#mardis #07 l La croix du calvaire.

Première version

A première vue, on pourrait penser que la croix a été érigée là pour être vue dans le paysage mais très vite, on se tient à côté pour regarder véritablement ce qu’il y a devant soi et la croix disparaît aussitôt. Je pense même qu’elle est tout de suite oubliée alors qu’elle est le point central de ce site qui se trouve au sommet d’une longue route goudronnée que l’on peut grimper à pieds ou en voiture. La croix du calvaire est son nom et pourtant j’ai grand-peine à retrouver dans mon souvenir, qui ne date que de quelques heures, à quoi elle ressemble, sa couleur, sa dimension, s’il y a des inscriptions dessus ou non. La croix du calvaire est pourtant un nom fort, un nom puissant pour lequel on désire monter et découvrir ce que ce calvaire signifie. Mais ce qui est vraiment important, c’est que devant ou derrière cette croix, les nuages voyagent, les reflets des arbres se dessinent dans l’eau de la pluie tombée dans les creux des rochers et qu’au bord de la falaise, on pourrait peut-être s’envoler.

Deuxième version

Le voyage des nuages, le reflet des arbres, l’eau de la pluie dans les creux des rochers, le bord de la falaise et au sommet, une croix.

Son nom ? La croix du calvaire.

Me laisser tomber ou m’envoler ?

A propos de Clarence Massiani

J'entre au théâtre dès l'adolescence afin de me donner la parole et dire celle des autres. Je m'aventure au cinéma et à la télévision puis explore l'art de la narration et du collectage de la parole- Depuis 25 ans, je donne corps et voix à tous ces mots à travers des performances, spectacles et écritures littéraires. Publie dans la revue Nectart N°11 en juin 2020 : "l'art de collecter la parole et de rendre visible les invisibles" voir : Cairn, Nectart et son site clarencemassiani.com.

Laisser un commentaire