produits ? du moment qu’il partage les fruits de son travail avec ses (est-ce un possessif ?) auteur.es (non mais l’inclusive a quelque chose d’important, c’est vrai, mais de frelaté aussi – je laisse je continue je laisse) – le travail pendant la deuxième guerre mondiale (aujourd’hui, on tutoie la troisième et je ne crois pas si bien dire) – ce livre, donc, un livre oui roman fleuve d’un auteur suisse – francophone certes – on n’en sortira donc jamais, et sans doute certainement aussi sûr que c’est le printemps qui vient, aussi certain que l’été le suivra (j’écris à même le billet et je n’aime pas ça – il y a Alifib qui tourne, RW) – elle l’avait offert donc en se disant (et le lui rapportant) que parfois le matin lui venait la pensée que Ronsard portait le même prénom – et tous les deux couraient à toutes jambes pour attraper en riant le soixante-seize qui les mènerait à l’hôtel de ville, dans cette rue du Roi de Sicile où un type vendait des bonsaïs dont elle adorait la magnificence (je n’ai jamais compris pourquoi, mais je crois que c’est parce que je ne l’ai pas lu, ce livre; il reposait dans cette bibliothèque en attendant son heure, je crois bien que j’en avais une certaine conscience un peu à la manière dont je me dis que l’écriture est une passion de vieillard comme on dit une danseuse pour un banquier, un homme politique ou quelque chose de ce genre – on ne parle guère de danseur pour une femme de ces acabits, peut-être un gigolo ? d’ailleurs, mais c’est dans le même compartiment, Louis Prima chantait sa chanson-phare à mes premières amours) (je ne m’égare que peu) – et tous les deux riaient encore en se retrouvant après les vacances qu’elle passait au Mans dans sa famille – tout ça est mort et bien mort : les premiers très grands trains à très grande vitesse allaient alors dans cette ville avant d’aborder la Bretagne et sur sa tombe dans un petit cimetière de banlieue, une petite croix de bois surplombait ce petit rectangle de terre non encore couvert d’une pierre – quelques semaines, probablement juillet ou septembre huit neuf – il y avait Tien’anmen (le type devant le char et on n’a jamais su, cent, mille, dix mille morts ?) et il y avait du tennis (je pourrais savoir, John McEnroe ou Jimmy Connors ? je retarde…) et c’est ce moment-là qu’elle choisît, plus ou moins, pour s’en aller seule –

les quarante d'été,peut-être - on dispose d'une banque d'images et du journal de ces jours de suie 
le maniement du blog fait vraiment (mais vraiment) braire

(reprise en atelier)

##0 avec lire & écrire
(travail en cours -TEC – ou work in progress – WIP) (c’est fait – oui) (les initiales des auteur.es en étiquettes)
– dimanche (D) je pensais à embrayer une histoire, nouvelle ou ancienne, roman n’importe – un texte et commencer
– lundi, autre chose, des chansons sans doute – j’attendais, je ne sais pas (toujours pas) si j’ai autre chose à faire qu’à écrire – j’ai acheté trois cahiers et puis – le clavier – une quatraine de jours plus tard, j’avais déjà cessé (je pense à Will) (des velléités)
– je pars je ne reviens qu’après pâques mais ça n’a aucune importance : je pose ça là, une espèce de pierre de touche

après on ne sait jamais - j'avance ici vaguement quelque chose de différent - des choses qui me viennent - je dispose par exemple d'un certain nombre d'images du sinistre d'il y a près de neuf ans dont je ne me remettrai pas (du sinistre, pas des images - encore que) - je devrais les employer peut-être - construire une bibliothèque ? J'avance
13.5 : le suite des jours infère la connaissance de l'atelier d'été qui sera une suite de quarante jours (comme  au déluge disait le poète voir sans arrêt tomber la pluie) (et probablement est-ce cette chanson aussi qui fait la direction du carnet) 

D|31. C’est un jeu, juste un jeu – que je ne veux pas jouer, disait Antigone – un jeu, juste – oh pardon j’avais oublié désolée… C’est ça juste un jeu. Pendant ce temps-là, l’armoire à pharmacie s’emplit de boites, de restes de médicaments, de pansements, de tubes, de cachets, tout ça tellement inutile maintenant.
Je sais aussi que ma maison n’est pas en mesure de statuer sur toute publication à venir (TB)
je préfère aller lire que de tenter de croire qu’attendre ce message pourrait le faire venir – comme si quelque chose pouvait influer sur quelque chose d’autre – comme si ça avait ce pouvoir
auto-définition de la fiction : En ce monde, nul ne peut me saisir. Car je réside aussi bien chez les morts que chez ceux qui ne sont pas nés (jnsp)
il s’agit d’une espèce de manque quelque chose qu’on n’arrive pas à combler sans l’aide l’appui la présence la réalité il faut qu’on voie qu’on touche qu’on sente ressente encore cette présence ce regard la joie de vivre ce moment précis présent et encore pouvoir en rire
c’est devant un écran qu’il passait le plus clair de son temps (ou derrière) – le plus foncé de son temps se trouvait dans ses rêves – brumes brouillards calques tulles et transparences talées
Elle voulait qu’on se voie, parce que j’avais suivi toute l’histoire, elle voulait me montrer son sourire retrouvé, nous avons déjeuné au soleil, nous avons beaucoup parlé, je suis reparti plus léger, peut-être parce que je ne me souvenais plus à quel moment j’avais cessé de m’inquiéter pour elle (adapté de CD)
Elle avait cent deux ans, elle vivait dans une petite chambre et attendait que ça se passe – deux ou trois peluches lui tenaient compagnie (sa main dans la mienne)

L|1 Pauvre loup tremblant et blessé/ Mon cœur pleure sa vieille liberté (JC)
une autre chanson
Ferme tes yeux écoute ton cœur battre
maintenant qu’es-tu devenu oh mon Dieu
qu’es-tu devenu
ferme tes yeux écoute le silence
maintenant le temps passe
et je suis toujours dans ce monde de rêve
et je fais de mon mieux,
je jure que je suis je fais de mon mieux, je…
mon père est mort
ferme tes yeux Écoute la pluie,
embrasse le sol qu’est-ce qu’on est devenu oh mon Dieu
que sommes-nous devenus
ferme ton cœur écoute le monde
défait le temps presse
et je suis toujours dans ce monde de peur
et je fais de mon mieux,
je jure que je le suis je fais de mon mieux, je…
papa est mort (YN – trad. g)

et c’est la croix du Sud que je viens de semer
et qui du fond du ciel étoile ton sommeil

le souffle du bandonéon avale mes poignets
et les cils des feux rouges clignotent sans arrêt
pour me faire chanter me taire ou bien voler

et dans ce monde
où tous les hommes
se croient debout
je suis le seul
à me vanter
de me traîner
à tes genoux (JC)

et puis
au fond de cet estuaire
où viennent les pétroliers
donner à la rivière
un long baiser salé

Numéroter (ses abattis) : dans l’extrait 1, le jeu qu’on joue ; auquel on joue, qu’on ne veut pas auquel on ne veut pas – quelque chose des réponses des présences des oublis des mises à distance de ce que disait à Cary Grant Mae West « tu ne dois pas désirer mais être désiré » lu ça quelque part (probablement dans le canard télévision radio cinéma dans cet ordre – on y fait de la critique de littérature aussi, mais ça ne vient pas dans son titre)

Pour elle, c’est un rêve, une histoire qu’on raconte aux enfants avant qu’elles ne s’endorment (eux aussi), elle avait gagné plusieurs dizaines de millions à la loterie, lesquels avaient été investis par un professionnel de cette profession, elle avait porté sur le testament qu’elle avait signé les noms de quatre de ses neveux et pas des autres – parts égales – mais qui pourrait n’être effectif que vingt cinq ans après sa mort – et depuis elle vivait là assise, ses oreillers, sa dame de compagnie qui était aussi infirmière qui s’appelait Blanche – trois filles et un garçon pour ne pas aller contre la réalité – et développer les personnages – juste un rêve, juste un rêve éveillé avant de dormir


Il faut porter du chaos en soi pour enfanter une histoire qui danse (ECH)


Relire la préface de La Folie Almayer pour prendre les noms des bateaux empruntés par Conrad durant l’écriture de son roman – en investir les noms des protagonistes – la chanson Sway interprétée par Dean Martin en karaoké à l’ouverture du film
Laisser infuser, ne jamais désespérer

