#les mardis#1er avril# Rimbaud

Version 1, présentée en atelier.

Sous une verrière de feuilles court le chemin — Dans la chaleur de l’été l’écorce exhale un étrange parfum — Lumière de juin ! — Quelque part dans les ramures entremêlées des yeux furtifs suivent attentivement le moindre intrus qui passe — Des arbres se dressent, fièrement ancrés dans cette étoile des sept chemins — Un murmure apeuré se fond dans l’ombre des branches courbés au dessus du chemin — un tronc grince — La forêt qui rêvait n’est plus qu’un grand soupir — Des pas pressés font trembler des racines — Un oiseau fuit le minotaure qui avance sur un chemin de fer terreux — Bruit de feuilles et craquements de brindilles piétinées — Une légère brise vient cependant comme une caresse — Trop tard — On n’entend plus que cette brindille qui cingle l’air — Tout s’est éteint. 

Premier re-travail en atelier puis après l’atelier.

Sous une verrière de feuilles, le chemin — Dans la chaleur de l’été un parfum — Lumière de juin ! —Quelque part dans les ramures entremêlées des yeux suivent attentivement le moindre intrus qui passe — Des arbres ancrés dans cette étoile des sept chemins — Un murmure [apeuré] dans l’ombre des branches [courbés au dessus du chemin] — un tronc grince — La forêt qui rêvait n’est plus qu’un grand soupir — Des pas pressés font trembler des racines Tremblement des racines — Un oiseau fuit le minotaure qui avance — Bruit de feuilles et craquements de brindilles piétinées — Une brise terreuse comme une caresse — Trop tard —  On n’entend plus que cette brindille qui cingle l’air Une brindille cingle l’air — Tout s’est éteint.

Etat du dernier re-travail. 

Sous une verrière de feuilles, le chemin — Dans la chaleur de l’été un parfum — Lumière de juin ! — dans les ramures entremêlées, des yeux guettent — Des arbres se dressent — Etoile des sept chemins — Murmures apeurés dans l’ombre des branches — un tronc grince — La forêt qui rêvait n’est plus qu’un grand soupir — Tremblement des racines — Un oiseau fuit le minotaure qui avance — Feuilles froissées etcraquements de brindilles — Une brise terreuse comme une caresse — Trop tard — La branche cingle l’air— Tout s’est éteint. 

A propos de Nicolas Larue

Fin du vingtième siècle j’ouvre les yeux sur le monde. Quelques bonnes décades après, je n’en finis pas de trouver tout ça passionnant malgré tout ;)

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