le tissu fin censé tenir chaud qui glisse et que la main rattrape sans bien savoir ce qu’elle fait, la manière absurde qu’il a de ne jamais recouvrir le corps totalement
la course sonore des abeilles là tout juste dehors et qui s’accompagne on le sait de la chaleur qui viendra toujours
les bruits du matin (pas, voix, vaisselle que l’on range ou qu’on lave mais qui tinte) un étage au-dessous
cette difficulté à caler le dos bien comme il faut entre la fenêtre et le décroché du mur, entre le vide et le fauteuil en velours sale
le ronflement des hommes dans la petite pièce roulante qui rassure plus qu’il n’inquiète
les couleurs de soleil au travers des cloisons de papier, au travers des paupières toujours fermées
les voix des hommes tout près dehors, les moteurs et les portes qui claquent encore
la nuque raidie par le sac plié en boule dessous
le soleil qui
le petit souffle de rien, là juste dans le dos
Bonjour,
je finis avec votre texte dans une chambre ou mille, qui aparaissent et s’effacent, tour à tour,
Bonne suite,
Catherine Serre