M.|2 la plupart du temps ah… le truc s’est échappé il reviendra peut-être – ou alors il vaut mieux ne pas trop en faire et faire patienter laisser faire le temps – un moment, comme par jeu, comme quand petit on (une de mes sœurs) donnait une baffe à l’autre (moi en l’occurrence) expliquant que « c’est pour voir ta réaction » ou comme lorsque un chanteur (c’est une profession : on chante et sans doute cela s’apprend-il) brûlait une grosse coupure sur le plateau de la télévision (elle commençait alors (la télévision) et elle continue à présent, avec une esthétique et une mentalité qu’on ne pouvait pas apercevoir – il n’y avait pas tant de vulgarité, mais comme on voit, très vite, ce retard fut comblé) – ça me fait souvenir de sua emitenza qui mimait l’acte sexuel se tenant debout jambes écartées et pelvis fluctuant derrière une agente de police – il souriait de toutes ses fausses dents et trouvait ça très élégant, sinon distingué – et à chacune des tentatives de retrouver ce truc il s’en va

une chanson (c’est une chanson de femme – une genre particulier, comme celle réaliste – ou burlesque etc.) (Billie Holiday la chantait, comme Nina Simone)
Hush now, don’t explain (tais-toi maintenant)
I know you ain’t staying (je sais que tu vas partir)
I’m glad you’re back (mais je suis contente que tu sois là)
Don’t explain (N’explique rien) (il n’y a rien à dire)
Quiet, don’t explain (Rien du tout)
You’ve mixed with some dame (tu as rencontré quelqu’un)

Skip that lipstick (enlève ce rouge à tes lèvres)
Don’t explain (tout va bien)
You know that I love you (tu sais que je t’aime)
And what love endures (et ce que l’amour fait endurer)
Nothing rates above you (rien – rien – ne compte sinon toi)
When I’m so completely yours (quand je suis tant à toi) (tant je ne suis rien qu’à toi)
Cry to hear folks chatter (pleurer d’entendre ces bavardages)
And I know you cheat (et je sais que tu triches)
Right and wrong don’t matter (vrai ou faux on s’en fout)
When you’re with me, sweet quand tu es avec moi mon amour)

Hush now, don’t explain
You’re my joy and pain
My life’s yours, love
Don’t explain
You know that I love you
And what love endures
Nothing rates above you
When I’m so completely yours
Cry to hear folks chatter
And I know you cheat
But, right and wrong don’t matter
When you’re with me, sweet

Hush now, don’t explain (tais-toi ne dis rien)
You’re my joy and pain (ma joie ma douleur)
My life’s yours, love (ma vie n’est qu’à toi, mon amour)
Don’t explain (ne dis rien)

un peu de dégoût hein se taire ? Jamais ne rien en dire ? certainement pas cacher travestir s’illusionner ébaucher euphémiser contre mauvaise fortune – non-cadre-là

ça n’avait rien d’exceptionnel, « qu’est-ce tu fais ? » – tu viens ? – sur la terrasse près de la mairie du godillot, dans la salle où les hors-d’œuvre comme les plats sont à volonté – verre de vin aligot saucisse ou foie de veau – on s’en fout viens – où on a parlé de Venise, de Lisbonne, des portes de Paris de choses d’autres – qu’est-ce tu lis ? – rien d’exceptionnel vraiment – t’as été au ciné ? – mais vers treize tout le monde mange j’ai beau dire j’ai regardé vingt fois mais rien ça ne change rien – mais cette chanson ? les gens vaquent

je vois pour Amman (des villes comme des histoires, Alep, Syracuse, Samarcande)

il s’agit ni plus ni moins que de travestir son désir – faire comme s’il n’existait pas et de ce fait, il n’existe pas (ce qui n’infère pas qu’il n’existe plus – il est tu, comme c’est si bien dit)

un soir vers vingt-deux heures, pour la huitième fois de la journée je tentais de le joindre – octobre 81 – et lui décrochant « qu’est-ce que tu me veux encore ? (il pensait parler à son assistant me dit-il plus tard) – euh dis-je non je vous joins de la part de … » on a pris rendez-vous au studio de la rue Fontarabie – il y avait là Simone Signoret avec ses cheveux mauves son regard magnifique son sourire tendre et Fanny Cottençon parfaitement concentrée je me souviens – lui était à la coiffure « alors, vous voulez savoir pour le coucher de soleil dans « Coup de torchon » je parie ? » souriant 

M.|3 tout est faux et après ? regarder un peu attendre et voir les aigreurs d’estomac dues aux antibiotiques et anti-inflammatoires – un appel téléphonique « ils vont bien me trouver quelque chose à la prostate à nos âges »  – des choses dans Le livre noir (OP)

J.|4 une seule image

(add du 29.6 : l’arbre de fer a disparu)

JVS | 456
Rien – le truc est encombrant ça prend ça ne lâche pas – travail à la table avec Hiam et rappel en séminaire puisque par moi le film a été indiqué – le bateau qui brise le pont de Baltimore et l’enquête sur les pneus marathon – tu crois que j’y arriverai jamais ?

Je pense si souvent à toi que ma raison en chavire
Comme feraient les barques bleues
et mêmes les plus grands navires (JC)

autre chose – semblable toujours en face – la chronique de Frédéric Lordon, suivant celle de Judith Butler : la terreur, l’horreur – et appeler ces actions « résistance » a quelque chose de tellement frelaté

si tu veux voir, ça n’a rien de spécialement grave, juste ça creuse un trou dans le cœurprofond intense noir – avant qu’elle ne soit refaite, la gare de l’Est disposait d’un hall et devant les guichets, une vingtaine, il y avait des sortes de banc sur lesquels on pouvait poser ses bagages en attendant que le guichet se libère – une nuit de rupture passée sur l’un d’entre eux

D.|7
– à qui on les donne tous ces rêves qui nous secouent ? (MB)

c’est vu d’en bas des escaliers elle porte un plateau, des gâteaux c’est en contre-plongée – une vingtaine de marches, un mur de granit gris le ciel elle en tablier – elle est en haut la terrasse les clients sans doute mais tout est décadré pour la voir, ne voir qu’elle, c’est au bord de l’eau

du feu s’échappait de sa gueule ouverte; ses yeux jetaient de la braise; son museau, ses pattes s’enveloppaient de traînées de flammes.(ACD)

LMM 8|9|10


on a le droit de se tromper : ce soir tandis que la bolo cuit, je me dis que j’ai fait fausse route – avant-coureur peut-être mais fausse route – un peu comme les vieux qui en meurent – les mots avec des tirets comme mon nom de famille – j’ai refusé l’obstacle je ne me l’étais même pas figuré mais ce sera peut-être le fond, la terre, l’humus, les vers et les racines, l’idée même de l’histoire, de cette façon de texte qu’on élabore (je devrais plus écouter les consignes, c’est vrai) – parce que dans cet événement, j’ai perdu tous mes livres – sauf quelques uns : la plus jeune de mes filles en a récupéré quelques uns, je les ai nettoyés dans le garage : ils gardent quand même l’odeur du papier qui a failli brûler – sur leurs tranches les traces de suie – noires – dans ces cas-là, les assureurs (il y a aussi sans doute des femmes dans cette corporation) vous demandent une estimation (la profession rime avec celle (si c’en est une mais oui) de voleurs) – des photos qui prouvent vos dires, afin d’évaluer (suivant la date d’achat, la vétusté, l’édition peut-être (jamais je n’ai acheté de pléiade par exemple : pourquoi ne pas en déclarer quelques dizaines, afin de prétendre à une plus importante indemnisation ? )(tout ça ce n’est qu’une question d’argent – eux veulent en donner le moins possible, vous, vous êtes en peine vous avez tout perdu et on vous en demande le prix ? Mais c’est inatteignable…) – il devait y en avoir quelque chose comme trois ou quatre mille – s’il en reste cent c’est le bout du monde

S|13

je m’éparpille
je viens d’apprendre le décès de Lucette – je l’aimais bien tu sais – depuis fin novembre elle ne nourrissait plus son blog (un chat, un chien, un animal de compagnie) – quelque chose de fatigué – quelque chose du grand âge – on avait espoir qu’elle aille jusqu’au siècle on s’amusait de son style et de son humour de ses chats et ses araignées, de toute cette vitalité épistolaire, d’écriture,de présence en salons… un message en commentaire et voilà tout (deux billets « surprise ») (mes belins belines)

L|15


le début de la proposition 4 – le livre s’est imposé de lui-même par la faculté de faire correspondre des événements et des dates à la lecture de la consigne sans entendre – je recherche le signe qui fait écho mais je ne trouve pas – son titre, sans doute – par ailleurs souvent le sentiment d’en demander trop ou d’être à la traîne : cette façon d’être d’adolescence – sans parvenir jamais à me rendre parfaitement compte que je ne peux pas écrire longtemps, tenir (norma végète comme le reste…)

M|17

il n’y a rien eu le 17 – ou alors ça n’est pas venu – le lendemain non plus, ça n’a pas non plus affleuré, il fait trop froid pour un mois d’avril – mon frère avait garé sa voiture sur l’avenue et m’attendait, il en avait ouvert le toit – et les questions, comme pour l’esprit et l’escalier, reviennent après que je l’ai eu quitté (mon frère, pas l’escalier) : les centaines d’hectares plantés d’oliviers, les autres plantés de syrah et de merlot (ici prend place un cours d’ampélographie – d’ailleurs il se prétend (et donc est) docteur en œnologie) (sait-on qu’il existe un cépage du nom de petit verdot ?) (ainsi aussi, dans l’origine des dispersions auxquelles je me livre pour ne pas écrire, les nouveautés qui animent les moteurs (notamment Honda – made in Japan) des voitures dites de formule un et particulièrement les avancées (en sont-ce ? c’est une autre question) dans la récupération de l’énergie produite par les freinages) (il faudrait que je retrouve ce chemin (il passe par red bull, soit le taureau rouge – sort un film sur le noir, m’a-t-il semblé apercevoir) (le noir est celui des lamborghini, dont j’apprends qu’elle appartient désormais à celle des voitures du peuple) : c’est celui de la BSA monocylindre (deux et demi) du permis de conduire, empruntée sur le mail) – nos oncles; il y avait un moment où j’avais décidé d’en faire le compte (cinq – contre l’œil – dont un seul par alliance (le seul vient du fait que nous avons disposé de sept ou huit tantes (dont un certain nombre d’alliances); ce monde-là a-t-il disparu ?)

