Fuir la Sky Line de la Défense, la route est claire pourtant, deux heures de route, un ruban presque bleu se déroule droit devant, des arrêts, des pompes blanches et rouges, au km 100, des panneaux de signalisations donnent le reste de km à parcourir
Enfermée depuis des mois, derrière de larges écrans Apple qui ne donnent sur rien, envie de se jeter dans la Seine en un beau plongeon spectaculaire
Se sentir fondre doucement sous les fenêtres, collée dans un coin de l’Open Space
Besoin d’espace justement, aller jusqu’au bout, là où rien ne s’ arrête jamais
Rouler,
Derrière soi , des bandes brunes de pollution sur des barres de Légos.
Devant soi, des lignes de tournesols, pairies, forêts, bois, puis, tout en haut, des nuages compagnons route
Deux heures plus tard, à bout de force, arrêter le contact, descendre de voiture ,
Enfoncer ses deux pieds, un pas devant l’autre, savourer de ne rencontrer aucun obstacle,
Marcher seul, le plus loin possible, devenir un tout petit point entre ciel et mer et puis plus rien du tout