… phosphorescentes, les étoiles me fixent sur leur plafond de plâtre dont la fissure accapare mes pensées. Y aura-t-il un matin ? …
… le clignotant cadence la douceur retrouvée des voix de l’habitacle. Au terme de l’autoroute, s’annonce le réconfort imminent d’un moelleux oreiller …
… de jour, c’est une riante chambre d’enfants dont les rayures de papier découpe l’espace de blanc et de bleu. De nuit, les bandelettes de papier se détachent des murs, s’allongent et prolongent l’angoisse de symétrie du bloc rectangulaire qui m’enserre …
… Sous le foc, mes pommettes réjouies saluent le lendemain par le hublot entre-ouvert. Les échos réparateurs de la houle du large auront bercé mon repos …
… le lit de camp qui grince est terriblement étroit et le sommeil du dormeur voisin si léger que chacun de nous anticipe mes inspirations dans l’attente angoissée d’un nouveau réveil …
… Entre les draps de location dont mes jambes abusées par le soleil s’obstinent à nier la légèreté, défilent le glissement de mille kayaks réverbérés par le sommeil …
… la nourriture était grasse, l’eau sans doute croupie ; la chaleur étouffante. Il ne fait aucun doute que je dois la plus longue de mes nuits aux errances culinaires d’un cuisinier de station balnéaire heurté sur la route de ma naïveté d’adolescent …
… le martellement sourd de la salle des machines orchestre la traversée de cette cabine à l’odeur persistante en direction des côtes suédoises. Rumeurs du septentrion …
… les lumières étouffées et les chuchotements discrets s’obstinent à s’infiltrer sous les caches-yeux élastiques. La nuque raidie, j’en soulève un coin pour observer la distribution du petit-déjeuner que le signal de l’atterrissage écourte rapidement. Quelle surprise ! J’aurais juré ne m’être jamais assoupi …
Merci Clément, complètement embarqué dans tes voyages nocturnes
Merci !
Merci Clément, complètement embarquée dans tes voyages nocturnes
On pourrait continuer ces nuits encore…
j’ai retenu la houle et les étoiles…
Merci !