V| 19

recevoir; encaisser on disait en cours, au cours de théâtre – O. et son sigisbée L. – j’ai une certaine difficulté à comprendre que cet homme-là ait à tel point porté de coups sur son épouse, tant qu’il lui brisait le maxillaire – pour une actrice, c’est pour le moins ennuyeux : ce genre d’histoire, est-ce assez people ? ou cela ne se dit-il pas? ) – il y avait une solde du livre paparazzo à beaubourg (la grande maison) je crois bien, mais je n’ai pas osé me l’offrir – j’ai de ces scrupules de pucelle
faire remonter : je ne crois pas (en vrai si – 29-6)
ça restera entassé – j’ai quelques projets de ce genre, à bas bruits qui ne servent à rien sinon à faire écrire à peine quelque chose de déterminant (un terme technique et mathématique)
et parfois (souvent) (toujours) ce sentiment de s’amuser tout seul comme dans la chanson qui fait : pour embrasser la dame/s’il faut se mettre à douze/j’aime mieux m’amuser tout seul /crénom de nom (Le pluriel du bon Georges B.) – une espèce d’onanisme : à quoi ça sert (de ne pas faire remonter)?
– une seule image suffit-elle ?
– cette sensation aussi de se trouver dans la peau, le rôle, l’esprit du personnage interprété par Michel Auclair dans Le bon plaisir (la bio de FG – les lettres anonymes lors de sa rupture avec 2(JS))

S|20

par exemple on pourrait vouloir tout regrouper – tout mettre sous une même bannière pendant-le-week-end – ça ne suffirait pas, un wee-kend – mettre les choses à l’abri du temps – il est un début du journal (septembre 2015 – bientôt deux mille pages) – lequel suivait les sept ans et quelques du petit journal d’ici – non d’ailleurs – (commencé le 20 novembre 2008) – une quinzaine d’années et ça fait quoi ? rien (une somme) – je pense à ça en attendant de voir dans la boite aux lettres quelque chose qui indiquerait ma présence – une carte postale (trois cent soixante-deux éléments dans la malle de la maison[s]témoin dont une certain nombre (je ne compte pas – ici un numéro 10) (une œuvre ? oui pourquoi pas)

D|21

il y a dans le journal de Caro une image de B2TS qui montre deux petites filles probablement jumelles – la marguerite sur le nombril – elles me font souvenir de mes sœurs – ce lien des enfants et cette merveille formidable Les mots de la tribu (Natalia Ginzburg, (1966) Grasset) – cette tentation de regarder vingt-sept fois l’heure la boîte mail – l’accent circonflexe sur la boîte – le Lisboa je pars d’Aznav : chanson manquée mais le travail à faire pour les villes en voix – le mail à GB qui me demandait « comment on t’appelle Pierre ou Piero ?  » – l’enfance oui

M|23

le mouvement s’est éclipsé – la fatigue s’impose, je dors, je cauchemarde – celui de lundi était horrible – et simplet – il a imposé de se taire – demain on part jusqu’au 3 mai – au bar un type disait « oui ça se réchauffera à partir de jeudi je crois » – cette splendide et suprême croyance dans la météo : ainsi que les anniversaires, des choses auxquelles on croit – je préfère me promener – il y avait un post-it dans un des livres de la boite du coin : même pas regardé (d’habitude, j’en tire un portrait : tsais quoi, je n’ai plus de goût à rien) – il reste le billet d’avions (ça c’est fait) (je ne fais que m’entregloser) et je cesse -tourne sans discontinuer « Les Tuileries  » par Colette Magny – « nous vivons sans gîte /goulûment et vite/ comme le moineau »…-

M|24

87,4 umol/L (enzymatique – Serum) (valeurs de référence 64,0 à 104,0
au 29/09/2023 : 85,4
)
abscons (exploration de la fonction rénale et métabolites)
je ne connais pas ces métabolites (nom donné (ah ? par qui ?) aux substances organiques qui résultent des réactions du métabolisme) (en gros donc, nos humeurs si j’ai bien compris)
le bruit taleur – j’y reviens – si j’en reviens (c’est d’un gai)
même pas de bruit – rien – « respirez » (dit la machine (voix mâle)) « bloquez » – « soufflez » – OSEF assez pas mal – passant boîte à livres coinienne dans un parfaitement improbable « Toute une vie à gauche » (après tout pourquoi pas ?) un ticket de métro jaune intitulé MARCADET POISSONN et sur l’envers 2001A et par machine interposée 5 S224 -collector – il se peut que dans ce carnet cessent les images (y’en a qu’une) – mais à tout ordre je suis réfractaire – je pars – back in babylone et ce carnet à la mi-mai


S|4

encore que ce sera que le 4 mai – un mot gentil de celle (FS) qui s’installe en sa maison à reconfigurer – machine à laver/perceuse semi-professionnelle – de passage mais ne le sommes-nous jamais, tous et toutes – un SL dans le poste ce matin sur le bébé – les images comme s’il en tombait des cordes (le retour, le froid, l’avion un groupe familial étendu où tout le monde ou presque se déboutonne (en paroles) et les regards entendus des enfants et les plongées dans les smartphones et les sièges verts comme les uniformes crew/chef de bord Amin – à pleurer – une seule image sur les 222 (Sparte, 2024 – sur le flanc, Tripi)

journal dans le journal dans le carnet : E. et la caravane
E. est partie en tournée (chapiteau/roulotte/cirque/songe d'une nuit d'été) - les étapes devraient être marquées - peut-être ici (sms tri-hebdo puis téléphone)
Sousse
puis Bruxelles (aka Bx)
puis Potsdam (8/5/24 téléphone)
puis Théssalonique (15/5/24 départ à six du)(tel le 14) - le 18 : "à la frontière de la Roumanie et de la Bulgarie (c'est le Danube...), 

add. du 19 mai : Roussé-Giurgiu

le beau Danube pas si bleu que ça (ah Magris…)

un bouchon de 16 kilomètres" - sont pas arrivés...
12 heures d'attente à la frontière - ils sont passé
27/5 arrivés avec un jour de retard - mise en place - 
représentations - animations - montages et démontages  - 28 et 29 : repos avant le départ pour la Sicile
31/5 en route vers Igoumenitsa

rien ne ressemble plus à un port la nuit qu’un port la nuit (ici Igoumenitsa)

1/6 : sans doute arrivés à Brindisi -en route vers Reggio
2/6: arrivée à Palerme (un quartier à une quinzaine de kilomètres à l'est) -il paraît que l'eau y est rationnée (deux litres par jour et personne)
14/6 : je suis sans nouvelle de l'eau (ça semble être le moindre des soucis) (la dévaluation de ce mot, souci, qui est aussi une fleur) mais un des chiens est mort - il s'appelait  (on l'appelait plutôt - encore que plutôt ait été le nom d'un chien - enfin je m'égare) Rocky, on l'a enterré quelque part au nord-est de Palerme - L. est arrivé et est devenu employé - départ encore demain
18/6 : les voilà à Sousse
25/6 : après demain, dernière - retour vers Babylone le samedi en huit
26/6 : dernière et démontage dès demain
29/6 : démontage terminé départ bientôt vers Babylone

D|5 & L|6

parfois je me ferais bien voleur – je n’en ai pas le courage (je lisais ce que l’employée de l’administration pénitentiaire (gardienne de prison) (ex) disait de sa « fierté » d’être (d’avoir été) surnommée je ne sais plus quoi (dans le film, Ibiza) – c’est un peu comme s’il fallait tuer quelqu’un (une de ces ordures que portait le monde (les videla pinochet salazar franco et tant et tant d’autres contemporains), quitte à finir mes jours en prison ou même pendu, garrotté, électrocuté, je me serais bien sacrifié – ce sont des fantasmes, des idées qui viennent après avoir regardé des westerns ou des films dits policiers, Borgo par exemple (Stéphane Demoustier, 2024) – des idées qui viennent (je me souviens du Dossier 51 (Michel Deville, 1978) juste avant les études de cinéma) – juste après l’assassinat – l’exécution – de Moro – cette idée qu’elles auraient bien dû le laisser en vie – le libérer – place de Jésus ou n’importe où – cette suprême intelligence ne les a pas effleurées, trop tendues qu’elles étaient, ces brigades, à vouloir exister et exercer cette « fierté » ou avaliser cet « honneur » –

M|7

Parce qu’on sait à présent ce que « prendre ce qui s’offre » veut dire – et d’ailleurs tu ne t’offris pas sachant pertinemment aussi ce que « s’offrir » veut dire – on alla se promener dans la forêt où, comme dans toutes, se trouvait des végétaux centenaires, des feuilles mortes qui gisaient à la pelle, un pont du diable et une arche des désirs – enfin tout ce bataclan plus ou moins brocéliandresque – les monts d’Arrée, la profondeur du drame et les montées difficultueuses

