La voiture aux phares éteints est garée. Pas sur un espace autorisé, mais elle ne gêne presque pas. Les bus ne passeront plus jusqu’à demain. Il est assis. Pas de lumière dans l’habitacle. Il n’est pas penché vers son téléphone. Il regarde devant lui et ne regarde rien. Il a croisé sa voiture en arrivant. Elle va la garer sur une place signalée au sol. Elle descendra, et les enfants, et les sacs. Il attend. Il montra les escaliers lentement avant de prendre place à table. Il sera trop massif pour cet espace. Il fera rire les enfants par des mots gras et gros posés sur la table comme le rôti trop sec et les autres plats préparés pour lui. Les enfants iront sur le grand lit. Il lui posera des questions et elle se croira écoutée. Elle détaillera sa semaine. Le sommeil aura surpris les enfants. Elle éteindra la télévision. Elle ne rangera rien. Elle s’allonge sur le canapé en silence. Il partira à onze heures.
C’est incroyablement précis, étouffé. Sec. Un cri qu’on n’entendra pas. Il n’y à rien à crier. Je suis saisie par espaces choses et figures …en quelques mots tout est là. J’aime beaucoup.
Oui, Nathalie a raison. C’est sec, bref, au scalpel. Tout est là. Merci