concessions perpétuelles, centenaires, cinquantenaires, trentenaires, temporaires entre 5 et 15 ans, terrain commun, gravier, cyprès, allée, division, tombe, caveau, mausolée, crypte, cénotaphe, pierre tombale, croix, gloriette, clôture qui cerne la concession, tas de terre, de galets, fleur vivace, fleurs desséchées, plante grasse, arbre qui enlace la croix, cette concession est échue, concession en état d’abandon, pierre tombale qui s’effondre dans la terre, pierre tombale qui s’effrite, porte de mausolée rouillée, colonne brisée soutenue avec des fils de fer, urne, cercueil, sépulture, cimetière, funérarium, crématorium, bucher funéraire, jardin du souvenir ; lenteur, corps pourris, putréfaction, poussière, ossements, paupière creuse, dormir sans sommeil, lambeaux, ronger par les vers, vermine, charogne, éternité, linceul, squelette, extinction, décès, trépas, dépouille, défunt, cadavre, bière, suaire, fossoyeur, faucheuse, trépassé, dernier repos ; couronnes en céramique, en fils de fer, végétales ; croix avec des roses, imitant le bois, en béton, en bois, en plâtre, en fer, enveloppée de perles tressées, fleur de cimetière, médaillon, angelot, angelot sans tête, vitrail, banderole, plaque émaillée, collier de coquillage, livre en plâtre peint, vase en fer blanc, bouteille de bière non bue, un dark-vador, skate board, peluche, armature d’une couronne de fleurs, cœur en perles tressées ; à notre tante, ma sœur, notre cousin, mon frère, mon beau-frère, nos chers parents, ma petite maman, notre camarade, mon oncle, notre voisin, mon fils, ma fille, notre arrière-grand-mère, ma grand-mère, mon amie, notre grand-père, mon papa, notre collègue, ton épouse, ton mari, notre ange, notre mamie, notre cher, notre chère ; ta mère, ton père, ta femme chérie, ton mari éploré, tes enfants aimants, ta fille, ton fils, tes frères et sœurs, ta famille, ta tante, ton oncle, tes cousins, ton beau-frère, ta belle-sœur, tes amis, tes voisins, tes collègues, ta brigade, ton atelier, ta classe ; 1800-1877 / 1827-1870 / 1839-1928 / 1866-1950 / 1893-1990 / 1913-2006 / 1918-2016 / 1964-1984 / 1952-2016 / 1957-2012 / 1948-2021 / 1974-1974 ; Françoise, Didier, Gaëlle, Sophie, Zaza, Luc, Yvon, Alain, Pierre, Claude, Marco, Marc, Franck ; regrets, souvenir, anniversaire, regrets éternels, souvenir d’amitié, ici repose un ange, priez pour elle/eux/lui, enlevé à notre affection, avec toi pour l’éternité, nous ne vous oublierons jamais, le temps passe le souvenir reste, votre souvenir en nous reste vivant, dans nos cœurs à jamais tu demeureras, un seul être vous manque et tout est dépeuplé, que ton repos soit doux comme ton cœur fût bon, une étoile sur terre et une étoile dans le ciel, j’aurais voulu vous connaître pour vous aimer (?), un souvenir ne meurt jamais il s’endort simplement, à Lourdes à la grotte bénie nous avons prié pour vous, tous ces souvenirs auront longtemps le parfum des regrets, …nous n’oublierons rien de toi… nous ne voulons pas d’adieux, tu n’es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis, pour toi le soleil s’est éteint à l’aube de tes plus beaux matins, gentil papillon ouvre tes jolies ailes et va sur sa tombe lui dire que je l’aime, comme un vol d’hirondelles lorsque l’hiver approche ton âme s’est envolée sans espoir de retour ; ceux qui pieusement sont morts pour la patrie ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie, soldat du 223ème RI 06/09/1914, du 80ème RI 08/09/1914, du 73ème bataillon malgache 14/10/1918, Gustave 03/10/1918 ;
Avez-vous de grandes douleurs ?
‘Chaque fois unique, la fin du monde’… très touchant
Merci Elise
Plus que la mort, on reçoit l’accumulation de vies et le vertige de l’histoire. Poignant. Et on vous imagine dans votre enquête, documentaire, à parcourir les allées !
Merci Benoit et oui une déambulation avant une accumulation qui m’a valu un sérieux coup de soleil !
« à mon père », et dans un coin de la plaque, en plus petit, visiblement rajouté ultérieurement « malgré tout ».
Cimetières : sols pollués par le jus des cadavres mais pure source romanesque.
J’ai adoré votre tarkosserie.
Merci Rémi pou votre commentaire
bien senti, bien pensé, j’y reconnais mes cimetières. On aurait pu y ajouter des statues, les grandes statues romantiques du cimetière de Budapest ou se balader aussi au cimetière des chiens d’Asnières sur Seine qui comme son nom ne l’indique pas, héberge depuis de longues années, le cheval de Marguerite Duras…
Merci Marion