Me|8

c’est comme une sorte d’emprise, il est inutile d’en espérer ou déchiffrer des signes : ils sont d’ores et déjà là, écrits sur le vent – inscrivez, greffier
c’est qu’aussi j’ai quand même tout perdu en un sens – on perd toujours tout et rien ne va plus les jeux sont faits
écrire et poser des images aussi, est-ce que c’est pour m’imposer de ne pas en faire quelque chose ?
écrire et poser des images ainsi, est-ce que c’est pour m’imposer de ne pas en faire quelque chose ?
Si le monde se réduisait à celui de l’offre et à celui de la demande comme ont une certaine tendance à le croire ceux (et celles, soyons justes) d’entre nous qui fréquentèrent (et fréquentent toujours – moyennant finances obèses) ces esc de sinistre envergure, je me trouverais plutôt du côté de celui de l’offre – je donne, fais, envoie, demande en effet, m’ingénie à tenter de croire que je suis partie d’un groupe, de quelque chose (une communauté disent les tartuffe) qui serait plus de l’ordre du commun que du capital – tout en sachant pertinemment que les deux sont aussi abjects l’un que l’autre (ailleurs existe disait une certaine vulgate ou doxa) – j’étais hier au Paris Rome avec un de ces gens-là – des thuriféraires du marché (et de sa main obscure mais libre) et de sa loi ignoble

J|9

ce matin sortant tôt (froid de gueux) mais soleil à venir, est revenue la chanson de Charlebois (vivre en ce pays) c’est que je lis le seghers poètes d’aujourd’hui à lui consacré (relis certes, réchappé – 1973) – ce matin sortant donc, sur l’autre trottoir le fils du voisin rejoignait sa maison, pas un mot ni un signe – rien ainsi que son père – dire qu’on a entendu d’abord un particulièrement pertinent s’auto-qualifiant « non mais quel con ! » suivi d’un « au secours ! » et qu’on est allés le relever, saignant, en son bassin au fond bleu, entouré de malingres rocs en forme de dents de requin, ne se souvenant de rien, dire qu’on a appelé les pompiers, qu’on l’a aidé à ressortir de ce piège, trempé (il restait de la flotte au fond de son tub) dire qu’il ne se souvenait de rien – rien – dire qu’il a été suturé en trois ou quatre points – radiographié – et pas le moindre mot : les gens ne savent pas vivre – quatre vingt dix balais, ce 24 mai il en aura, si dieu veut (ma grand-mère le disait, oui – paternelle), un supplémentaire – mais il fait un froid de gueux
add visuel du 27 mai – le type (capt(ur)é par le robot) a tapé (dieu l’a voulu) donc 91

V|10

les rêves semblables trois fois – une voiture sort du cadre, noire une 4L dans l’un d’eux – on roulait en 4L mais elle était rouge – c’était celle des voisins : ainsi que du onze septembre ou du treize novembre, comme d’hier le dix mai : J. n’avait pas quatre mois, ses parents (les voisins donc) (avec mon amante d’alors) couraient à la Bastille m’en confiant la garde – ce n’est pas que j’avais à faire, mais j’étais assez contre ce genre de réjouissance (plus de quatre, comme dit le poète : une bande de cons) (c’est un peu excessif mais c’est aussi vrai – ce que je pense – je préfère les relations bilatérales comme disent les diplomates) – ces rêves en tête la pensée de n’être existant pour personne – un mail « un court séjour, si on buvait un pot et qu’on se rencontrait DL2V ? » de GB – un autre en commentaire (encore merci !) – le soleil va disperser le brouillard

S| 11

contre toute attente, il a frappé à la porte, il avait à la main un petit sac orange aux anses blanches (dedans, des chocolats, des nougats et des nougats au chocolat) il m’a dit : »c’est pour vous remercier – m’a tendu le petit paquet orange aux anses blanches – « fallait pas » fis-je – si si, parce que quand même… à nos âges quand ça arrive… c’est que ça m’en fait quatre-vingt-dix quand même… on se dit que… tsais que je suis resté trois semaines à dormir dans mon fauteuil hein et avec de ces douleurs… mais là c’est fini et merci, hein merci encore » et d’autres choses encore –
add. du 27 mai: le bassin à combler parce que « c’est trop dangereux » (la grille qui marque le territoire -bord cadre, en bas – a été repeinte en mauve)

l’après-midi à la Bérouette qui se transforme en gaec une espèce de phalanstère avec des gamins partout (dans quatre ou cinq ans, ils s’en iront d’ici pour aller à une cinquantaine de kilomètres au sud, dans la ferme familiale) – une dizaine de mômes peut-être, le plus vieux a dix ans, la petite Z. un et demi – des blettes, des rillettes, du jus de pomme – la centaine de moutons de J. qui passe pour aller, bêlant, tondre un champ en contrebas, dans la vallée – une espèce de bonheur simple – à midi à la boucherie, les chipolatas par vingtaines comme les merguez, la bouchère femme forte plutôt gaie avait l’air d’un triste, son mari (son prénom, A.) qui apporte les morceaux l’air triste et préoccupé – sans sourire – sans trop sourire barbe naissante fatigué – vingt minutes d’attente, sept ou huit clients précèdent, on n’entre qu’à trois dans la boutique – un type descend de son tracteur énorme, immense et presque neuf le laisse garé là moteur allumé et va acheter son pain à cinquante mètres – revient dix minutes plus tard – soleil

D|12

tout retourné par la lettre d’Oran
tout retourné à Babylone – difficilement – arrivés ici orage sans pluie mais grondant
sur la route le bleu du lin

L|13

demain s’ouvre le 77 (qu’est-ce que c’est que cette police couleur ? ) (je reste dans l’ombre mais continue – numéros à la gomme)
je me souviens de Payal Pakadia

apparemment « citation en exergue » – bof pas compris sans doute fausse manœuvre – genre alt gr augmenté de quelque chose – me fait braire ce clavier – c’est sans filet c’est égale tournedos rossini – faudra travailler (Grèce plus campagne plus le reste) – (mais pourquoi faire ?) – vu que BB passait avec une de mes préférées (LD) au cinéma j’irai bien voir – la réponse des vrai.es ami.es – le galvaudage de ce mot, ami.e – jte parle pas de la nausée de « l’inclusive » – mais la langue doit être battue comme les poulpes sur les quais de Spetses – pour l’adoucir probablement –
par exemple des pratiques contemporaines : un mail aux générateurs du Navire Avenir pour leur indiquer de se mettre en relation avec le président de la cité des sciences, que j’ai joint il y a quelques semaines

par exemple (2) des pratiques contemporaines une pétition est lancée pour démettre de ses fonctions le président su cnc – mais de quel droit la signer ? et en poser ici le lien ? en communiquer l’existence ? (où est-ce que ça commence, l’indignité ?) je ne suis pas employé de cinéma, les accusations dont le type est l’objet sont abjectes mais seraient-elles vraies (ce qu’il conteste) il n’en reste pas moins que la politique qu’il mène à la tête du centre l’est aussi : profite-t-on de ses mœurs discutables pour tenter d’en finir avec lui (cul et chemise avec le petit cintré du faubourg ? nausée à nouveau…) (par exemple) ? (1682 vers 14h14) (15h08 : 1735) (17h17 : 1923) (4h12 le 14: 2275) (8h45 : 2379) (lien posé au journal quand même remarque – 11h10 : 2547) (aujourd’hui S18 : 3431) (V7-6 : 4635) (add. du 29/6 : le 28 juin, le type a pris trois ans de prison dont un ferme pour ses mœurs plus que douteuses et s’est auto-démis de ses fonctions de chef du CNCIA)
comme la durée des jours qu’on voudrait alentir – un peu pour qu’ils restent plus longtemps dans leur même état arrêtent un moment de croître pour décroître encore -que ça cesse enfin
mais non

M|14

impossible de raccrocher la boucle 2 – tant pis ? – je refais du café
le sentiment d’être une espèce de pestiféré (pauvreté n’est pourtant pas vice non plus que maladie, honteuse ou pas) – on achète une auto – on remplace l’ancienne (310k kilos – les vitres avant n’ouvrent plus – sans doute a-t-elle fait son temps) le garage du bled dispose d’un directeur des sites – lequel n’admet pas le crédit gratuit (quatre occurrences, tu parles d’une affaire…) – sans doute est-on handicapé ou impotent – c’est un monde absurde
c’est probablement en relation : je me souviens sortant d’une officine semblable

entre Ben Hassen et Bou Merdès un vieux type, noué sur sa tête un tissu mais portant une djellaba, le choléra frappait et on ne buvait que des sodas – il portait une assiette creuse, deux ou trois olives baignant dans de l’huile du même fruit un demi-pain rond dans l’autre main – je me souviens des olives oui
après pour exister, que faire d’autre que de sortir dans la rue avec un revolver et tirer au hasard ? signer une pétition pour « interpeller » la députée au sujet des haies qu’on arrache ? « la vie est trop courte pour la rendre triste » une espèce de slogan du même ordre que « demain j’enlève le bas » :

M|15

ça y est c’est bon je n’attends plus rien
j’ai du travail
je laisse le carnet ouvert toute la journée pour y puiser poser quelque chose

à la Fontaine avec Caro, et le livre d’AMG Photos de famille
à la table d’à côté, RK avec des casques de vélo et un chien minuscule et portant une fraise – sans doute malade (le chien, d’abord, pas l’acteur) – fume regarde un film sur son téléphone portable – café crème – bronzé – s’en va
je ne m’y mets pas, je dors, je passe
au dedans mon cœur (avec une certaine grandiloquence légèrement infatué) saigne

c’est resté ouvert mais en pure perte – ça ira mieux demain (une certaine tendance à croire que le temps soigne toujours tout – quelque chose du fatalisme sûrement, qui me vient aussi de l’autre côté de la mer)
des difficultés à me saisir des images de Marx peut attendre – je me presse et m’oblige mais c’est une erreur – je ferme

J|16

j’en suis arrivé à me demander si la mesure de la marche ne se trouverait pas dans la recherche de salons de coiffure et de menus à œufs durs mayonnaise – hier deux de chaque – il pleut
les mots de Agnès Jaoui (tu as lu ça?) :

je pense pareil : c’est que je suis descendant de victimes de la shoah sans doute

Marx peut attendre : c’est au propre, je n’y arrive pas – mais finalement si

V|17

rouge blanche noire – les robes des stars – l’ouverture c’était quand déjà oui, passons – sans image mais je les ai gardées – elles sont là – plus ça va plus l’attente s’éloigne de moi (ça fouaille (détestation de ce mot-là) comme le bidule dans Alien (le 1 -pas vu les autres – détestation des franchises et autres resucées abjectes) l’aumône de deux ou trois mots ? même pas)

S|18

le texte sur MB relu – pas publié (je n’y trouve pas d’intérêt) (au texte, pas au film – testamentaire je suppose) cette année, Cannes tuile roland-garros – c’est à cause de ces satanées olympiades trente-troisièmes du nom (un tiers d’un peu plus d’un dixième du chiffre de la bête) – un type a foutu le feu à une synagogue à Rouen, le policier l’a abattu (lui a tiré cinq fois dessus – quatre impacts dit la vulgate) – avant hier au Brady (j’en avais une photo prise par l’ex-libraire de la rue Jacques-Cœur)

reprise pour la maison[s]témoin

(je la pose quand je la retrouve) (voilà qui est fait) avant de manger une choucroute au Chartier de la gare de l’est (gentillesse exceptionnelle des serveurs – l’œuf mayo (pas très apprêté c’est vrai) est facturé (sur la nappe en papier) 2 euros) (je n’en pris point)
je me suis souvenu de ce livre d’AF – Passé sous silence c’est chez actes sud – et je suis retombé sur cet article (voilà neuf ans) – que de temps passé perdu oublié

D|19

« la vocation n’est pas spontanée, elle va vers ceux qui la cherchent » dixit Meurisse Paul – un acteur qui a commencé par la chanson – la première, Damia l’y a aidé, puis il a rencontré la môme comme on disait (JG donnait du « le môme » à Marcel Carné) (c’était l’époque – toute une époque – et « la belle équipe » (Duvivier Julien, 36) aussi « quand on s’promène au bord de l’eau » et front popu) – c’est une affaire de chance (faire un billet sur les lieux où il vécut dans Paris – rue de Douai, hôtel de France boulevard Barbès etc. à défaut d’un index des noms cités et des lieux

(parfois les images – à ce propos, la loupienne (perdue de vue – éloignée – partie perdue j’ai l’impression) regagne son île) (dans le canard, l’article sur les mortes amitiés – je pensai à AT (ils ont les mêmes initiales) qui travaillait à antenne deux; Rosny-sous-bois et les pruniers)

L|20

il y avait papardelles à la sauce tomate olives & câpres tarte aux fraises avec A,G&B- dans le poste un film idiot (MG, insupportable) (rien de pire que le burlesque qui ne s’ignore pas) (du même ordre que JT) – c’est égal, je lis (la personnalité assez orgueilleuse – qui se la pète – de PM affleure) (quelques anecdotes et l’hôtel milanais Amedei quand même) – il y avait dans la campagne avoisinante une espèce de cabanon à la campagne que louèrent, avec des amis, mes parents pendant une saison – au pif 67 – comme une maison de campagne – peu éloignée (le frère cadet de mon père (qui était l’aîné de cette fratrie-là) disposait d’une maison dans l’Yonne où il se rendait (en famille il me semble bien) pendant le weekend) (peut-être une sorte d’émulation – on ne voyait guère celui qui avait divorcé) – ici il faisait frais et doux (image dix heures et quart, ce soir-là)

en bas le voisin du cinquième saute à la corde comme un boxeur à l’entraînement – regarde sa montre – ôte ses clés de sa poche – la corde du même ton fluo que ses basketts

détail d’image pris sans autorisation préalable chez DH lors du compte rendu de sa visite de l’exposition brancusi à beaubourg ce jour

MM|21/22

plus il passe et plus j’en ressens les outrages – déjà la vitesse de marche, les réactions aux diverses interventions dans la rue (se baisser pour ramasser une pièce ou quelque objet qui vous échappe tient de la haute voltige), je me souviens de mon accident de genou : traverser l’avenue Daumesnil était de l’ordre de l’exploit, tant elle est large et mes pas lents – je ne compte pas les acouphènes, le rétrécissement du diamètre des artères, les difficultés de respiration – vieillir à tout prix – l’image de la présidente de Géorgie (Salome Zurabishvili) reste introuvable (j’avais pour ambition de la poser, et de renouer ainsi avec le carnet d’un an)
add. du 28 Mai 2024 : la voilà

La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili s’exprime lors d’un entretien avec l’Associated Press, à Tbilissi, en Géorgie, le jeudi 16 mai 2024. Zourabichvili a déclaré jeudi qu’un projet de loi sur « l’influence étrangère » adopté par le Parlement et que les critiques qualifient de menace à la liberté d’expression est « inacceptable ».  » (Photo AP/Shakh Aivazov)

– à la place une contribution à l’invent’hair (Autun, Saône-et-Loire) (l’officine est, semble-t-il, à vendre)

J|23

hier une image avec une amie (EC) et un chou à la crème (la chemise jaune : à lire)
il (me) semble que la boucle 2 ne soit pas d’attaque – regarder Norma mais pour quoi en faire ? non, il faut plus que regarder – travailler – mais lire plutôt d’abord (pourquoi faire ajouter à la pléthore?) (la question n’est pas là) – bizarrement j’étais sûr et certain que JiPé tenait son crayon/stylo de cette manière

je ne retrouve pas ici (l’épisode du chou à la crème se situe l’après-midi) (il en est une image que je tente de récupérer) la rencontre avec GB (c’était à Belleville) (ici en V|10)

V|24

voilà quelque temps que je répertorie les « ardoises » des restaurant où figure l’entrée « œuf(s) (dur(s)) mayo(nnaise) » en hommage au Saint-James du boui-boui du quai (je reste sibyllin) qui est facturé .95 (une vingtaine de « preuves ») – je n’en ai pas la morgue, mais s’il se pouvait, oui, j’irai demander à l’officier si c’est une entrée qui fait recette chez lui (il y a quelques jours, allant au bouillon chartier nouvellement installé gare de l’est, on découvre que l’œ&m est proposé à 2e – sans image pour preuve – mais en en voyant passer un, je me suis dit que j’avais eu raison de m’abstenir) (je n’ai, au vrai, testé aucun de ceux répertoriés, il me semble bien) – ici une officine primée du boulevard Malesherbes (P8)

j’avais aussi l’ambition de suivre l’évolution du bloc propulseur des autos taureau rouge – réalisé par des empereurs du soleil levant – le titre est bien ronflant – on ne s’entend plus
il me faut tenir une correspondance (ça ne se dit plus) plutôt avec des amies (j’espère en quelque chose de plus substantiel que 8 mots) que des amis – ceux-là ne répondent que peu – ça n’a pas d’importance, sauf que il faut vivre
avance, me dis-je

Anu (Divya Prabha), dans « All We Imagine as Light », de Payal Kapadia. CONDOR DISTRIBUTION

(je renoue – c’est Cannes – on s’en fout) – « Toute une nuit sans savoir » bijou d’il y a quelques années – et aujourd’hui « tout ce qu’on imagine comme étant (de la) lumière » qui m’a tout l’air assez magnifique aussi – j’en sais rien, mais c’est égal, tout comme le film de Miguel Gomes qu’on verra bientôt

S|25

c’est vers cinq heures quinze qu’ici naît la lumière du jour – il fait froid beau – les oiseaux chantent – ici la dernière image (je crois que plus jamais je ne la reverrais)

D|26

la lecture de sept petits meurtres quelque chose (brève histoire – 750 pages – de 7 meurtres) – commencée à un moment, abandonnée pour raison de morale – reprise – à base de voyous, pas encore de vaudou,de jah et rastafaraÏ et Natty et sexe drogue et rock’n’roll, pardon, non, reggae – gandja – grossièretés cruauté crudité (qui fait suite à celle de Nous ne sommes rien soyons tout (Valerio Evangelisti, traduit par Serge Quadruppani, rivages) tiré, crois-je croire, d’un même tonneau à base de sadisme, coups frappés durement battus sexe drogue et sans musique – on croirait un menu – tandis MR gagne le prix spécial du jury et que le grand prix va à Payal Kapadia – dimanche et que bob dylan tape plus ou moins les 83 –

L|27

(donnant ma caisse à un jeune type, me voilà radotant dans l’ascenseur qui nous conduit à la signature du « Cerificat de cession d’un véhicule d’occasion » cerfa n°15776*02 – « je te cède ma conduite intérieure » dis-je en rigolant en moi-même de ce bon mot et poursuivant  » on l’appelle aussi fiancée mécanique  » – il me regarde comme une poule son œuf : « c’est quoi ?  » interroge-t-il. Oui, hier soir même punition même motif : C. à la table du champagne pour les noces de cuir du pax : « ça existe, une conduite extérieure ? « – pas certain, non, ou alors seulement le fait de savoir vivre en société – autofiction : deux images du déroulement de la cérémonie paxiale

M|28

en pleine déconfiture (les crimes sous cocaïne mais Bob Natty qui en réchappe on ne sait par quel miracle de Jah) – tentative immédiatement avortée de raccrocher aux boucles qui se succèdent semble-t-il – averti de rien – retrait du monde – découverte de la gare (est-ce bien une gare sans buffet/tabac/guichet ? non) japonaise de Seiryu Miharashi Eki

ai-je eu ou aurai-je quelque intention, après deux mois de carnet ? l’invisibilité sans doute comme expression de ma situation – rue du Chalet (P10)

qui m’évoque CM, et donc les statues qui meurent aussi
la dernière fois au café avec CD et RK qui s’assoit à la place voisine, je me suis demandé si je lui adressais la parole (c’est joli, adresser une parole) – pourquoi faire ? il y a de ça quinze jours – la chemise jaune sur le bureau c’était il y a six jours – et si je croise HA (plutôt rive droite) ou DB (du côté du Dôme) qu’en serait-il ? Non, rien.

M|29

au musée de Lyon, avec l’ami OH

quelqu’un au balcon (le grand canal à Venise (détail) BB)

J|30

trop pris – éteint – l’hôtel est encore toujours en travaux , le Louvre est pris d’assaut, la circulation est infernale; une (grande) première : la venue de V. pour dormir (ça n’a jamais eu lieu, de tous temps – moi non plus, chez lui, depuis 73 où il vivait chez F. au premier étage de la villa des vignes – je me souviens de la fresque mais je suis fatigué – très – ici une image volée à la loupienne (les draps sur les meubles quand on s’en va)

image (c) NH

V|31

il y avait là le livre de Natalia Ginzburg Ne me demande jamais qui est une espèce de journal (j’ai pensé aux Cronicas de Clarice Lispector) – dans la vitrine de la petite Égypte – 25 euros j’ai refusé l’obstacle et je me suis demandé ensuite : est-ce parce qu’elle est morte ? partie ? (je n’ai pas fini Les mots de la tribu aussi) – et puis on doit tout lire, tout, d’un auteur qu’on aime – c’est de son âme qu’il est question (les deux Margot, Modiano etc…) (je pensais à ce sujet que dans le nécessaire d’une bonne maison selon madame Duras figurait le nuoc mam – la parodie intitulée J’irai verser du nuoc mam sur tes tripes (Chu Mu, 1971) et l’époque de ce genre de pantalonnade – quelque chose qui devait lui venir du temps de son barrage contre le pacifique) – procès moquette : renvoyé –

S|1

il y avait cette émission centrée sur Amalia Rodrigues où on apprend qu’un perroquet lui appartenant s’appelait Chico – c’est sans doute quand elle parle qu’on entend tellement le voile de sa voix – il y est dit qu’elle chante parce qu’il n’y a rien d’autre de possible : il le faut sinon c’est la fin – elle n’avait pas peur de la mort mais de la fin, oui – je crois bien que cette musique-là était présente alors à A. où on écoutait tout autant Adios muchachos – dans la maison du lac, chez L- des chansons à base de barque noire loin sur la mer, l’autre qui s’en va, au milieu de la nuit et après plus rien plus jamais de jour plus jamais seulement la nuit – une espèce de merveille (elle disait « je viens d’une famille, vous savez, où les femmes portaient des jupes longues… ») (avec cette voix-là…)

D|2

(il y a aussi – il y aurait aussi Anna Magnani et Ava Gardner en comtesse) (s’il fallait rendre compte des brunes ainsi que ma mère) longuement Fainéant.es (Karim Dridi, 2024) deux portraits forcément gagnants – formidable (avec Colette Magny qui chante Victor Hugo)

ici bande son – hier soir L’amour et la révolution (Younas Youlountas, 2018) et notamment Mimi (forcément gagnants – formidable aussi – inutile de désespérer : se battre) (Irène Papas aussi (comme Mélina Mercouri fatalement) dans Z épouse et veuve – se battre – son visage avec Francesco Rosi qui se penche sur elle – je le pose quand je le retrouve)

L/M|3/4

(pas retrouvée l’image d’Irène) ça viendra – « mais on n’aura plus rien à se dire » : au téléphone « ici il fait soleil » –
persévérant – têtu – tenace – embarrassant encombrant – buté
beaucoup apprécié l’expression du vague à l’âme – un peu comme les états d’âme (qui sont surtout des plaintes) – la cheffe d’équipe qui s’appelait Colette appréciait plus les enquêteur.es qui était « sans état d’âme » – ces choses-là viennent avec l’âge mais parler de l’âge est une affaire de vieilles personnes – le minable petit cintré du faubourg fait dans le jeunisme et la démagogie (un type de 48 piges qui a l’esprit d’un qui en aurait le double – « en même temps » c’est pas parce qu’on est vieux qu’on est con) –

M|5

en tout cas personne ne s’en inquiète (l’inquiétude est le sentiment contemporain stéréotypé : idéal-typique – majeur – on ne peut guère s’en séparer, il est inscrit – « tkt » dit-on)

J|6

je renoue avec cette pratique (les marques et leurs images) – j’avais cette image (rapprochée – gauche cadre Nisrine Benchara dans le Reines (Yasmine Benkiran, 2022))


et ce signe donc lequel vient de (storytelling)

la marque a disparu – les locomotives à vapeur aussi
le a whiter shade of pale et le hôtel california dans le même registre (j’ignorai – cinquante ans de ça)

V|7

ça avait ce caractère (le slow) la danse la pénombre la tapisserie aussi parfois – les rires – il y avait aussi les jeux d’argent (je ne m’y suis jamais laissé prendre, contrairement au slow) – mais c’était au café – intitulé La tassée aller voir si ça existe, en face du tabac ouvert toute la nuit – chez froc me dit ma mémoire) – ça avait ce caractère, on disait « pour emballer » – cette façon d’objectiver ces tremblements intérieurs du cœur qui à tout rompre bat, cette brute – ici (ça avait cette apparence, mais ce n’était pas Le Lucullus)

changeons (c’est à louer)

voilà, spécialités libanaises

il y a sans doute quelque chose que je ne fais pas dans les règles – elles me sont obscures, je ne les connais pas : comment y souscrire ? c’est important de connaître les règles pour les enfreindre – extrêmement embarrassé, sans doute cet embarras qui vient d’une certaine conscience de classe – un univers différent – sans doute – le Ne me demande jamais (Natalia Ginzburg, Yp(s)ilon 2023) s’ouvre par la recherche d’une maison – puis un texte sur la vieillesse qui ne me va pas – la paresse, mieux
hors le fait que « je ne savais rien sauf écrire des romans » me paraît un peu indigent (un peu comme le « bon qu’à ça » du bon Sam – tout le monde sans la moindre exception sauf handicap lourd peut éplucher des légumes dans une arrière-cuisine et les couper en morceaux ou nettoyer avec un balai d’un mètre d’envergure l’extension d’une usine -entendu Ben dans le poste (Benjamin Vautier décédé récemment suicidé après le passage de vie à trépas de son aimée, d’un avc dit la chronique) dire la même chose -on en fera l’acronyme BQÀC
08-06: celui sur ED – cité en partie plus bas – ravissant
l’année même où elle écrivait ces mots, on entendait dans le poste ce

l’ensemble sombre de mes gestes
c’est un vaisseau du temps perdu
dans la mer morte qui me reste
(JC)

un peu de l’hôtel California :
on a dark desert highway
you can check any time you want but you can’t never leave

S|8

ça devait bien être quelque part – un nouveau texte, c’est ça oui – qui expliquait l’amour immodéré porté à une étudiante de cinéma – laquelle bossait dans une maison d’édition et possédait une auto décapotable – souvent croisée

cette conscience de classe aussi – la vie parisienne et celle de province – deux histoires semblables, le même prénom
NG NMDJ p 47 Nous sommes si empressés de publier tout ce que nous écrivons. Non par désir de gloire, mais toujours dans l’espoir secret que des profondeurs de l’univers, quelqu’un, notre interlocuteur idéal, recueille nos voix et nous réponde.
(image (c)NH)


cependant personne, jamais, personne ne répond

ZAD
heureux de savoir tout de même des gens concernés (autre chose mais cependant mêmement le rédacteur comme lors d’autres essais du carnet – il faut que je m’astreigne à la gymnastique des ancres – j’y viendrai sûrement) en attendant dieu merci disait ma grand-mère (Louise qu’on appelait Malou – celle qui disait « je rase Paris » quand De Gaulle imposa l’embargo sur les armes à destination de cette terre promise par justement celui-là) (disait-elle hein on se calme – elle devait être de 92 – je l’aime toujours) – dieu merci donc on se bat – le 7

Cette photographie montre une vue partielle d’un campement de ZAD (Zone à défendre) créé pour protester contre le projet d’autoroute A69 reliant Toulouse et la ville de Castres, près de Puylaurens, dans le sud de la France, le 7 juin 2024. (Photo d’Ed JONES /AFP)

le 8

Cette photographie montre une vue partielle d’un campement de ZAD (Zone à défendre) créé pour protester contre le projet d’autoroute A69 reliant Toulouse et la ville de Castres, près de Puylaurens, dans le sud de la France, le 7 juin 2024. (Photo d’Ed JONES /AFP)

puis encore (sans légende) ce même jour cependant

Des manifestants regardent la fumée provenant d’un affrontement entre des manifestants et la police lors d’une manifestation contre le projet d’autoroute A69 reliant Toulouse à la ville de Castres, près de Puylaurens, dans le sud de la France, le 8 juin 2024. (Photo d’Ed JONES / AFP)

(le truc traduit « activists » par manifestants: on dirait le ministère de l’intérieur à rebours- quelle pitié) – pour finir une certain nombre (dix mille sans doute) dort sur place – demain on vote et on continue

D|9

copieux samedi et de même dimanche – ce matin 7° dans le rang à voter – les précédent.es tou.tes dans les H-Z – quatre sacs poubelles hors du garagrenier – mais là les deux tomes des mémoires du duc de Saint-Simon – OSEF un petit peu – sauf que cette abbaye, voilà quinze ans je crois, avec AS et MS – grand prix au gros Lanzman si je ne m’abuse – c’est ça – la haine, bue et consommée, deceux (et celles, quelee affaire) qui donne du « tenir au jus », du « ma daronne » (ou l’équivalent masculin), du « viandard » et de la « chaudasse » : ce contemporain-là

2SI (add. du 19 juin : station spatiale internationale : pas de nouvelle de leur retour, vers le 16)
un truc à part

La capsule Starliner de Boeing, au sommet d’une fusée Atlas V, décolle de la rampe de lancement du Space Launch Complex 41 le mercredi 5 juin 2024, à Cap Canaveral, en Floride. Les astronautes de la NASA Butch Wilmore et Suni Williams se dirigent vers la Station spatiale internationale. (Photo AP/Chris O’Meara)

puis mais sans légende

puis encore (bon, Suni est une femme, hein)

Cette capture d’écran de la NASA montre les astronautes Suni Williams (assis à gauche) et Butch Wilmore (assis à droite) posant avec l’équipage de la Station spatiale internationale (ISS) après l’amarrage du vaisseau SpaceX le 6 juin 2024. Une capsule Boeing Starliner transportant son Les premiers astronautes de la NASA se sont amarrés jeudi à la Station spatiale internationale après avoir surmonté certains défis affectant son système de propulsion. Le vaisseau spatial est essentiel aux projets de la NASA visant à faire atterrir des astronautes sur la Lune plus tard cette décennie, ainsi qu’aux espoirs du fucking PDG de SpaceX, Elon Musk, de coloniser Mars (ahahah). – RESTREINT À UN USAGE ÉDITORIAL – CRÉDIT OBLIGATOIRE « AFP PHOTO / NASA » – PAS DE MARKETING PAS DE CAMPAGNE PUBLICITAIRE – DISTRIBUÉ COMME SERVICE AUX CLIENTS (Photo de Nicholas KAMM / NASA / AFP) / RESTREINT A USAGE EDITORIAL – CREDIT OBLIGATOIRE « AFP PHOTO / NASA » – PAS DE MARKETING PAS DE CAMPAGNE PUBLICITAIRE – DISTRIBUÉ COMME SERVICE AUX CLIENTS

édifiant – et pour finir – ah oui, pardon.

Le chanteur et compositeur américain Taylor Swift se produit sur scène au Groupama Stadium dans le cadre de la tournée Eras, à Decines-Charpieu, dans l’est de la France, le 2 juin 2024. — IMAGE RESTREINTE À UN USAGE ÉDITORIAL – STRICTEMENT AUCUNE UTILISATION COMMERCIALE — (Photo de JEFF PACHOUD / AFP) / — IMAGE RESTREINTE A UN USAGE EDITORIAL – STRICTEMENT AUCUNE UTILISATION COMMERCIALE —

provisoirement.

L|10

dernier jour de la soixante-et-onzième – il y avait la rencontre avec la vieille dame « on voit que vous êtes un gars bien » – il y avait le nettoyage du garagrenier (je me souviens d’un type qui disait, quand il était outré ou trop ému par quelque chose (ce moment-là c’était une intervention de PM à cette émission grande librairie « moi ce type-là il me troue « disait-il) – les enfants qui venaient déjeuner – la pantalonnade grotesque et politique, dit-on – des choses qui se passent, les gens qui viennent s’en vont passent et bougent – quelque chose comme de la musique, toujours (NG dit que la musique elle n’y a jamais compris grand chose, elle va à l’opéra pourtant mais non, rien ) (évidemment elle sait que comprendre pour de la musique ça a quelque chose de futile et d’inutile) mais toujours quand même et cependant -en passant

je connais la mer de Marmara, mais c’est pas là, c’est plus au sud face à Rhodes (par là)

M|11

jtape 71
ainsi que le dirait l’amie du Vaucluse : pardon demandé – lecture des textes d’ateliers commentée un peu dissolue – c’est difficile on n’a pas le temps mais surtout l’esprit à lire (les livres arrivés sur les stars du cinéma français et Jean Gabin – sans compter le 1 de « faits » de Marcel Cohen – trop à lire ? jamais) (au même moment un sms de mon amie -elle n’est pas qu’à moi) (taleur au vert un verre avec les amis) (un autre de l’amie qui va vers la rillette) (les ami.es c’est tellement important – je voulais joindre la fille du sanariote mais j’y ai renoncé – et c’est tellement vicié par les rézososossios) deux fois les mêmes images (ici et au journal) c’est égal mais c’est déplaisant – le procolharum tourne sans discontinuer par la lennox – les gauchisses s’unissent ce qui n’est quand même pas dommage – j’ai juste envie de pleurer

M/J/V|12/13/14

complètement oublié – laissé tomber – n’y plus penser jamais – des moments où le soleil apparaît enfin, et puis « le jour où la pluie viendra » aussi – alors continuer ? le livre « Anatomie d’un mythe » où le mythe en question affirme « je ne peux pas blairer les politiques ce sont tous des menteurs » – avec les quotas mis en place par iceux-ci elles le sont tout autant – il y en a de plus en plus : dans militant il y a presque militaire – je ne supporte pas – mais que serait-on sans eux et elles qui portent drapeaux, cartons, calicots banderoles affiches, qui distribuent tracts professions de foi propagandes ? c’est sans doute le temps et c’est sans doute le limon – allongé sur le sofa, je lis

S|15

il y a quelque chose comme un dégoût profond (probablement venant de la politique ou ce qui se prétend telle – après comment travailler avec des gens qu’on ne peut pas blairer ? ça paraît impossible ou au minimum source de tensions – et les tensions dans le travail n’aboutissent qu’à le faire mal – ou à faire le mal – ce qui n’est dans l’intérêt de personne et probablement pas dans celui des dirigeant.es : donc on vire ceux (et celles) qui font braire) dégoût profond pour ce type de relations humaines (sans parler de cette abjection intitulée ressources – direction du personnel disait-on : les mots ont changé et leur sens indique une autre idée du monde et de sa marche en avant – progression – abjection) le dégoût jt’assure – cacher l’injustice fondamentale dans lequel se trouve ce monde – il reste à continuer (ici la feuille de route qui n’a pas tellement changé)

D|16

je retrouve les linéaments de l’affaire : l’émission où la Geneviève Sellier parlait, avec un type barbu du cru certainement, des frasques du gros russe – le meneur de jeu lançait un appel à un réalisateur assez odieux (il aimerait qu’on le qualifie de la sorte, c’est ce qui est un peu gênant – ne le citons pas) parce que, disait-il, il aurait « des milliers de questions à lui poser » – j’entends (je lis plutôt) dans le même registre du contemporain que contre le toujours directeur du centre national du cinéma (et de l’image animée, certes) (lequel est un ami, proche certainement vues ses mœurs, du petit locataire du faubourg) ont été requis trois ans de prison avec sursis (elle est pas belle, la France ? – en délibéré au 28 juin) – ces façons de faire – Brigitte Fossey, qui rit mais qui ne peut pas voir ça (ça : un viol à l’écran, qui n’a pas du tout l’air d’être du cinéma) (mais il s’agit du cinéma de ce type et de ses acolytes : on pense à ce Dernier tango à Paris) – et la Geneviève qui présente un livre (celui sur le même sujet (les stars) de l’Edgar qui tape 103 le 8 juillet prochain quand même – sa sociologie a toujours quelque chose d’un peu distrait)

qui sans doute doit m’intéresser vu que je l’ai commandé – il m’est arrivé pourri d’annotations au crayon de bois peut-être mais pourri quand même en provenance de la bibliothèque municipale de Lille – arrivé là de la recherche, ladite auteure promue par la Geneviève (elle se prénomme Ginette, patronyme Vincendeau – Canada je crois bien) ayant commis un opuscule, semble-t-il, sur Jean Gabin qui n’est pas mon préféré (je ne suis pas de sa génération, je ne projette ni ne m’identifie) mais Le jour se lève (MC, 1939) est avec La nuit des forains (IB, 1953) un de mes films préférés (tu vas me dire qu’il y en a trois ou quatre cents, c’est vrai aussi) je le taxe aussi : elle y parle d’un film, Cœur de Lilas (AL, 1932) qui serait le premier film et parlant et policier – pas vu : je cherche, je trouve – André Luguet dans le rôle du policier grimé en une espèce d’apache

L|17

après avec deux entrées au carnet, on est quand même bien ennuyé(s) – la chanson « ça sert à quoi tout ça ne me demandez pas de vous suivre  » – le concert à Cologne continue vu qu’il tourne en boucle parfois (j’ai cherché un morceau pour les 40 de l’été, tu sais j’avais pris Artic Ocean (28’37 ») (Moondog) – je me suis dit « je vais changer » en écrivant le prologue) (Echoes 23’34 » : insuffisant j’ai l’impression) – le morceau ici (26’16 ») – il faut fourbir nos armes (nous avons à nous battre : contre la consigne, contre la paresse, contre l’oubli et le mensonge, avec la mémoire et le mensonge et la joie de travestir et de rendre les choses exactes en les mimant, les contrefaisant les illustrant les gommant de quelque compassion, je voudrais bien y parvenir – j’apprends mais j’oublie (l’alcool sert à oublier aussi) – rendre les choses belles garder l’espoir, le sourire de quelqu’un qui passe – vivre enfin – fait beau fait chaud je me souviens de « sous un léger corsage qui fait des plis/deux petits seins bien sages comme c’est joli » – vieux rose sans doute, le corsage – fait doux fait beau)
retrouvé la chronique de madame Muir – une veuve un vieux capitaine une maison – le souvenir de Guêpier pour trois abeilles (Honey pot, JM 1967) et les distinctions qu’on déterminait prenait argumentait entre JM et Sam Fuller – ou l’inverse des mérites comparés

M|18

« hier j’ai tapé une détère et j’ai rangé tout l’appart de deux deux heures à cinq heures du matin – après j’ai dormi »
« non mais j’pourrais pas te faire une facture j’suis auto-entrepreneur j’dois tout déclarer j’suis coincé »
encore la pluie – aujourd’hui biture sèche
j’ai tout perdu sûrement tout

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non mais après aura lieu le journal – cinq heures et quart – trop tôt (biture sèche aisée -des bruits intestins côté droit depuis quelques semaines : l’énoncer les rendrait-il plus inquiétant ?) (le rêve d’hier magnifique – le travail à la table et la maxime de la journée le réel est une fiction réussie) – un jeu de mots tiré par les cheveux

pas sérieux
écœurement profond vis à vis des Klarsfeld père et fils (cette honte qui resurgit : TNPPI avait le même penchant – dans les années 90) (à ne pas croire : mais si – son propre père qui donnait pour qu’on plante en Palestine des arbres) (elle était folle)

J|20

effrayant comme le temps passe vite dans ces moments-là : cafés attrapés à la gare

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ça va sans doute s’interrompre parce que tenir trois ou quatre fils quotidiens (je dis fil comme s’il s’agissait de threads ou de prompts – ou de toute cette doxa écœurante)(journaux c’est mieux – sans compter le caché) ça fait trop – et surtout que je n’ai pas tant que ça à dire penser faire réagir donner (encore que,pour le dernier, ça va encore) (les jours sont longs) (j’aime bien la concordance des pensées) j’attendais le retour du Pérou mais il n’est rien venu – les gens sont pris – partir back in Babylone connexion on monday night – on verra, je repose ici une image de Klute (je l’aimais bien – un peu comme Max von Sydow – mais moins que Gian Maria Volonté) (en amorce, à gauche, Jane Fonda quand même)

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voyage tonte – bricolage – arrivée de l’été tout à coup – pris par Aldo (les con-traintes ou -signes s’adaptent pertinemment avec cette odyssée (immobile pour lui) – recherches sur le mémoriale – dans le ciel un avion

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c’est dans un petit carnet beige foncé orné d’un petit hippocampe (c’est un cadeau -encore merci) que tous les mardis j’inscris leurs prénoms

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on le sait peu mais j’habite près d’une école – c’était la fête de sortie ce soir, les profs étaient entre eux et se déboutonnaient : karaoké, balavoine sardou dalida tout le kit – une espèce d’horreur qui envahit l’espace – il faisait chaud il fallait fermer les écoutilles – par delà cette horreur, comme prémonitoire de la déprime qui revient : le site de la maison qui déconne et l’abonnement au canard de référence (ça n’existe plus) qui parait vers treize heures (c’est terminé) (centre droit, bourgeois, vaguement pro-légitimiste soit sérieux) – qui foire – (le week-end on a droit à une espèce d’exploration explication dévoilement des pratiques sexuelles de nos contemporain.es – ce n’est pas que ce soit si impudique (on peut ne pas lire aussi) mais c’est décomplexé : tu vois où ça veut en venir ? à quand le « dénévrosé » ?)

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ça n’arrive jamais mais j’étais seul hier comme aujourd’hui – j’aurais dû aller voir écouter les mots des amis – on aurait parlé écouté discuté sans doute – je n’ai pas le sens de l’amitié en tout cas celle-là – Aldo a pris le dessus mais lire se documenter transcrire vérifier recommencer revenir est un gouffre où se précipité toute l’énergie – et surtout la joie de vivre : la prochaine fois (?) il faudrait choisir un thème, un héros, un sujet, un objet plus gai comme si ça pouvait bien vouloir dire quelque chose dans ce monde odieux
il y avait dans le poste avant de dormir (j’ai allumé pendant la douche) une émission biographique sur le Franz en question d’atelier ces jours-ci ses sœurs et les relations plus ou moins sade-maze qu’il entretenait avec elles (surtout la plus petite) (j’ai pensé aux miennes)
un message de GB (sa chronique qui va passer probablement)
je retrouve ces deux images et je me suis souvenu de Raymond qui dansait (salut à toi, Ray)

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écho d’atelier : non mais je sais bien (on dit « coup de boule » d’ailleurs dans le langage footeux)

(je reprends à mon compte l’article non signé de l’organe vaucluse-matin ou dauphiné -libéré ou j’en sais rien) C’est à bord d’un camion de transport italien que le plasticien Adel Abdessemed a fait rapatrier sa sculpture géante « Coup de tête », qu’il avait réalisée en 2012, immortalisant le coup de tête du Français Zinedine Zidane à l’Italien Marco Materazzi lors de la finale de la Coupe du monde de football en 2006. Après avoir été exposée à Paris-Beaubourg, en Toscane, au Qatar puis à Avignon depuis juin 2016, l’œuvre en fonte, de 5,4 mètres de haut et pesant trois tonnes, a quitté lundi 26 novembre la cour du musée d’art contemporain « La collection Lambert ». Visiblement à destination des réserves de l’artiste contemporain.

A propos de Piero Cohen-Hadria

(c'est plus facile avec les liens) la bio ça peut-être là : https://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article625#nb10 et le site plutôt là : https://www.pendantleweekend.net/ les (*) réfèrent à des entrées (ou étiquettes) du blog pendant le week-end

12 commentaires à propos de “#nouvelles #lire&écrire | Piero C-H, avant (et après) coureur”

  1. Rétroliens : #nouvelle # | Piero CH | – le Tiers Livre | écrire, publier, explorer

  2. me suis perdue dans le 5 et c’était bien

    et puis ai dégringolé, m’injuriant pour ce que n’avais pas vu … ai grappillé.. ai goutté et me suis sentie frustrée d’en négliger encore trop, mais c’était bien

  3. caisse, conduite intérieure, fiancée mécanique… Conduite intérieure m’aurait laissée « pouloise ». « Ne me demande jamais » était dans les mains de ma mère il a quelques semaines, tu me rappelles que je dois lui demander de me le prêter… « adresser » la parole c’est joli et c’est rare

  4. laissé mes yeux en hommage et deuil au livre (comprends si bien cette lecture hachée pour que ne cesse pas trop vite la dégustation) mort dansl les flammes de la maison – il les vallait bien, vais les reposer

  5. Rétroliens : nouvelles #lire&écrire | Piero C-H, avant (et après – 2) coureur – le Tiers Livre | écrire, publier, explorer

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